Cinkassé, 30 juin (ATOP) – L’ONG «Assistance plus Togo» a organisé, le lundi 29 juin à Cinkassé, un atelier de formation et d’information à l’intention d’une soixantaine de femmes leaders commerçantes transfrontalières de la préfecture afin de leur permettre de mieux s’organiser pour revendiquer leurs droits.
L’atelier s’inscrit dans le cadre de son projet social intitulé «Renforcer la voix des femmes commerçantes transfrontalières afin de mieux engager les acteurs stratégiques concernés pour revendiquer leurs droits». Il a pour objectif d’amener les femmes commerçantes transfrontalières à élaborer un document de plaidoyer pour solliciter des centres d’informations au niveau des frontières et aussi créer des postes de contrôle spécifiquement dédiés aux femmes et tenus par les femmes pour limiter les harcèlements sexuels auxquels elles sont souvent confrontées.
En effet, malgré l’engagement de la CEDEAO sur la libre circulation des personnes et des biens dans la sous-région, les commerçantes transfrontalières du Togo éprouvent beaucoup de difficultés au niveau des frontières dans l’exercice de leur fonction de commerce. Elles sont souvent victimes de tracasseries, de raquettes et d’extorsions sur les frontières pour cause de méconnaissance des procédures et documents nécessaires pour le passage des frontières.
Selon Mme Panakinaou Piyalou, directrice exécutive de l’ONG « Assistance Plus Togo », les obstacles qui entravent le changement des mentalités par rapport au commerce transfrontalier sont, entre autres, l’ignorance, le manque d’information des femmes sur leurs droits, et les règlements du commerce transfrontalier.
A cela s’ajoute, dit-elle, le manque de volonté politique des décideurs, le manque d’intégration du protocole dans les textes juridiques nationaux et l’absence des institutions de recours au niveau des frontières pour assister les femmes dans la défense de leurs droits en cas de problème. En cette période de crise sanitaire que traverse le Togo due à la maladie de coronavirus, Mme Panakinaou a invité ses consœurs de Cinkassé au respect scrupuleux des gestes barrières afin d’éviter la propagation du virus.