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Procès Adjakly/Alternative : Les accusations et contre-accusations en amont augurent de riches déballages sur le secteur pétrolier devant le juge

Publié le jeudi 27 aout 2020  |  aLome.com
Allégations
© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Allégations de graves malversations dans le secteur pétrolier au Togo: le conseil des Adjakly devant la presse
Lomé le 21 aout 2020. Jess Hôtel. Allégations de graves malversations dans le secteur pétrolier au Togo: le conseil des Adjakly devant la presse. Me Eric Sossah
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Les accusations et contre-accusations en amont du procès Adjakly/Alternative augurent de grands et retentissants déballages dans le secteur pétrolier au Togo. Un procès qui devrait marquer pendant longtemps le secteur d’approvisionnement en produits pétroliers dans cet Etat ouest-africain.

Le journal ‘L’Alternative’ publie depuis 2 mois une série d’articles qui mettent la famille Adjakly au cœur d’un vaste et huilé réseau «de détournement de plus de 400 milliards de francs CFA dans le processus d’approvisionnement du Togo en produits pétroliers».
Ce vendredi 21 aout 2020, dans un hôtel de la capitale togolaise, les avocats de la famille Adjakly ont décidé de monter au créneau. Ils ont essentiellement parlé de l’affaire et de la plainte portée contre Ferdinand Ayité et son journal (‘L’Alternative’) devant le tribunal de Lomé.

Il s’agit selon les membres de ce Conseil «d’un pur acharnement de Ferdinand Ayité et certains esprits chagrins contre la famille Adjakly, acharnement qui a commencé il y a des années».
«Les Adjakly sont brûlés sur le bucher médiatique», dira Me Eric Sossah, un des avocats du Conseil sus-cité. Il a ainsi précisé le contenu de la plainte portée devant le Tribunal de première instance de première classe de Lomé : «Nous demandons tout simplement à M. Ayité et son journal d’apporter les preuves des allégations sur les Adjakly», allégations publiées dans les colonnes de son journal et d’une manière répétitive selon ses mots.

Me Eric Sossah a assuré à ce titre «que les Togolais resteront sur leur soif dans cette administration des preuves puisqu’il n’y a pas de faits, il n’y que des allégations». Car, a insisté, Me Eric Sossah, les accusations portant sur la bagatelle somme de «400 à 500 milliards de fcfa de détournements dépassent tout entendement». Pour ce faire, la famille Adjakly et son Conseil s’attardent sur des chiffres : le montant de toutes les commandes togolaises sur la période couverte des malversations présumées n’atteint pas la somme incriminée. Me Eric Sossah a doigté dans ce sens «l’expression d’une peur d’un groupe de personnes qui redoutent la succession de Francis Adjakly par son fils au sein de la structure en charge de l’approvisionnement en produits pétroliers.

L’avocat Sossah qui a fait ses armes en France affirme aussi à qui veut l’entendre que «Fabrice Adjakly n’est pas en Afrique du Sud comme le disent ses détracteurs, il n’est pas non plus propriétaire d’un ranch dans le pays de Nelson Mandela, même s’il l’aurait souhaité». «‘Le petit Adjakly’ est actuellement à Lomé et occupe toujours son poste qu’il occupait avant une année sabbatique prise pour continuer à se faire former en Afrique du Sud», assure son avocat.

Le mercredi 19 aout dernier, le Tribunal de Lomé a fixé à 100 mille francs la caution que doit verser la partie demanderesse dans le procès Adjakly/Alternative. Aussi, la 1ere audience de cette affaire est-elle renvoyée au 16 septembre prochain pour examiner le fond du dossier.

Un procès, une procédure

Le confrère Ferdinand Ayité et le journal «l’Alternative» devaient comparaître par devant le Tribunal de première instance de première classe de Lomé ce mercredi 19 août 2020 suite à une plainte portée contre eux. Le plaignant n’est autre que le fils Adjakly suite à un article-enquête publié par le journal et qui «met les Adjakly au centre d’une grosse malversation autour de l’approvisionnement en produits pétroliers au Togo.

Fixé dans un premier temps au 09 août, la première audience de ce procès était censée démarrer le 19 aout dernier. Le public a plutôt assisté à la fixation par le juge de la caution que devra payer le plaignant puisqu’il s’agit d’une citation directe.
Le juge a souverainement fixé cette caution à 100 mille fcfa. Le fils Adjakly a jusqu’au 16 septembre pour payer cette somme, condition sine qua non pour aborder le fond du dossier.
Le 19 aout dernier, déjà tôt le matin, le Tribunal de Lomé avait été pris d’ assaut par plusieurs professionnels de médias et des acteurs des organisations de défense des droits de l’Homme. Aux abords de la justice, un léger dispositif de sécurité filtrait les passages. Les prévenus était représentés par leur Conseil en les personnes de Maîtres Claude Amegan et Célestin Agbogan. Ces derniers restent confiants pour l’ouverture de ce procès.


Akoyi A. & J. T.
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