Dans les pays voisins, le coup d’Etat à Bamako sonne comme une menace, voire un avertissement pour les chefs d’Etat qui souhaiteraient s’accrocher au pouvoir.
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Sur la place de l’Indépendance, à Bamako, le 18 août 2020, alors que le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a été arrêté par des militaires mutins.
Quelques heures à peine après l’arrestation du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) par des militaires, mardi 18 août, les pays voisins du Mali ont fermé toutes leurs frontières communes. Et au petit matin, la prise de pouvoir par les militaires dans ce vaste pays était le sujet de discussion dans toute la région.
En Côte d’Ivoire, qui a connu une petite flambée de violence depuis l’annonce de la candidature de l’actuel chef de l’Etat à la présidentielle du 31 octobre, les événements maliens sont perçus comme une alerte. «J’espère qu’Alassane Ouattara voit bien ce qui se passe, comme un avant-goût», résume la militante suisso-camerounaise Nathalie Yamb, farouche opposante du président, expulsée du territoire national en décembre 2019. Le coup d’Etat à Bamako a en effet réveillé des souvenirs dans un pays qui a connu son lot de violences.
En 2002, une tentative de putsch avait scindé la Côte d’Ivoire et entraîné une longue crise politico-militaire. Plus récemment, en 2017, une quatrième mutinerie en trois ans avait fait plier le gouvernement ivoirien, contraint de céder aux revendications des mutins. Depuis, Alassane Ouattara soigne ses relations avec l’armée, conscient de la menace qu’elle peut représenter, et maintient en exil celui qu’il accuse de vouloir fomenter un coup d’Etat, Guillaume Soro, ancien chef de la rébellion et candidat à la présidentielle.... suite de l'article sur LeMonde.fr