Pour cause de coronavirus, seuls quelques milliers de personnes ont été autorisées à aller à La Mecque. Le pèlerinage 2020 a donc commencé dans une ambiance aseptisée. Certains optent pour un "pèlerinage virtuel".
On est loin de la foule habituelle, à La Mecque. En cette année de Covid-19, le format du hadj est très restreint : les sept tours de la Kabaa, dans la Grande mosquée, se font par petits groupes guidés, avec des masques et en gardant ses distances. En 2019, ils étaient deux millions et demi de fidèles à accomplir leur pèlerinage.
Pierres stérilisées pour la lapidation de Satan
Sur quelques milliers de pèlerins autorisés cette année, 70% sont des étrangers qui résident en Arabie Saoudite.
Tous ont reçu un kit contenant des masques, du désinfectant, un tapis de prière, un vêtement pour les rituels et même des pierres stérilisées pour le rituel de lapidation de Satan. Ils ont dû se placer en quarantaine sanitaire à leur arrivée sur les lieux saints, le week-end dernier.
Témoignage d'une Malaisienne sélectionnée, Fatin Daoud : "J'étais tellement contente. Le ministère de la Santé m'a appelée pour savoir si je voulais toujours faire mon hadj et quand j'ai accepté, ils m'ont dit qu'ils enverraient quelqu'un chez moi pour faire un test de dépistage de la Covid-19 et un vaccin anti-méningite. En repartant, ils nous ont donné un bracelet électronique pour pouvoir suivre nos déplacements."
Le ministre saoudien du hadj mise sur les nouvelles technologies pour appuyer la surveillance policière et sanitaire.
Presque comme si on y était...
Mais ces technologies peuvent aussi servir à consoler un peu ceux qui n'ont pas été autorisés à se déplacer jusqu'en Arabie Saoudite.
Le studio Bigitec basé à Bonn, en Allemagne, propose par exemple, depuis une dizaine d'années, un "hadj virtuel" intitulé "Muslim 3D".