Le projet estimé à 6 milliards de dollars présente notamment des similitudes avec le Wakanda, du film "Black Panther".
C'est un projet qui intrigue et surprend. Le rappeur Akon a dévoilé lundi à Dakar, au Sénagal, les détails d'"Akon City", une ville futuriste digne du mythique Wakanda qu'il entend bâtir au Sénégal, son pays d'origine. Connu pour ses tubes R&B "Locked Up" ou "Smack That", le chanteur et producteur américano-sénégalais de 47 ans a expliqué lors d'une conférence de presse avoir posé la première pierre de son gigantesque projet, au coût estimé de 6 milliards de dollars, dans le petit village de Mbodiène, sur les rives de l'Océan atlantique, à une centaine de kilomètres au sud de Dakar. La future ville entend faire du Sénégal la porte d'entrée de l'Afrique, a dit le chanteur devant de nombreux journalistes sénégalais et internationaux.
"Une de mes plus grandes motivations, c'est que quand je suis aux Etats-Unis, je rencontre beaucoup d'Afro-américains qui ne comprennent pas vraiment leur culture. J'ai donc voulu construire une ville ou un projet comme celui-ci pour leur donner la motivation de venir voir d'où ils viennent", a dit Akon. Né aux Etats-Unis de parents sénégalais, et ayant passé une partie de son enfance au Sénégal, il est retourné à l'âge de sept ans dans son pays natal, où il a accédé à la notoriété.
Formes bizarres
Un film d'animation montré a présenté les futurs "districts" d'Akon City, dessinés par l'architecte Hussein Bakri : l'un, consacré aux loisirs, devrait accueillir un casino, un stade multi-sports et un centre commercial, un autre des immeubles de logements et de bureaux, un troisième un "village des cultures africaines", des restaurants et des chalets pour touristes. Plus loin, un hôpital général, un poste de police, un campus et des studios de cinéma, ainsi qu'un "pôle technologique", devraient sortir de terre.
"J'ai dit : 'Hussein, je veux que mes bâtiments ressemblent à des sculptures'", a expliqué le rappeur, qui alternait wolof, la langue locale la plus parlée au Sénégal, et l'anglais. "Je veux que l'architecture ressemble aux vraies sculptures africaines qu'ils font dans les villages. Les formes sont peut-être bizarres, mais au moins elles sont africaines", a-t-il ajouté.