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[Tribune] Pour une révolution de l’innovation en Afrique

Publié le jeudi 2 juillet 2020  |  Jeune Afrique
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Des panneaux publicitaires pour sensibiliser autour de la Covid-19 dans la capitale togolaise
Lomé, le 1er juin 2020. Des panneaux publicitaires pour sensibiliser autour de la disparition des gestes-barrières dans les habitudes de beaucoup de Loméens.
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Par Edgard Kpatindé
Spécialiste en conseil stratégique



Face à la catastrophe du Covid et à la transformation de nos modes de vie, il y a urgence à prendre le train des avancées technologiques. Pour devenir une référence en matière de recherche et d’innovation, l’Afrique doit rapidement nouer des partenariats avec des géants industriels et universitaires, préconise Edgard Kpatindé, spécialiste en conseil stratégique.

Alors qu’elle s’est crue longtemps protégée du Covid-19, l’Afrique se découvre elle aussi fragile. Et ce d’autant plus que ses systèmes de santé sont largement déficients tandis que 85 % de sa population active travaille dans l’économie informelle.

L’évolution récente de la maladie dans un pays comme la Guinée-Bissau – qui attend son pic épidémique pour la mi-juillet et où l’on peut craindre un grand nombre de morts – jette une lumière cruelle sur les défaillances africaines : hôpitaux sous et mal équipés, personnel soignant sous et mal formé, élites complaisantes et toujours plus promptes à dénoncer ce qui ne va pas chez les autres qu’à faire le ménage chez elles.

De l’impossibilité de confiner

A cela s’est ajoutée une insouciance voire une défiance générale de la population qui s’est crue immunisée au motif que le Covid était, dixit les réseaux sociaux, « une maladie de Blancs ».

Il est vrai que la situation en Afrique, comme dans d’autres régions en développement, présente une particularité : il est impossible d’y confiner efficacement les habitants. D’une part parce que trop souvent des familles entières se partagent, notamment la nuit, des espaces exigus.

De l’autre, quand vous n’avez aucune protection sociale et que vous avez le choix entre mourir de dénutrition ou mourir hypothétiquement d’une maladie qui fait principalement ses ravages chez des personnes âgées avec ce que l’on appelle désormais des comorbidités, le choix est vite fait : aucun père, aucune mère responsable ne va rester assis à regarder le plafond quand il s’agit de nourrir ses enfants.

Complexité croissante des environnements

Dans un tel contexte, les dirigeants africains ont fait ce qu’ils ont pu. Le Sénégal ou le Ghana par exemple ont pris des mesures très tôt, y compris de fermeture des frontières, mais ont dû en grande partie y renoncer car la survie quotidienne de larges franges de la population était en jeu.

La plupart des mesures élaborées dans l’urgence l’ont été sans véritablement anticiper leur impact sanitaire, social ou économique ni prendre en compte l’ampleur des risques associés.

Nous continuons, dans un monde marqué par la complexité croissante des environnements, à réfléchir et à prendre des décisions selon des schémas linéaires. C’est vrai dans les pays d’Afrique comme dans bien d’autres pays d’ailleurs. La crise du Covid l’a bien montré : il n’y a pas, il n’y a plus de solution simple.

Abadonner les vieilles méthodes

Le confinement des populations occidentales a un impact désastreux sur l’économie mondiale, dont les effets se font déjà sentir en termes de pertes de PIB, de faillites, de destruction d’emplois.



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