Covid-19 : Plus de vols de rapatriements au Togo jusqu’à la réouverture des frontières togolaises ?

Publié le jeudi 16 juillet 2020 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
Inscription murale qui capte l`attention à l`aéroport de Lomé
Lomé, le 18 août 2017. Inscription murale originale qui capte l`attention à l`aéroport de Lomé depuis avril dernier.

Les vols spéciaux de rapatriement au départ du Togo ou vers ce pays pourraient ne plus avoir lieu jusqu'à la réouverture des frontières togolaises, même si, officiellement, «des raisons techniques» sont avancées pour justifier la non-opérationnalisation de ces voyages, au moins jusqu’au 1er aout prochain…

L’ambassade du Togo en France est la dernière entité officielle du Togo en date à avoir confirmé la suspension de vols spéciaux de rapatriement vers Lomé, jusqu'à la fin du mois de juillet 2020.

Elle l’a dit expressément dans un communiqué rendu public le 13 juillet dernier et centré autour de cette thématique. «Ces vols sont suspendus jusqu’au 31 juillet pour des raisons techniques (…)», a précisé l’Ambassade chapeautée par l’officier Calixte Madjoulba.
Consécutivement à cette suspension, la représentation diplomatique dirigée par le sieur Madjoulba a signifié qu’elle n’enregistrera les prochaines inscriptions pour «les vols de rapatriement vers le Togo qu’à titre conservatoire». Et ne garantit pas la mise en route de «nouveaux rapatriements de Paris vers Lomé après l’échéance du 31 juillet».

«Le ministre informe que les autres opérations de rapatriement des compatriotes bloqués hors des frontières nationales dans le contexte de la pandémie de la Covid-19 en cours de négociation ne pourront se concrétiser qu’ à partir du 1er aout 2020 pour des raisons techniques», a informé le 10 juillet dernier un communiqué de la diplomatie togolaise. Il visait à justifier l’arrêt momentané des opérations de rapatriement de Togolais ou résidents au Togo bloqués hors ce pays depuis la survenue de la crise sanitaire induite par le coronavirus.
Le sujet de la probable non-reprise des vols spéciaux vers la capitale togolaise avant la réouverture officielle des frontières aériennes du Togo a aussi été abordé par Marc Vizy, ambassadeur de la France près la République togolaise le 09 juillet dernier.

«Les Français en déplacement temporaire au Togo et les étrangers détenteurs d’un titre de séjour en France qui n’auraient toujours pas trouvé de places d’avion (Ndlr : sur des vols spéciaux) pour rentrer en France, restent invités à se signaler à la Cellule de réponse téléphonique de l’Ambassade, même s’il est probable qu’il n’y ait plus de vol commercial spécial d’Air France avant la reprise des liaisons aériennes régulières», a expliqué M. Vizy aux Français ou personnes détenant un titre de séjour français et résidant au Togo en ce moment.
Depuis le 16 mars 2020, l’Ambassade de France au Togo a facilité et «accompagné le retour dans l’Hexagone de plus de 1070 personnes sur 7 vols commerciaux spéciaux d’Air France dont Lomé n’était pas la seule escale. Le dernier vol du 8 juillet a permis le retour à Paris de 220 personnes (dont 30 ressortissants d’autres pays européens que la France)», détaille la diplomatie française. Au total, plus de 160 ressortissants européens non-Français ont voyagé sur ces types de vol depuis la fermeture le 21 mars dernier de toutes les frontières du Togo au trafic de passagers.

Depuis la fermeture des frontières togolaises, au total 492 (au 10 juillet 2020) Togolais ou personnes vivant au Togo ont été rapatriés (depuis le 23 mai dernier), grâce à l’entregent de la République togolaise. Depuis le 26 juin dernier, la «Coordination nationale de gestion de la riposte contre la Covid-19 a informé les candidats au rapatriement qu’un forfait de cinq cent mille (500 mille fcfa)/personne sera facturé pour la période de 14 jours de mise en quarantaine».
Depuis le désengagement de l’Etat togolais dans la prise en charge des rapatriés mis en quarantaine obligatoire sur le sol togolais, ils devaient débourser 700 mille fcfa/personne pour les 14 jours de leur suivi médical.

Akoyi Awukudzogbede & E. G.

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