Togo/Urgence de la tenue d’un nouveau dialogue politique : Jean Kissi du CAR appuie le plaidoyer de Brigitte Adjamagbo

Publié le mercredi 29 juillet 2020 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchakou
Novation Internationale évoque la Feuille de route de la CEDEAO pour une sortie de crise au Togo
Lomé, le 09 août 2018. Siège de Novation Internationale. Acte 4 des Fora de discussion de l`OSC Novation Internationale autour du thème "Feuille de route de la CEDEAO: Quel espoir de sortie de crise pour le Togo", avec comme communicateur Jean KISSI (Secrétaire général du CAR). Selon ce dernier, il est peu probable que les législatives puissent se tenir le 20 décembre 2018, date retenue par la feuille de route des Chefs d’Etats de la CEDEAO, le 31 juillet dernier. Jean Kissi

Jean Kissi (l’un des principaux responsables du parti d’opposition CAR) a effectué ce 29 juillet un retour devant la scène médiatique pour reparler des débats politiques nationaux, presque 2 mois jour pour jour après la disparition de son mentor, Me A. Yaovi Madji Agboyibo.

Devant la crispation nationale autour du différend post-électoral du 22 février 2020, Jean Kissi prie Faure K. E. Gnassingbé «d’engager un dialogue inclusif pour aboutir à un compromis national. On peut faire œuvre honorable pour sortir de cette nouvelle crise politique en cours en mettant à contribution par exemple des diplomates ou négociateurs chevronnés comme Mgr Anani Barrigah-Bénissan, ex-Président de la CVJR au Togo», propose le bras droit politique et filial de feu Me Agboyibo.

Il urge de «rentrer dans des discussions impulsées par le Chef de l’Etat togolais (…) Agbéyomé Messan Kodjo a toutes les raisons de contester les résultats du scrutin du 22 février, scrutin auquel je n’ai pas participé par fidélité à la ligne politique de mon parti, mais scrutin durant lequel j’ai été témoin de plusieurs anomalies», avance-t-il pour étayer sa requête de l’ouverture d’un 28e dialogue national intertogolais !
«Le déverrouillage des institutions, la lutte contre la longévité d’un seul parti au pouvoir, et une meilleure répartition de la richesse nationale» seront les principaux chantiers sur lesquels vont continuer à travailler les héritiers politiques de l’œuvre de feu Me Yaovi Agboyibo, assure le militant Kissi.
Avant cette énième prise de position de ce leader politique pour une résolution pacifique et consensuelle des éternels différends socio-politiques au Togo, Brigitte Adjamagbo-Johnson avait aussi donné de la voix dans le même sens.

«Nous nous évertuons à expliquer que nous sommes en train de mener un combat politique, nous ne sommes pas des criminels, nous nous battons pour l’aspiration profonde de la majorité des Togolais : vivre dans un Etat démocratique ! C’est un combat que nous avons commencé et que nous allons poursuivre jusqu'à la victoire», avait réaffirmé le 09 juillet 2020 Mme Adjamagbo-Johnson. En soulignant indirectement son appel lancé une semaine plus tôt pour régler les maux politiques togolais à travers un dialogue politique. «Les Togolais doivent être déterminés et mobilisés plus que jamais autour de la cause commune», avait encore rengainé cette dirigeante de parti politique pour soutenir son appel au 28e dialogue intertogolais.

Dame Adjamagbo-Johnson soutient dans le même ordre d’idées qu’«on ne traduit pas un adversaire politique devant le juge». Selon cette juriste, lorsqu’un différend politique surgit dans un Etat, les acteurs, protagonistes, devraient «s’asseoir pour discuter et trouver une solution, au lieu qu’une partie instrumentalise la justice contre l’autre» !

Depuis le mois de février 2020, la DMK (Dynamique Mgr Kpodzro) et son candidat, Dr A. Kodjo, contestent vigoureusement les résultats de la dernière présidentielle en date au Togo. Des revendications qui viennent se greffer à plusieurs différends politiques non toujours résolus et intrinsèquement liés aux revendications soulevées par les géantes et multiples manifestations populaires du second semestre 2017 au Togo…

Akoyi A.