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Interview/Roger Kacou, président du groupe des ambassadeurs francophones de Vienne: "Pourquoi la connaissance du Français est un atout pour faire carrière dans le système multilatéral"

Publié le jeudi 9 juillet 2020  |  ONU-Vienne
Roger
© Abidjan.net par Marc Innocent
Roger Kacou, président du groupe des ambassadeurs francophones de Vienne
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L’année 2020 marque le cinquantenaire de la Francophonie, dont l’un des principaux objectifs est la promotion et la défense de la langue française et du multilinguisme, qui est un élément essentiel du système multilatéral.

Découvrez ci-dessous le portrait de S.E. M. Roger Kacou, ambassadeur, représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès des Nations Unies et des organisations internationales à Vienne et président du groupe des ambassadeurs francophones de Vienne.


Quel rôle l’apprentissage et la maitrise du français a-t-elle joué dans votre parcours professionnel ? Et sur le plan personnel ?


Un rôle central et prépondérant, aussi bien pour mon parcours professionnel, qui inclut ma vie scolaire et estudiantine, que sur le plan personnel. En effet, le statut de langue officielle conféré à la langue de Molière par toutes les lois fondamentales de mon pays la Côte d’Ivoire, en fait au mieux une langue de «vie» et un peu moins une langue acquise par «apprentissage».


En quoi la connaissance du français (ou d’une autre langue officielle des Nations unies) est-elle un atout pour faire carrière dans le système multilatéral ?

Je vais être pragmatique. Parler le français couramment est-il un atout pour une carrière dans la diplomatie multilatérale ? Ma réponse est sans équivoque : oui… à condition de maitriser l’anglais ! C’est une réalité. Celle-ci donne tout son sens à notre combat pour un multilinguisme qui ne soit pas seulement garanti par le droit international à travers la charte des Nations unies, mais qui puisse être perceptible lors des fora et dans le recrutement au sein des instances des organisations du système des Nations unies. À ce propos, je voudrais rendre un vibrant hommage à mon prédécesseur, l’ambassadeur Lotfi Bouchaara ainsi qu’à l’ambassadeur Henri Monceau, qui ont porté cet engagement, et auxquels nous emboitons le pas.


Le multilinguisme vous semble-t-il utile au bon déroulement de votre travail? Et dans la vie de tous les jours ?

Percevons-nous les bienfaits et avantages du multilinguisme ? À l’évidence oui pour plusieurs raisons, en particulier lorsque les conférences auxquelles nous sommes conviées disposent de la traduction simultanée dans les langues officielles des Nations Unies. En revanche, nous ne pouvons qu’exprimer quelques réserves concernant la question de la traduction en français des documents de travail. Nous pensons qu’un effort substantiel reste à faire à ce niveau.

Sur quels plans estimez-vous que la francophonie devrait s’impliquer davantage ? Pour quelles raisons ?

Les hautes instances de l’OIF nous semblent les mieux outillées et les plus qualifiées, pour déterminer les défis présents et à venir auxquels se consacre notre organisation commune. Ainsi nous approuvons sans réserve les thématiques portées par Madame la secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, notamment la jeunesse, le numérique, le multilinguisme et l’égalité femme-homme.

Si vous étiez secrétaire général de l’OIF, quelles mesures adopteriez-vous afin de renforcer l’usage du français et du multilinguisme dans les organisations internationales ?

Je n’ai pas pour habitude de tirer des plans sur la comète ! Par ailleurs, je voudrais citer ce beau proverbe ivoirien : «Quand la tête est là, le genou ne porte pas le chapeau».

Quelle nouvelle langue aimeriez-vous apprendre ?

L’espagnol.











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