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Politique/Armée, transition sans Faure, prochaines manifestations…Les passages essentiels du message de Tikpi Atchadam

Publié le lundi 31 aout 2020  |  Le Tabloid
Foule
© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
Foule monstre à une manifestation de plusieurs partis d`opposition du Togo pour dénoncer la gouvernance sous Faure GNASSINGBE
Lomé, le 06 septembre 2017. Principales artères de la capitale togolaise. Une large coalition de l`opposition togolaise bat le pavé dans la capitale comme dans plusieurs autres villes du pays pour exiger le "retour à la Constitution de 1992, le vote de la diaspora et l’élargissement des opposants condamnés après les violences des 19 et 20 août 2017 ayant émaillé une manifestation du parti PNP (Parti national panafricain)". Une foule monstre participe à cette mobilisation. Tikpi Atchadam et J-P Fabre, vedettes du meeting de fin de marche.
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Après plusieurs mois de silence, Tikpi Atchadam a signé son retour, jeudi dernier, avec un message audio de presqu’une heure. Régime en place, armée togolaise, nécessité d’une transition sans Faure…le leader du Parti national panafricain (PNP) aborde plein de sujets.
L’inaction actuelle, il la conçoit juste comme une trêve et annonce sous cape de nouvelles manifestations pour faire tomber le régime. Ci-dessous des morceaux choisis tenant lieu de passages essentiels de son message.





«Au cours de ces trois dernières années (Août 2017-Août 2020), le Togo est devenu un grand Amphithéâtre à ciel ouvert. Celui qui est allé à l’école, notamment le cadre, ne peut plus, pour défendre son poste, sa carrière, son rang social et ses privilèges exorbitants, utiliser la ruse face à un citoyen qui n’a jamais mis pied à l’école française».

«Il n’est plus possible de duper politiquement le Togolais du village parce que l’on réside en ville. Plus possible de flouer politiquement le citoyen de la ville parce que l’on revient de la capitale Lomé. Impossible de mystifier politiquement un citoyen vivant au pays parce que l’on revient de l’extérieur, la diaspora ».

«Les Togolais, sur l’ensemble du territoire national et dans toute la diaspora, renforcés dans leur conviction, savent qu’ils vivent, depuis le 13 janvier 1963, sous une dictature des plus cruelles. Dans cette dictature basée sur le mensonge (les montages), la corruption (l’argent) et la force armée, tous les pouvoirs (Exécutif, Législatif, Judiciaire) sont entre les mains d’un seul homme, c’est-à-dire Faure Gnassingbé, se trouvant à la tête d’une minorité qui saigne, sans état d’âme, la mère patrie. Toutes les institutions sont sous les ordres de Faure.

Le gouvernement ne fait qu’exécuter ses ordres ; le Premier ministre et les ministres le savent. Iniques, les lois sont faites dans un intérêt unique, c’est-à-dire la conservation du pouvoir et le maintien de Faure Gnassingbé. Chargés de la formalisation, de l’habillage de la volonté et des désirs de Faure en lois, les députés ne nous contrediront pas. La police et la gendarmerie, qui opèrent, dans des circonstances étranges et à des heures indues, des arrestations musclées de citoyens pour leurs opinions, savent qu’ils exécutent des ordres manifestement illégaux. Ils ne peuvent pas le nier sans être ridicules.

Les militaires qui frappent des concitoyens, qui tirent à balles en caoutchouc et à balles réelles sur les manifestants pacifiques et les non-manifestants, savent pertinemment qu’ils travaillent en dehors de leur zone de compétence, qui est la défense du territoire nationale, et qu’ils font ce travaille rien que pour protéger le pouvoir à vie de Faure. L’armée ne dispose d’aucun argument contre. La justice, si elle existe encore, n’est pas libre ; elle n’est pas indépendante ; elle est liée. Sous-couvert des juges, c’est Faure lui-même qui, à travers une irruption permanente dans la procédure, condamne et fixe la peine. Les juges ne prendront pas le risque de soutenir le contraire ».

