Traçabilité dans les chaînes de valeurs agroalimentaires au Togo: Lancement des activités de renforcement de capacités des acteurs des filières pilotes Ananas, Anacarde et Karité

Publié le jeudi 25 juin 2020 | Agence de Presse Togolaise

© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
Le Salon International de l`Agroalimentaire de Lomé (SIALO) a connu sa 6ème édition
Lomé, du 05 au 10 octobre 2017. Site du CETEF. Le Salon International de l`Agroalimentaire de Lomé (SIALO) a connu sa 6ème édition. On notera une décrue de l`affluence lors de cette édition 2017, mais les organisateurs poursuivent leurs innovations. Ainsi, SIALO 2017 a été couplé à la "3ème Exposition de l`emballage et du packaging".

La Haute autorité de la qualité et de l’environnement (HAUQE) a lancé, le vendredi 19 juin à Lomé au cours d’une conférence de presse, la phase de démarrage des activités de renforcement des capacités des acteurs du projet traçabilité dans les chaînes de valeurs agroalimentaires au Togo.

Cette formation digitale des acteurs de trois filières pilotes (Ananas, Anacarde et Karité) soutenue par le ministère du Commerce, de l’Industrie, du Développement du Secteur privé et de la Promotion de la Consommation locale, permettra un meilleur accès de ces produits aux marchés à travers la mise en place d’un système de traçabilité dans l’industrie agroalimentaire au Togo.

Ce projet qui se concentre sur ces trois chaînes de valeurs jugées comme structurantes et pour lesquelles le Togo dispose d’un avantage comparatif à l’exportation selon le Plan national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN) contribuera à la réalisation des objectifs de l’axe 2 du Plan national de développement (PND) 2018-2022. Il orientera ses priorités sur la stratégie de développement du pays, centrées sur les projets structurants, notamment les parcs industriels, les agropoles et les pôles de compétitivité pour la transformation agricole.

Au total 20 acteurs par filières (ananas, anacarde et karité) seront équipés de tablettes dès la semaine du 22 au 30 juin afin de démarrer la formation qui se fera également en langues nationales pour les acteurs ne maîtrisant pas la langue de Molière. Des voyages d’études sont prévus dans le cadre du projet afin de permettre aux acteurs de profiter des expériences d’autres pays comme le Ghana, la Côte d’Ivoire, l’Egypte, le Maroc ou la Tanzanie.

Le président de la HAUQE, François Fidégnon Kpakpo a souligné que « L’objectif principal du projet de traçabilité est d’améliorer la compétitivité des entreprises agroalimentaires du Togo et l’accès de leurs produits aux marchés, à travers la mise en place du système complet de traçabilité et le renforcement de l’opérationnalisation des structures techniques de la qualité ainsi que l’appui technique des acteurs ».
M. Kpakpo a précisé que la traçabilité est la possibilité d’identifier l’origine et de reconstituer le parcours d’un produit, depuis la production jusqu’à la distribution.

En d’autres termes, c’est la technique indispensable qui permet de connaître la chaîne de production ou de fabrication d’un produit jusqu’à sa consommation. D’une manière spécifique, la traçabilité permet d’assurer le respect de la réglementation, de contrôler les responsabilités, d’améliorer le suivi des flux logistiques, d’assurer une démarche qualité optimale et la sécurité des consommateurs.

Le président de la HAUQUE a précisé que l’innovation, la démarche qualité et la recherche de la compétitivité doivent être considérées, non comme des contraintes, mais comme des opportunités, c’est-à-dire des atouts pour s’affirmer, préserver et accroître ses parts de marché.

Le directeur du bureau national de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), Locoh Lonlon a indiqué que ce projet pilote qui bénéficie de l’appui technique et financier du PNUD et de son institution a pour but d’autonomiser les structures nationales afin qu’elles soient en mesure de dupliquer des systèmes de traçabilité dans d’autres chaines de valeur au Togo.

Pour la présidente de la Filière Karité du Togo (FIKATO), Mme Elisabeth Pali-Tchalla, ce projet de traçabilité permettra aux femmes de sa filière de mieux organiser leurs activités et sortir des produits de bonne qualité qui seront vendus sur les marchés internationaux, seule alternative qui pourra les sortir de la pauvreté.

«Nos produits étaient presque bradés à cause de ces questions de normes et de traçabilité. Nous allons traduire le contenu de ce projet dans les langues locales afin que les femmes puissent comprendre que dans le futur, leurs produits seront vendus et à un prix très élevé sur les marchés internationaux. Nous allons aussi saisir cette occasion pour remplir ces normes afin de pouvoir exporter nos produits de qualité sur tous les continents », a-t-elle confié.

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