Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

An 28 de l’assassinat de T. Amorin: Claude Ameganvi invite les Togolais à ouvrir "une nécessaire discussion sur le bilan des 30 ans de lutte" démocratique

Publié le mardi 11 aout 2020  |  aLome.com
Claude
© aLome.com par Edem Gadegbeku
Claude Ameganvi, leader du PT, Parti des travailleurs.
Comment


"Pour le Parti des travailleurs, à l’occasion de la commémoration du 28e anniversaire de cet assassinat, le temps est venu d’ouvrir une nécessaire discussion sur le bilan des 30 ans de lutte du peuple togolais". C’est le message phare qui transparait de la déclaration publiée par le ’Parti des travailleurs’ par la plume de son Secrétaire chargé de la coordination, Claude Ameganvi.
Fidèle à sa ligne politique, cette formation réclame de nouveau justice pour toutes les victimes de toutes formes d’injustice au Togo depuis 1963, en insistant sur la recherche de solutions pratiques et efficaces contre l’immobilisme politique au Togo qui bloque l’alternance pacifique politique. In extenso, la nouvelle sortie du ’Parti des travailleurs’ avec l’habituel ton véhément et vindicatif de ce parti.




Il y a 28 ans, dans la soirée du 23 juillet 1992, au quartier de Tokoin-Gbonvié, à Lomé, Tavio Ayawo Tobias AMORIN, Premier secrétaire du Parti socialiste panafricain (PSP), membre du Haut conseil de la République (HCR) et président de sa Commission des Affaires politiques et des droits de l’Homme ainsi que de sa Commission spéciale chargée de l’étude et de la présentation du nouveau projet de Constitution, membre fondateur du Mouvement patriotique du 5 octobre (MO5), était victime, d’un lâche attentat.. Mitraillé à bout portant par un commando comprenant notamment les policiers KAREWE Kossi et BOUKPESSI Yodolou, il est transporté au CHU-Tokoin puis évacué, le samedi 25 juillet 1992, sur l’Hôpital St Antoine de Paris où il rendit l’âme dès le lendemain, dimanche 26 juillet 1992.


Par cet assassinat qu’il a commandité, Etienne GNASSINGBE EYADEMA entendait empêcher la consignation de principes démocratiques dans le nouveau projet de Constitution pour lequel Tavio AMORIN se battait avec acharnement en défendant notamment : la limitation du mandat présidentiel à 5 ans renouvelable une seule fois, l’interdiction aux membres des forces de sécurité, de défense et cadres de l’administration publique occupant des fonctions d’autorité de briguer le suffrage des électeurs, etc.

Pour le Parti des travailleurs, à l’occasion de la commémoration du 28e anniversaire de cet assassinat, le temps est venu d’ouvrir une nécessaire discussion sur le bilan des 30 ans de lutte du peuple togolais depuis son soulèvement populaire du 5 octobre 1990 par lequel il a rejoint la lutte des peuples africains et du monde au lendemain de la chute du mur de Berlin.

Cette discussion est d’autant plus nécessaire que Tavio fut l’un des membres fondateurs du MO5 qui tenta de maintenir la flamme du mouvement révolutionnaire lancé par le peuple togolais à partir de sa jeunesse pour en finir avec la sanglante dictature de Gnassingbé EYADEMA, le 5 octobre 1990.

Mouvement qui, hélas, fut trahi par ses propres initiateurs dont Hilaire LOGO Dossouvi qui, avant d’être emporté par une de ces misérables morts que la nature réserve généralement aux gens comme lui, avait finalement rejoint, avec armes et bagages, le régime de la dynastie dictatoriale de Faure Essozimna GNASSINGBE.
Cela, malgré le mémorable bain de sang dans lequel ce dernier avait marché pour aller prendre le pouvoir en allant s’assoir dans le fauteuil présidentiel laissé vacant par le décès de son père EYADEMA, massacrant plus de 500 morts selon la Mission de vérification des faits de l’ONU, plus de 1.000 selon la Ligue togolaise des droits de l’Homme (LTDH).

Tavio AMORIN et la symbolique des jeudis et du chiffre 20…

La discussion que nous appelons de nos vœux est d’autant plus nécessaire que cette année 2020 nous interpelle par l’occurrence des étonnantes répétitions et coïncidences de dates que présente la commémoration du 28e anniversaire de l’assassinat de notre camarade et ami Tavio AMORIN.
En effet Tavio AMORIN, né le jeudi 20 novembre 1958, a été victime, le jeudi 23 juillet 1992, de l’attentat qui finira par l’emporter trois jours plus tard, et sera enterré le jeudi 20 août 1992.