« Les Togolais sont persuadés qu’il est absolument impossible de se débarrasser d’une dictature par des élections. Aussi, cette idée agitée depuis la veille de l’élection présidentielle de 2003 qu’il faille, pour l’abattre, opposer à la dictature un candidat produit du système, est-elle désormais complètement et définitivement discréditée. Avoir été un acteur clé de la dictature ne saurait être un atout. Pour toutes et pour tous, il est clair que les élections ne sont qu’un rituel quinquennal de remise à neuf de la dictature avec, à chaque fois, des vies humaines sacrifiées.

Les Togolais se sont rendus compte que la société civile est paralysée par de nombreux agents infiltrés chargés de neutraliser et de contrarier de façon très habile et très professionnelle les quelques patriotes déterminés et de bonne foi. Les réseaux sociaux sont pleins de ces agents qui désinforment et sèment la confusion au sein des patriotes combattant pour la liberté.

Pour la presse privée, la Haute Autorité de l’Audio-visuelle et de la Communication n’est rien d’autre qu’un instrument de répression de la liberté de presse. La HAAC est une machine à broyer les journalistes qui ont toujours la plume droite, ces journalistes qui ignorent qu’être impartial, dire la vérité, c’est s’attaquer au régime.

Les Togolais ont la profonde certitude que leur pays ne sera jamais libéré par l’Armée togolaise. Le contraste entre, d’une part, l’injustice, la violence, la misère extrême au sein des Forces Armées Togolaises et, d’autre part, le zèle qui anime les militaires réprimant les populations se battant pour le peuple entier, le démontre à suffisance.

Même à huis-clos (dans une maison ou dans une chambre), ou en brousse loin des regards, la violence exercée par les militaires sur les civils (femmes, hommes, enfants, vieillards) est des plus inouïes. Un peu comme si, même jusque-là, assis chez lui, Faure pouvait les voir à l’œuvre. Les militaires togolais craignent de payer pour le respect de la loi, pour leur prise de conscience ou leur indulgence coupable ».

« Malgré l’apparence, la peur est très forte au sein de l’Armée. L’Armée togolaise est un serpent dont la tête est Faure ».

« Faure Gnassingbé n’a pas peur de l’Armée togolaise. Il sait que ce n’est pas cette Armée qu’il désigne par ‘’Armée de mon père’’, qui lui barrera la route dans sa volonté ferme de monarchisation du pouvoir politique au Togo (…) L’Armée togolaise, otage de la famille Gnassingbé, est un agrégat d’éléments sans lien, chacun se méfiant de l’autre, d’où sa paralysie. De ce fait, l’Armée togolaise est plutôt à libérer. Le problème, c’est qu’une Armée ne peut, sans tomber dans l’humiliation et la déchéance, crier et appeler à l’aide des personnes ou des populations civiles, c’est-à-dire des populations non armées».

«En définitive, le piquet (l’Armée), ne pouvant pas agir pour se sauver, ne peut rien pour le mouton (le peuple). Le mouton (le peuple) doit comprendre le piquet (l’Armée) avec lequel il est lié par la même corde, du fait de la famille Gnassingbé. Ceux qui tentent de faire accepter l’idée selon laquelle Faure serait un otage entre les mains de quelques individus, font preuve d’ignorance sur ce qu’est une dictature. Un dictateur otage de son propre dispositif dictatorial ? (…) Faure trône en souverain absolu au sommet de cette pyramide posée sur les crânes des citoyens Togolais et baignant dans leur sang. Et il en est parfaitement conscient. Au sommet du système dictatorial, Faure Gnassingbé lui-même sait que c’est par la force des armes qu’il s’impose aux Togolais ».

« Les Togolais ont compris que leur pays ne sera pas libéré par l’Union africaine, encore moins par la CEDEAO. La démocratie en Afrique, notamment dans les Etats de la sous-région ouest-africaine, est le fruit de la lutte des peuples concernés. L’Union africaine et la CEDEAO refusent toujours de comprendre que le Togo est contagieux, selon qu’il est une santé ou une maladie. Eh bien, le Togo, depuis le 13 janvier 1963, est une maladie très contagieuse. Nous avions avertis ».

