Après un voyage de 19 jours, un train de fret Chine-Europe, rempli de masques et d'autre matériel médical, est arrivé mardi matin à Paris en France.
Parti le 4 juin de Nanchang, dans la province chinois du Jiangxi (est), ce train a déchargé mardi ses marchandises à Valenton, dans le sud-est de Paris, après un voyage de 11.920 km à travers sept pays. C'est le premier train de fret spécial Chine-France chargé du matérail de protection contre le COVID-19. Il a apporté du matériel médical dont la France, en crise sanitaire, a besoin d'urgence, tels que de 20 millions de masques chirurgicaux, des gants, des sacs hydrosolubles, des distributeurs de gel sans contact, ainsi que d'équipements pour le personnel hospitalier.
Lyazid Benhami, vice-président de l'Association des Amitiés Franco-Chinoises de Paris, a déclaré à Xinhua que cette opération du premier train sanitaire en provenance de la Chine vers la France "prouve que les relations franco-chinoises sont plus solides que jamais, que désormais la logistique a rejoint la coopération scientifique franco-chinoise dans la lutte contre le COVID 19".
"En cette période de crise sanitaire, nous sommes heureux de constater que le volume important convoyé, dont 20 millions de masques chirurgicaux et des équipements de protection, soit à la hauteur de la demande et des besoins des consommateurs et du marché", a-t-il ajouté.
En outre, M. Benhami a qualifié les trains de fret Chine-Europe d'"opportunité" pour les échanges franco-chinois. "L'adage du gagant-gagnant est bien réel pour tous, dont l'environnement, les entreprises et les consommateurs", a-t-il indiqué.
À l'origine de ce projet de fret ferroviaire Chine-France se trouve la coopération entre le Groupe chinois Cosco Shipping, et Forwardis, une filiale de SNCF Logistics, ainsi que BIFP, distributeur de la marque Hygial.
Le directeur international du Transport ferroviaire de marchandises de SNCF, Nicholas Giraud, a déclaré que la solution ferroviaire s'est révélée la plus efficace en termes de coûts et de capacité d'emport.
"Avec l'équivalent de six avions cargos dans un seul train,le coût du transport ferroviaire est 30 fois moins cher que celui du transport aérien. Et en termes environnementaux, l'empreinte carbone du train est 15 fois inférieure à celle de l'avion. Par rapport au maritime, la durée du voyage en train est approximativement deux fois inférieure", a-t-il précisé.
Xavier Wanderpepen, responsable des activités de transport ferroviaire de fret entre la Chine et l'Europe à Forwardis, a révélé qu'outre les masques spéciaux, les gants médicaux et les combinaisons de protections, ce train a transporté aussi des distributeurs de gel hydroalcooliques qui seraient installés dans toutes les écoles de la région parisienne pour la rentrée de septembre.
Accueillir l'arrivée du train, "c'est un peu pour nous comme la Tour Eiffel accueille et salue le Palais impérial de Pékin!", a-t-il commenté.
"Grâce à ce train, nous souhaitons proposer aux entreprises françaises et chinoise des solutions en train occasionnels. Nous souhaitons travailler avec la Chine sur le développement des wagons de fret avec des essieux à écartements variables capables de s'adapter aux écartements en Europe occidentale, en Russie et en Chine. Dans quelques années, nous pourrons relier la Chine et l'Europe en dix jours", a-t-il prévu.
Lancé en 2011, les services de transport ferroviaire Chine-Europe sont considérés comme une partie importante de l'initiative "la Ceinture et la Route" pour stimuler le commerce entre la Chine et les pays participant au programme. Malgré la pandémie de coronavirus, les services se sont maintenus comme un moyen de transport fiable.
De janvier à mai de cette année, le nombre de trains de fret Chine-Europe a augmenté de 28% et le volume de marchandises expédiées était en hausse de 32% en glissement annuel, alors qu'un total de 12.524 tonnes de matériel de protection contre l'épidémie ont été expédiées.