A l’occasion de la commémoration du 20e anniversaire de son assassinat, un tissu-pagne à son effigie fut imprimé et le Collectif « SAUVONS LE TOGO » organisa une « Semaine contre l’impunité » pour dénoncer tous les crimes politiques commis au Togo depuis l’assassinat de Sylvanus OLMPIO, le 13 janvier 1963.
Or, cette année 2020, la date anniversaire de la commémoration du 28 anniversaire de l’attentat du 23 juillet 1992 contre Tavio tombe à nouveau sur un jeudi, 23e jour du mois de juillet 2020, tout comme la date anniversaire de son enterrement tombe également sur un jeudi, 20e jour du mois d’août 2020.
C’est dans cette situation que la commémoration de ce 28e anniversaire de l’assassinat de Tavio soulève les grandes questions suivantes :


• le sacrifice de la vie de Tavio AMORIN dont le sang a été impunément versé par Etienne Gnassingbé EYADEMA sur la terre de nos aïeux parce qu’il défendait une cause juste, contraire à ses intérêts de dictateur, aurait donc-t-il été vain ?
• le sacrifice de ces milliers de martyrs, lâchement assassinés en toute impunité par la dynastie dictatoriale EYADEMA-GNASSINGBE père et fils depuis Sylvanus OLYMPIO, le 13 janvier 1963, soit bientôt 58 ans, aurait donc-t-il été vain ?
Que faire alors devant une telle dynastie dictatoriale qui :
— continue à assassiner en toute impunité de pauvres citoyens innocents, jusque dans les casernes même de sa propre armée ?
— a mis le pays en coupe réglée en le pillant sans vergogne et en toute impunité, par centaines de milliards, au moment même où la pandémie du coronavirus affame les populations en détresse et désarroi ?
— se comportant en oligarchie apatride, a entièrement bradé, en toute impunité, les richesses et ressources nationales aux intérêts étrangers au détriment de ceux du peuple togolais ?
A ces brûlantes questions de l’heure, il faut une réponse urgente pour laquelle le débat doit nécessairement s’ouvrir en cette année de commémoration du 30e anniversaire du soulèvement populaire du 5 octobre 1990.
Si nous devons constater que, tout au long de ces 30 dernières années, le peuple togolais n’a jamais cessé de lutter pour en finir avec la domination de la sanglante dynastie dictatoriale EYADEMA-GNASSINGBE, comme nous l’avons encore vu par son soulèvement généralisé sur tout le territoire du Togo du 27 août 2017 jusqu’à l’année 2018, nous sommes interpellés par les questions suivantes :
— Pourquoi cette lutte menée depuis 30 ans par le peuple togolais n’a-t-elle jamais pu être victorieuse jusqu’à ce jour alors que tous les pays d’Afrique, sans exception, ont connu de nombreux changements de régime depuis les 58 ans que la dynastie dictatoriale EYADEMA-GNASSINGBE régente le Togo?
— Où se situent les responsabilités d’une si incompréhensible situation ?
— Que faut-il alors faire pour que le peuple togolais puisse enfin arracher la satisfaction et la victoire du combat qu’il mène depuis plus de 53 ans pour en finir avec le règne de la dynastie dictatoriale EYADEMA-GNASSINGBE sur la terre de nos aïeux ?

A l’intérieur et à l’extérieur du Togo : Ouvrons le débat !

Sur toutes ces questions, le débat doit d’autant plus s’ouvrir et se nourrir de contributions de tous, que nous ne devons pas oublier que, comme nous l’apprend notre compagnon de lutte Godwin TETE-ADJALOGO :
«(…) bien que mortellement mitraillé à bout portant, noyé dans un océan de douleur, la langue comme clouée, incapable d’articuler le moindre vocable, Tavio Ayao Amorin eut encore la force de l’âme pour marteler, avec son avant-bras droit et le signe du V de l’index et du majeur, la nécessité pour le peuple togolais de continuer sa lutte salvatrice jusqu’à la victoire finale. »

Ouvrons et poursuivons ce débat partout, dans les quartiers, villes, villages et hameaux sur tout le territoire du Togo et, au-delà, dans tous les pays du monde entier où vit cette nombreuse diaspora togolaise qui s’est mise à l’abri des crimes et de la prédation économique de cette dynastie dictatoriale qui sème ruine et désolation sur notre pays depuis plus d’un demi-siècle.


Pour sa part, le Parti des travailleurs soumettra, dans les prochaines semaines, sa contribution à cet important et nécessaire débat national qu’il préparera en exigeant plus fortement que jamais :


• Justice pour Tavio Ayawo Tobias AMORIN !
• Justice pour tous les martyrs du Togo lâchement assassinés, depuis Sylvanus OLYMPIO, par le régime du clan EYADEMA-GNASSINGBE !
• Arrestation et châtiment de tous les coupables de crimes politiques et économiques au Togo !
• Dehors, A bas la sanglante dynastie dictatoriale cinquantenaire EYADEMA-GNASSINGBE !
• Ensemble avec la lutte émancipatrice des peuples du monde (Mali, Algérie, Soudan, France, etc.) : Victoire au peuple togolais cette année 2020!

«58 ans, Ça suffit : Faure EYADEMA-GNASSINGBE, DEGAGE »!

Lomé, le 23 juillet 2020
Pour le Parti des travailleurs,
Le Secrétaire chargé de la coordination

Claude AMEGANVI


Commentaires