Le Togo abaisse la pression fiscale pour aider ses entreprises

Publié le mardi 25 aout 2020 | RFI

© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Journée internationale de la douane 2020 au Togo : L’OTR appelle à plus d’inclusion dans l’action des acteurs de la chaîne douanière
Lomé, le 27 janvier 2020. Hôtel Sancta Maria. Journée internationale de la douane 2020 au Togo : L’OTR appelle à plus d’inclusion dans l’action des acteurs de la chaîne douanière. Philippe Kokou Tchodie, patron de l`OTR.

La crise sanitaire continue d’affecter les activités des entreprises togolaises. Pour les aider à redémarrer, le gouvernement togolais vient d'adopter plusieurs mesures en faveur des entreprises : réduction de taxes, exonération, suspension des recouvrements des mesures qui devraient engendrer un gonflement des dettes publiques, s'inquiètent les consommateurs.

Ce sont des mesures fiscales adoptées par le gouvernement pour soutenir les entreprises et les ménages dans le contexte de la crise sanitaire provoquée par la pandémie au coronavirus. Philippe Kokou Tchodié, commissaire général de l’office togolais des recettes.

«Les mesures d'ordre fiscal et douanier consistent en un certain nombre d'exonérations, de réductions d'impôts et de taxes douanières sur les activités les plus affectées. Le gouvernement a également jugé bon de renoncer à certains impôts, et surtout de suspendre temporairement les contrôles et les recouvrements forcés, en vue de soulager l'ensemble des entreprises».

Beaucoup d’entreprises ont perdu leurs fonds de roulement, d’autres ont fermé et les plus résistants sont aux abois. A la chambre de commerce et d’industrie du Togo, c’est la peur avant ces mesures fiscales que Germain Meba, le président de la chambre apprécie
«Nous apprécions ces mesures à leur juste valeur. Dorénavant nous irons vers les autorités fiscales pour négocier, en vue d'un nouveau départ pour nos entreprises».

Ces exonérations décidées en faveur des entreprises font perdre au fisc togolais, près de 15% des recettes prévues en 2020 : une facture qu’il faut payer. La ligue des consommateurs du Togo s’en inquiète, Emmanuel Sogadji : «Les facilités douanières et fiscales décidées par le gouvernement constitueront des dettes que les contribuables devront payées dans les années à venir. Parce que le gouvernement togolais devra emprunter auprès des institutions internationales. Ce sont des dettes enregistrées dans les livres comptables togolais».

Il peut ne pas avoir de facture à payer indique Ossadzifo Kwami Wonyra, enseignant chercheur à l’université de Kara, le Togo ayant bénéficié du concours financier de ces partenaires et un appel à la mobilisation de ressources internes est en cours. ... suite de l'article sur RFI

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