« Le Togo : berceau des coups d’Etat en Afrique ; symbole de la dictature familiale en Afrique ; un condensé de la mal gouvernance politique, économique et sociale ; le fils installé dans le sang à la place du père mort, qui a régné d’une main de fer pendant quarante-deux (42) ans (1963 – 2005) ; le fils lorgnant un quatrième mandat ; les violations graves, massives et continues des droits humains depuis le 19 août 2017 ; etc.

Si la CEDEAO, composé par ailleurs de Chefs d’Etat septuagénaires, n’a pas dit la vérité au Togo, à Faure, elle ne dira la vérité nulle part ailleurs (…) Si la CEDEAO, avec une Constitution élaborée pour le Togo par un Expert qu’elle a elle-même recruté, n’a pas sauvé le peuple le plus meurtri d’Afrique de l’Ouest, elle ne sauvera aucun peuple africain. Dommage ! ».

« Les relations internationales sont basées sur les intérêts, et rien d’autre. Quel est l’intérêt pour une puissance étrangère de libérer un peuple qui mène un combat de démocrates, patriotes et souverainistes ? S’agissant de ce que l’on appelle la ‘’communauté internationale’’, ne perdons jamais de vue cette maxime tirée de la procédure civile : « pas d’intérêt pas d’action » ».

«Un pays où règne la dictature avec des partis politiques de collaboration ou de participation, notamment aux élections et aux gouvernements d’union nationale, ne connaîtra jamais la démocratie. Dans un tel contexte, la dictature a toutes les chances de s’éterniser. Une telle opposition constitue la vis de sécurité de la dictature ».

«Le système politique de contribution, de participation ou de collaboration ; voilà l’ennemi du peuple togolais, la clef pour comprendre le statu quo ».

« Une lecture objective de l’histoire constitutionnelle, institutionnelle et socio-politique de notre pays, force tout esprit rationnel à conclure à une transition. Transition sans Faure ! ».

« La transition s’impose comme la seule issue. Elle sera chargée, après la libération de tous les détenus politiques, de la mise en œuvre de toutes les réformes indispensables pour la démocratisation du pays. L’œuvre de refondation du Togo achevée, les élections pourront être organisées. Voilà la voie de la normalisation pour notre pays ».

« Peuple togolais ! Ton sauveur n’est personne d’autre que la personne que tu aperçois lorsque que tu te trouves face à un miroir. Oui ! C’est le peuple togolais qui sauvera le peuple togolais, donc le Togo. La règle est simple : dans la société des nations, personne ne libère personne ; chacun se libère. Le Togo ne fera pas exception à la règle. Alors, lève-toi ! Bats-toi ! Libère-toi, toi-même ! ».

«Le serment que Faure Gnassingbé vient de prêter est un habillage du mensonge car, comme le dit Pierre Corneille : «Un menteur est toujours prodigue de serments ». Venant d’un pouvoir pervers, c’est un serment écrit à la surface de l’eau, du vent. Pour nous, cette cérémonie de prestation de serment n’est rien d’autre qu’un rituel de remise à neuf de la dictature, une cérémonie pour renforcer le genou de la famille Gnassingbé sur le cou du peuple togolais.

En fait de serment, il s’agit plutôt d’auto-proclamation, comme en 2005, 2010 et 2015. Le fameux discours du Président de la Cour constitutionnelle en est une illustration parfaite. Au minimum, ce discours ouvertement menaçant, en attestant de l’illégalité et de l’illégitimité de Faure, montre que le pouvoir n’est pas serein, qu’il est sérieusement contesté, qu’il redoute la plus petite prochaine étincelle, qu’il ne s’impose au peuple que par la force des armes ».

«Le serment que Faure vient de prêter est un non-événement. Pour nous il n’y a pas eu élection. Là aussi, c’est un non-événement. Par conséquent, nous ne parlons pas de démission de Faure. L’impératif que constitue la transition sans Faure est plus fort que tout».

«Afin de conclure la lutte au plus vite, il y a un persistant besoin de détachement stratégique et raisonnable par rapport au sujet, aux individus».

«Partout où des patriotes combattants ont obtenu la victoire, ils se sont battus pour des principes, pour des idées, pour des valeurs, pour une cause et non pour des individus (…) Le vaillant peuple d’Afrique du Sud ne s’est pas battu pour Nelson Mandela. Celui-ci, non plus, ne s’est battu pour lui-même. Le peuple, Nelson Mandela et tous les autres leaders se sont battus contre le système d’Apartheid, pour la liberté, la justice et l’égalité».

