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Journée de l’Enfant Africain : une causerie-débats à la CNDH du Togo pour commémorer l’événement

Publié le lundi 29 juin 2020  |  CNDH
Nakpa
© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Nakpa Polo, ancienne Secrétaire d`Etat chargée des Droits de l`Homme puis Présidente de la CNDH
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Dans le cadre de la journée de l’enfant africain, le 16 juin, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) du Togo a organisé à son siège à Lomé, une causerie-débats à l’intention de ses membres et de son personnel. La rencontre qui s’est déroulée dans la salle de réunion de la CNDH a été présidée par le Président de l’Institution, Madame Nakpa POLO.


«La Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant (CADBEE) et la problématique de l’accès à la justice adapté aux enfants en Afrique : cas du Togo », c’est le thème de cette rencontre qui a rassemblé membres et personnel de la CNDH répartis pour la circonstance en deux (02) groupes pour tenir compte des mesures barrières édictées par le gouvernement dont la distanciation sociale dans le contexte du COVID-19.

L’objectif de cette rencontre est de permettre aux participants de s’approprier le contenu de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant (CADBE) en lien avec le thème de cette année.
Pour la circonstance, Madame AZAMBO-AQUITEME Albertine, Consultant, Ancien Directeur Général de la protection de l’enfant, dans sa communication, a passé en revue le contenu de la CADBEE composé au total de 48 articles, le mécanisme de suivi de sa mise en œuvre, et relevé les différences qui existent entre la Charte et la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE), en particulier la prise en compte des devoirs de l’enfant par la Charte, ce qui n’est pas le cas avec la CDE.

Abordant le thème de l’année 2020 à savoir : “l’accès à un système de justice adapté aux enfants en Afrique”, la présentatrice, a déclaré que le choix du thème « se fonde sur les difficultés d’accès à la justice, et à une justice équitable que les enfants en contact avec la loi rencontrent ».
A travers ce thème, l’Union Africaine invite les décideurs et tous les acteurs de protection des enfants à utiliser les quatre principes des droits de l’enfant à savoir l’intérêt de l’enfant, la non-discrimination, la participation de l’enfant, la survie et le développement de l’enfant, comme un outil pour réaliser l’accès à un système de justice adapté aux enfants en Afrique.

Pour Madame AZAMBO-AQUITEME, une justice adaptée aux enfants aussi bien pour la CADBEE que pour la CDE, est une justice accessible, appropriée à l’âge, rapide, diligente, adaptée aux besoins des enfants et axée sur ceux-ci.

Abordant la question de l’accès des enfants à la justice au Togo, la communicatrice a noté comme force, une volonté politique marquée par l’existence d’un code de l’enfant qui rassemble tous les textes juridiques relatifs aux enfants, d’un tribunal pour enfant à Lomé, des juges pour enfants nommés dans plusieurs juridictions du pays, d’une brigade pour mineurs, d’un comité national et des procédures formalisées d’adoption d’enfants. De plus, la question des enfants est prise en compte dans les curricula de formation des Officiers de police judiciaire. Cependant, la présentatrice a mentionné aussi quelques faiblesses, entre autres, l’absence de brigades pour mineurs et de tribunaux pour enfants dans les juridictions de l’intérieur du pays, la rareté des services sociaux près les tribunaux et l’insuffisance des mesures alternatives à la détention.

Pour finir, Mme AZAMBO-AQUITEME a énuméré quelques défis et perspectives, à savoir : la nécessité de réviser le code de l’enfant pour mieux prendre en compte les questions liées à une vraie justice pour enfants, l’intensification des renforcements de capacités, la nécessité de tendre vers une spécialisation des acteurs de la chaine de justice pour enfants ainsi que l’aménagement progressif des structures d’accueil des enfants en conflit avec la loi.

Des questions et contributions des uns et des autres ont permis de combler les attentes des participants.
A l’ouverture des travaux, le Président de la CNDH, Madame Nakpa POLO, a rappelé l’importance de cette journée qui vise à mener une réflexion en vue de protéger la jeunesse africaine qui fait face à de nombreux défis, au nombre desquels la violence sous toutes ses formes : châtiments corporels à la maison, abus sexuels par des proches, agressions sur le chemin de l’école ou violations les plus graves des droits de l’enfant dans les zones de conflits, violences physiques, psychologiques ou sexuelles, etc. Ces violences selon le Président de la CNDH, affectent la santé des enfants et compromettent leur scolarité, donc leurs chances d’avenir.

La commémoration de la journée de l’enfant africain est aussi marquée au niveau des cinq (05) antennes régionales de la CNDH, par des émissions radiodiffusées sur la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant (CADBE) en lien avec le thème de cette année. Rappelons que l’institution de la journée de l’enfant africain fait suite aux massacres des milliers d’élèves noirs à Sowéto en Afrique du Sud, descendus dans les rues le 13 juin 1976 pour protester contre l’imposition dans leurs écoles de l’afrikaans, la langue du régime ségrégationniste de l’apartheid de l’époque.


Service de presse de la CNDH

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