Dapaong, 20 juil. (ATOP) – Un atelier de réflexion sur la relance des activités socioéconomiques des femmes des Savanes pendant et après la pandémie de Coronavirus (Covid-19) a eu lieu, le samedi 18 juillet à Dapaong.
Organisé par le Réseau des femmes et développement des Savanes (REFED/S), cet atelier s’inscrit dans la mise en œuvre du projet «Actions urgentes contre la propagation de la COVID-19 dans la région des Savanes au Togo : les femmes s’investissent dans 33 communautés frontalières au Burkina Faso, Ghana et Bénin» qui couvre la période du 18 mai au 17 août 2020.
Il est financé par le Programme des Nations pour le Développement au Togo (PNUD-Togo) selon la convention N°:00120987/‘’Réponse rapide à la crise de la COVID-19 au Togo ‘’.
Le REFED/S, à travers ce projet entend apporter sa contribution pour limiter la propagation de la Covid-19 dans la région des Savanes, frontalière avec le Burkina Faso, le Ghana et le Bénin, en apportant l’information aux communautés et en améliorant la qualité de leur vie sociale et sanitaire.
Le projet consiste à appuyer les communautés des cantons de la région dans la lutte contre la pandémie de la Covid-19 à travers la promotion de l’hygiène, l’assainissement ainsi que dans la lutte contre les violences conjugales liées aux retombées de la maladie.
Ainsi, une campagne de sensibilisation et des émissions radiophoniques sur la pandémie, les mesures de prévention et les violences conjugales seront organisées dans 33 cantons ciblés par le projet. Aussi, seront distribués des dons d’équipement de protection individuelle, des kits alimentaires et de santé aux personnes les plus vulnérables. De même, des dispositifs de lavage de mains seront mis à la disposition des marchés et des cantons ciblés.
Le projet prévoit aussi d’impliquer les autorités locales, les collectivités territoriales, les forces de sécurité locales de la coordination nationale de la riposte à la COVID-19 dans la région des Savanes. Il compte apporter auprès des décideurs un plaidoyer pour la relance des activités économiques et sociales.
La rencontre a permis aux participants de faire une rétrospective de la pandémie, ses conséquences sur les activités socioéconomiques des femmes de la région et de proposer des approches de solutions de sortie afin de maintenir le développement. Il s’est également agi d’anticiper sur les conséquences d’après pandémie en proposant des pistes de solutions de relance des activités socioéconomiques des femmes, de faire des recommandations à l’endroit du gouvernement, des partenaires techniques et financiers pour faire face à la pauvreté accentuée.
La coordinatrice du REFED/S, Mme Kabissa Issoyotou a exprimé sa gratitude au gouvernement et au PNUD pour les efforts fournis dans la riposte à la COVID-19 au Togo. Selon elle, la porosité des frontières des trois pays ne facilite pas la maîtrise des flux migratoires pour la gestion de cette pandémie.
Face à la virulence du virus, poursuit-elle, des craintes de contamination rapide des populations des cantons frontaliers se font sentir. «REFED ayant pris conscience de ce danger veut bouter la Covid-19 hors de la région des Savanes et améliorer les conditions de vie sociale et sanitaires des communautés vulnérables à la pandémie notamment les femmes, les filles élèves, apprenties et handicapées», a affirmé Mme Kabissa.
A l’occasion, le secrétaire général de la préfecture de Tône, Esso Pirénéwè et la 1ère adjointe au maire de la commune Tône1, Mme Djalombi Sayabè ont salué le REFED et ses partenaires pour la mise en œuvre de ce projet qui vient à point nommé accompagner le gouvernement dans sa politique de lutte contre la maladie.
Selon eux, cette crise sanitaire mondiale a affaibli considérablement le statut professionnel, social et économique des couches vulnérables, notamment les femmes et les enfants dont il est indispensable de trouver des solutions idoines pour le redécollage économique de la région des Savanes.