Les joueuses brésiliennes viennent de gagner un match d'égalité salariale. La CBF, un organe de gestion de football, a annoncé que les primes et renumérotions seront versées sans considération de genres.
Il n’y aura plus de distinction entre homme et femme sur le plan salarial! Cette annonce a été faite par la Confédération brésilienne de football au Brésil.
Dans un pays où la passion de football est sans égal, cette décision d’attribuer le même montant pour les primes et les indemnités entre joueuses et joueurs est un immense soulagement:
"La Confédération brésilienne de football a instauré l’égalité en matière de rémunération entre le football masculin et féminin. Autrement dit, les joueuses auront le même montant que les joueurs. Ce que les hommes reçoivent quand on les appelle pour les matches internationaux, ce sera pareil pour les femmes.
Et la décision s’appliquera pour toutes les compétitions dès l’année prochaine. A titre illustratif, les hommes et les femmes recevront le même montant lors de la Coupe du monde, conformément à ce que la FIFA nous donnera." a dit Rogéri Caboclo le président de la Confédération brésilienne de football, en conférence de presse.
La Fédération australienne de football a été la première à promouvoir l’égalité salariale entre hommes et femmes, en novembre 2019. Mais, aux Etats Unis, les championnes du monde américaines avaient été défaites sur le plan judiciaire, un magistrat a rejeté leur demande d’égalité de rémunération.
L’égalité salariale, est-ce une épineuse question à solutionner ?
Tout d’abord, il faut dire que la FIFA n’accorde pas les mêmes primes et avantages quand il s’agit de la compétion masculine ou féminine.
A titres illustratif, les Américaines qui ont soulevé la Coupe du monde féminine en 2015, ont obtenu 1,7 millions d’euros, soit une prime de 30.000 euros pour chaque joueuse.
Pendant ce temps, les joueurs français champions du monde en Russie en 2018 ont obtenu quant à eux une bagatelle de 31,6 millions d’euros, soit une prime allant jusqu’à 400.000 euros pour chaque joueur, c'est à dire plus de dix fois par rapport à la prime féminine.
Ensuite, le budget alloué à l'organisation de la compétition. Par exemple, la Coupe du monde féminine qui s’est déroulée en 2019 en France, était de 35 millions d’euros, soit 3,8 % du budget de la Coupe du monde masculine qui s’est tenue en 2018 en Russie , qui s'élevait à 9,2 milliards d’euros.