«Le leader n’est pas choisi, il est le produit de la lutte elle-même. Le leader ne s’impose pas ; c’est la lutte qui impose le leader, parfois malgré lui. Le nom de Sylvanus Olympio retentira toujours comme un leader produit de la lutte pour l’indépendance du Togo. Nous sommes aujourd’hui en lutte pour notre deuxième indépendance, la première ayant été confisquée depuis le 13 janvier 1963 (…) La lutte que nous menons depuis le 19 août 2017 est dans la droite ligne du 05 octobre 1990.

Au-delà, faisant écho à la lutte pour l’indépendance du Togo en 1960, elle est une lutte engagée avant tout pour la liberté, la souveraineté du peuple togolais. C’est une lutte de démocrates, patriotes et souverainistes».

«Ne permettez plus à personne de continuer à vous parler d’élection, en soutenant ce non-sens d’élection sous une dictature.
Les acteurs politiques doivent ranger définitivement l’idée d’élection dans les tiroirs jusqu’à la fin de la refondation de l’Etat par la transition, après, bien évidemment, la chute de la dictature. Ce n’est qu’à partir de là que vont se confirmer ou naître les grands partis politiques appelés à animer le débat politique pour longtemps dans notre pays».

«Pour le Togo et pour l’Afrique, le moindre gain de temps du régime de Faure Gnassingbé est une perte énorme. Alors, renforcez les fora, les plateformes de citoyens, les groupes whatsApp et le porte-à-porte. Nourrissez le débat en recherchant, par la persuasion, un large consensus autour du constat sur le refus d’alternance par le régime, autour de l’objectif qui est la transition sans Faure en vue des réformes avant toute élection, et autour de la stratégie qui est la manifestation pacifique, avec pour force le nombre».

«A ceux qui soutiennent qu’il faille essayer autre chose que les manifestations pacifiques, nous répondons ceci : autre chose, c’est que toutes les villes du Togo sortent, soutenues par les villages. Nous ne l’avons pas encore totalement fait».

«Il convient donc de réfléchir pour comprendre ce qui retient encore certaines villes, certains quartiers et certains villages, afin de trouver la clef permettant de les mobiliser massivement pour les prochaines manifestations pacifiques».

«Pour garantir l’assurance ferme d’une victoire historique et éblouissante aux yeux du monde entier, il devient déterminant d’apporter un appui substantiel, en termes de conscientisation, sensibilisation et mobilisation, au travail en cours dans les villes comme : Cinkassé, Dapaong, Kara, Kétao, Bassar, Niamtougou, Pagouda, Sotouboua, Blitta, Atakpamé, Amlamé, Agou, Notsé, Tsévié, Tabligbo, Vogan. Des noyaux actifs existent déjà. Il suffit de les multiplier, de les renforcer et de les mettre en lien pour créer une sorte de toile d’araignée quadrillant toute la ville, avec des villages tentaculaires, gravitant autour de la ville comme noyau centrale».

«Nous nous trouvons sur un champ où les rapports de forces déterminent tout, un champ sur lequel la naïveté n’est pas permise. Nous n’avons pas le droit de tergiverser. Celui qui se met à prier sans agir finira par nier l’existence de Dieu, tandis que celui qui agit sans prier est dans la négation de Dieu. Alors : réflexion – action – prière. La Nation en danger a besoin de chacun de nous pour contribuer à la densification et à la généralisation de la prise de conscience. Pour ce travail de conscientisation, sensibilisation et mobilisation tous azimuts, toute occasion, tout espace est propice et tout à fait convenable : le champ, le marché, les lieux de services, les universités, les ateliers, entre zémidjan et client, les églises, les mosquées, les couvents, les aires de sport et de jeux divers, la plage, au moulin, autour du puits, etc. (…) Contre un régime dont les tenants ont déjà un pied hors du pays, si la mobilisation est bien menée, et que la société gronde de partout, dans toutes les villes, dans tous les quartiers et dans tous les villages, nous n’aurons plus besoin de sortir que pour constater tout simplement la fin du système, et fêter la victoire de la souveraineté retrouvée par le peuple et pour le peuple.

