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[Digital Forum La Tribune Afrique ] Une crise révélatrice de la résilience du continent?

Publié le lundi 29 juin 2020  |  La Tribune Afrique
Ouverture
© aLome.com par Edem GADEGBEKU & J. TCHAKOU
Ouverture de la 2è édition au Togo des Journées BRVM, sous le parrainage du ministre Sani YAYA
Lomé, le 18 octobre 2018. Salle de Conférence d`ETI. Ouverture de la 2ème édition au Togo des Journées BRVM, sous le parrainage de Sani YAYA (ministre de l`Economie et des Finances du Togo). Ces Journées BRVM ont pour principale vocation d`approfondir la vulgarisation de la culture boursière dans l`UEMOA. L`édition 2018 de ces Journées au Togo, la 13ème du genre dans l`UEMOA, est axée autour du thème "L`innovation et le développement des marchés financiers". Une conférence d`affaires des PME, 4 ateliers thématiques, des rencontres de Networking et de séance B to B ont marqué le jour 1 de ces Journées BRVM. Paul-Harry AITHNARD, Directeur Groupe, Marchés de Capitaux et Gestion d`Actifs du Groupe Ecobank.
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«La Tribune Afrique » organise le 30 juin 2020 son premier forum 100 % digital sur l’Afrique post-Covid. Réunis ensemble, décideurs politiques et privés feront le point sur la situation économique en ces temps de crise pandémique et répondront aux questions en suspens qui dessineront les contours de l’Afrique d’après-crise : la dette, le financement des entreprises, puis le numérique comme accélérateur du développement. Un message introductif sera donné par le président de la République du Sénégal, Macky Sall, invité d’honneur de ce premier Digital Forum de «La Tribune Afrique».




365 milliards de dollars. C’est pratiquement le montant global que doivent rendre les 54 pays du continent au reste du monde : 35 % à des créanciers privés, 32 % des institutions multilatérales, 20 % à la Chine, et le reste, soit 15 %, aux bilatéraux. Mais comment solder aujourd’hui un service de la dette et une charge en intérêts importants, alors que les finances des Etats sont mobilisées pour supporter les aides d’urgence aux populations, sans oublier le recul net des recettes fiscales et à l’export ?

En fait, la dette africaine est devenue un des principaux sujets de débats à l’international des créanciers : le Club de Paris, le G20, la Conférence de Dakar,... La question de la dette a également fini par arriver dans l’agora des économistes et de la société civile et surtout dans les discours des chefs d’Etat et des responsables africains des politiques publiques. Au mois de décembre dernier, le président du Sénégal Macky Sall, invité d’honneur qui ouvrira, le 30 juin 2020, les débats du premier Digital Forum de La Tribune Afrique, déclarait lors d’une conférence organisée à Dakar qu’en vérité, « une dette soutenable est moins une affaire de solidarité intergénérationnelle que d’utilisation des ressources à des fins de développement, d’une part, et de solvabilité de l’Etat d’autre part, c’est-à-dire sa capacité de mobiliser des moyens pour rembourser ses emprunts ».

Et d’ajouter : «En tout état de cause, des questions de fond me semblent aujourd’hui inévitables si nous voulons faire prospérer le partenariat pour le développement : comment financer les investissements d’aujourd’hui et de demain, sans mettre en cause la viabilité financière et budgétaire de nos Etats, à moyen et long termes ? Quel niveau de déficit public et quel niveau d’endettement pour nos pays au stade actuel de leur développement ? Est-il équitable et pertinent d’appliquer les mêmes critères pour les pays en développement où tout, ou presque est à réaliser, et les pays développés, ayant déjà terminé leur processus d’accumulation de capital»?

Aujourd’hui, entre partisans de l’annulation de la dette et défenseurs de la mobilisation de liquidité nouvelle avec un remake de l’après-crise de 2008, à quels scénarios doit-on s’attendre alors que les Etats africains subissent de plein fouet les effets de la crise de Covid-19 ? Pourquoi un moratoire, plutôt que l’annulation de la dette ? Pourquoi ni l’un ni l’autre, mais plutôt une nouvelle liquidité pour amortir le choc de la crise actuelle ? Et si les institutions financières sous-régionales étaient finalement capables de lancer des programmes de rachat de la dette ? Des interrogations qui résument les enjeux du développement liés à l’épineuse question de la dette des pays africains.


Financer les entreprises africaines à l’ère post-Covid, une équation complexe?


Alors que la situation sanitaire est loin d’être stabilisée sur le continent, la question du financement des entreprises se pose avec acuité. Si les opérateurs gardent encore le goût amer du revers économique d’une crise sanitaire qui n’a relativement atteint l’Afrique comparé au reste du monde, leur capacité à mobiliser les sources de financement et la réactivité du secteur financier restent déterminante.
Fortement sollicitées pendant la pandémie, les banques pourraient subir une importante pression face au sort incertain de certaines entreprises créancières, déjà bénéficiaires de moratoires sur les crédits et en quête de financement pour leur relance.

Principaux acteurs du financement en capital, les fonds d’investissement restent quant à eux très attentifs. Le chamboulement des agendas 2020 dû à la pandémie déboucherait sur une révision des priorités, posant notamment la question des secteurs désormais prioritaires pour ces investisseurs en quête de rentabilité. L’émission sur le financement des entreprises propose de tracer des pistes de réflexion constructives et d’apporter des éléments de réponses aux questions que soulève le financement des entreprises pour favoriser la reprise économique à travers le continent.


Numérique et nouvelles technologies, accélérateurs du développement ?

Le secteur du numérique s’est imposé comme le seul recours face à l’isolement social et au confinement instauré dans plusieurs pays, aux prises avec la pandémie de Coronavirus. Education, sensibilisation, divertissement, tracking, télétravail ou télémédecine : le secteur du digital connaît une accélération mondiale qui bouleverse les usages, y compris sur le continent. Cette période de crise sanitaire mondiale s’est accompagnée de nouvelles opportunités, boostant la créativité de la jeunesse africaine, mais soulevant aussi de nouveaux défis.

En effet, la dématérialisation des services a provoqué une hausse de la cybercriminalité et a mis à mal, les systèmes de sécurité préexistants, tout en faisant apparaître certaines réticences sociales relatives au tracking... Entre intelligence artificielle et innovations, cybercriminalité et gestion des data, leapfrog technologique et fracture numérique : la crise de la Covid-19 représentera-t-elle une réelle opportunité pour les pays africains d’optimiser leurs capacités digitales ?

Pour réponde à cette question comme à tant d’autres sur les thématiques de la dette, du financement des entreprises et du numérique sur le continent, La Tribune Afrique vous donne rendez-vous le 30 juin - de 14h à 17h (GMT) - pour suivre, en live sur son site afrique.latribune.fr et ses réseaux sociaux, son premier Digital Forum sur l’Afrique post-Covid.

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