Après le communiqué officiel saluant le parcours de Têvi-Benissan ce 2 septembre, Faure Gnassingbé a renforcé les hommages à l’endroit du commis de l’Etat dans un Tweet appuyé. Rompant avec une quasi tradition de la Présidence togolaise en la matière.
C’est la première fois que le décès d’un officiel de la République togolaise donne lieu à des hommages présidentiels espacés de trois heures d’horloge sur les réseaux sociaux. C’est le tweet présidentiel en début de soirée de ce 2 septembre qui a systématisé ces hommages sur un fond de condoléances.
«De même que l’ensemble du personnel de la Présidence de la République togolaise, j’ai reçu avec une grande tristesse l’annonce du décès de M. Patrick Daté Têvi-Benissan. Il fut un collaborateur de qualité, qui a servi avec dévouement et loyauté notre pays», a salué le dirigeant togolais.
«De ce cadre chevronné, je garde le souvenir d’un homme humble, affable et discret. À la famille éplorée et à tous ceux qui l’ont connu et apprécié, j'exprime ma compassion ainsi que celle du personnel de la Présidence de la République togolaise», a complété le doyen des dirigeants ouest-africains.
Depuis plusieurs mois, Faure Gnassingbé est l’objet de vives critiques sur les réseaux sociaux togolais au sujet de la sélectivité de ses hommages officiels à diverses personnalités africaines disparues. Ces internautes reprochent essentiellement au chef de l’exécutif togolais son grand penchant pour les honneurs posthumes aux personnalités étrangères au détriment de ses compatriotes connus du grand public, et qui passent de vie à trépas.
Patrick Daté Têvi-Benissan était le fils de feu Jean Têvi-Benissan (ancien ministre togolais du Commerce puis des Finances) ayant servi sous feu Eyadèma E. Gnassingbé. Il était Secrétaire général de la Présidence togolaise depuis le 30 juillet 2012. Ingénieur civil (des mines) de formation et spécialiste du monde financier (nanti d’un diplôme supérieur de MBA), Daté Têvi-Benissan faisait partie des Togolais qui ont quitté, ces 10 dernières années, d’alléchants postes dans la diaspora pour regagner leur patrie et se mettre au service de l’Etat à travers l’appareil du parti au pouvoir.