En Afrique, les sanctions américaines contre Fatou Bensouda sont interprétées comme une tentative de ruiner la CPI, dont le travail a fait ses preuves sur le continent.
Alors que certains pays africains ont accusé la Cour pénale internationale de se concentrer injustement sur les criminels africains, Ralmeg Gandaho, président de l’ONG Changement Social Benin, et spécialiste du droit international, estime que les sanctions américaines contre la CPI sont un défi que les Africains doivent relever.
"La justice n’a pas de couleur, n’a pas de race, n’a pas de langue, elle est juste inhérente à l’humanité. Moi, Africain, je me sens à l’aise de savoir qu’il y a (à la CPI) des voies de recours pour nous. Donc c’est un défi lancé aux Etats africains de travailler à ce que nous puissions avoir la justice pénale tant dans nos sous-régions que dans toute l’Afrique’’, explique-t-il.
La RDC reste attachée à la CPI
En RDC les organisations des droits de l’homme pensent en effet que la CPI a joué un rôle dans la stabilité du pays.
"Nous sommes profondément préoccupés et déçus par ces sanctions décidées par les Etats-Unis. Nous considérons que cette démarche vise à torpiller et à fragiliser cette juridiction internationale pourtant indispensable", explique Georges Kapiamba, le président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ).
La RDC est considérée comme la meilleure élève de la CPI pour avoir collaboré et livré plusieurs de ses ressortissants à La Haye. Bernard Takaishe, vice-ministre de la Justice, explique que son pays reste attaché à ses engagements.