La nouvelle Constitution tout-cousue, les villes et les quartiers assiégés, la loi anti-manifestations pacifiques, l’interdiction des réunions, les arrestations, les enlèvements et l’emprisonnement des patriotes engagés pour l’alternance, les mascarades électorales, le couvre-feu et le bouclage des villes sous prétexte du Covid-19, les exécutions à bout portant de citoyens en plein jour, etc., tout ceci prouve que Faure a peur du peuple. Il sait que seul le peuple togolais, et personne d’autre, pourra mettre fin à son pouvoir tyrannique ».

«En ordre de bataille et en rangs serrés, soyons prêts à poursuivre la lutte pacifique pour une seule et même cause : la transition sans Faure. Chacun de nous, individuellement, doit prendre ses responsabilités, et se battre pour mettre fin à cette situation insupportable pour nous, individuellement et collectivement. Il est grand temps de dégager le genou de la famille Gnassingbé avant que celle-ci n’étouffe le peuple togolais en tant que personne collective».

«Pour les prochaines manifestations, il faut surtout faire en sorte que la capitale Lomé déploie tout son potentiel démographique. L’objectif visé est de déborder les Forces de Défense et de Sécurité, pour ne pas dire les Forces de répression. Il faudra mobiliser les villes citées plus haut pour desserrer l’étau autour des villes et quartiers militairement assiégés, qui pourront rejoindre la lutte une fois soulagés ou libérés de l’occupation militaire. Ceci constitue une disposition hautement sécuritaire pour les manifestants pacifistes appelés à inonder le pays tout entier. Dans ce schéma d’ensemble, Lomé doit, en tant que capitale et ville de loin la plus peuplée du pays, jouer son leadership.

Face à un élan massif du peuple, avec le poids démographique de la capitale Lomé, le régime ne résistera pas. Au bout de quelques jours seulement, c’est la fête de la libération nationale, annonçant, avec ces images, vidéos et selfy, comme vous savez bien le faire, la réconciliation véritable et définitive, le retour du Togo parmi les Nations respectées, parmi les Etats qui comptent pour l’Afrique ».

«Une fois la victoire acquise par le peuple togolais, les mêmes Etats sortiront des déclarations pour saluer un peuple brave, épris de justice et de liberté. Ils exprimeront leur admiration au vaillant peuple, vainqueur de la plus vieille et la plus féroce des dictatures de l’histoire du continent. Ils iront jusqu’à proposer leur accompagnement au peuple togolais (…) La position de la communauté internationale ou des puissances étrangères est toujours déterminée, dictée et orientée par les rapports de forces en présence sur le champ politique. Quant à l’Union africaine et la CEDEAO, dans l’impossibilité de sauver Faure Gnassingbé et son pouvoir monarchique, elles seront obligées de se ranger. Les panafricanistes font bien d’ouvrir le débat sur ces « faux ensembles ».

«Dès qu’on essaye de saisir, ne serait-ce que par imagination logique, ce que Faure Gnassingbé et sa minorité veulent faire de notre pays à nous tous, on est saisi par une frayeur indescriptible. En finir avec ce régime est un choix que doit faire chaque citoyenne et chaque citoyen à son niveau. Après tout, tous les maux dont nous nous plaignons ici et là, quel que soit le secteur, la profession ou l’occupation, l’origine, la localité, l’ethnie, la religion, etc., reviennent au même : la dictature. Tous les maux dont nous souffrons, individuellement et collectivement, ont un seul nom : la dictature. Chassons-la»!

«Bientôt la fin de la trêve. Préparons-nous ! Attendre c’est reculer ; c’est renoncer. Avec une détermination inflexible, exigeons et obtenons, de la façon la plus pacifique et la plus élégante possible, le départ de Faure et la mise en place d’une transition. Ce régime doit déguerpir dans une ambiance incroyablement festive. Chassez ce régime est la seule façon pour nous d’honorer tous nos martyrs».



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Transition, seule option originale pour solder la crise politique de 30 ans au Togo (Atchadam TIKPI)
Publié le: 29/8/2020  |  aLome.com Radio

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