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Togo : Le SYNATRAT pour défendre les droits des travailleurs agricoles

Publié le vendredi 4 septembre 2020  |  Societe civile Media
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Lancement officiel de la 8è édition du SIALO (Salon International de l’Agroalimentaire de Lomé) qui se tient jusqu`au 14 octobre
Lomé, le 08 octobre 2019. CETEF Togo 2000. Lancement officiel de la 8è édition du SIALO qui se tient jusqu`au 14 octobre. La 8è édition du SIALO (Salon International de l’Agroalimentaire de Lomé) a ouvert ses portes. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Directeur de Cabinet du Ministère de l’Agriculture, de la Production animale et halieutique, représentant son Ministre de tutelle, Koutéra Bataka, en présence du président de la Cour Constitutionnelle A. Assouma et d’autres personnalités du monde agricole. Plusieurs innovations sont au rendez-vous de ce Salon de cette année 2019.
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Il a vu le jour le 30 août dernier et entend œuvrer pour le bien-être des ouvriers agricoles, paysans agriculteurs, petits agriculteurs ou métayers. Il s’agit du premier Syndicat National des Travailleurs Agricoles du Togo (SYNATRAT).

Porté sur les fonts baptismaux à la suite d’un congrès constitutif organisé le week-end dernier à Atakpamé, la nouvelle organisation syndicale se fixe déjà un premier défi : assurer la pleine reconnaissance des travailleurs agricoles en tant que groupe de travailleurs organisé qui peut contribuer de façon significative à l’agriculture et au développement rural durables, ainsi qu’ à la sécurité alimentaire en termes de connaissance, de savoir-faire et d’expérience.

A l’origine de la création du SYNATRAT, les mauvaises conditions de vie et de travail des travailleurs agricoles du Togo.

D’après l’ONG SADD (Solidarité et Action pour le Développement Durable) qui a œuvré et travaillé pour la mise en place de cette organisation, les ouvriers agricoles, paysans agriculteurs, petits agriculteurs ou métayers, occupent pour la plupart des emplois occasionnels, travaillent dans des conditions précaires et sont dépourvus ou presque de protection sociale.

«Les échanges sur les réalités de vie en termes de conditions de travail et d’existence révèlent que plusieurs milliers de ces ouvriers perçoivent des revenus qui les classent parmi les plus pauvres d’entre les pauvres des zones rurales et ne leur apportent même pas le minimum vital », indique Yves DOSSOU, coordonnateur de l’ONG SADD.

En guise d’exemple, nombreux sont les travailleurs agricoles qui sont faiblement rémunérés. En plus, ils souvent sous-employés, ne travaillant en moyenne qu’environ entre 3 à 5 mois par an en fonction des saisons, selon la position géographique et demeurant donc oisifs pendant environ plus de la moitié de l’année. Conséquence, ils n’ont pas de de revenu suffisant pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles d’une saison à l’autre.

«En cas de sécheresse ou d’anomalie climatique, leurs conditions de vie se détériorent un peu plus», déplore M. DOSSOU.

A cette situation, s’ajoutent les taux d’accidents et de lésions mortelles observés dans le secteur. Un secteur où morsures de reptiles, piqûres d’insectes venimeux ou blessures par outils aratoires sont légions et supérieurs à ceux d’autres domaines.

Par ailleurs, l’intoxication par les produits phytosanitaires est particulièrement fréquente, mais les possibilités d’indemnisation sont minimes.

«Moins de 2% des paysans ou travailleurs agricoles sont effectivement protégés contre une au moins des neuf éventualités énumérées dans la convention (n o 102) de l’OIT concernant la sécurité sociale (norme minimum 1952)», relève SADD d’après qui l’exposition aux pesticides et aux produits agrochimiques cause de graves maladies professionnelles mais, difficile à déterminer en raison de l’absence d’études spécifiques mais aussi et surtout des carences des systèmes de déclaration.

Mis en place par une cinquantaine de travailleurs agricoles de 14 préfectures des régions Maritime, Plateaux et Centrale, le SYNATRAT compte donc œuvrer pour permettre aux travailleurs agricoles de vivre et de travailler dans des conditions plus décentes.

Le premier bureau de l’organisation, composé d’une vingtaine de membres, a d’ailleurs adressé des recommandations au gouvernement, aux travailleurs agricoles et aux partenaires à l’issu du congrès constitutif.

Aux autorités togolaises, le SYNATRAT demande l’accès à l’agriculture mécanisée avec accroissement des terres ; l’accès à la protection sociale ; l’implication dans les politiques de développement national ; l’élaboration d’une convention collective sectorielle des travailleurs agricoles et la prise en considération des besoins intrinsèques.

Le nouveau syndicat recommande aux travailleurs agricoles la promotion et la défense de leurs intérêts matériels, moraux et professionnels ; la protection de leurs droits ; le bénéfice et la jouissance des projets conçus ; le développement de l’esprit d’entraide et de solidarité.

Le SYNATRAT demande également l’appui et l’accompagnement des partenaires pour le renforcement des capacités de ses membres.

Ce congrès a été soutenu par WSM (We Social Movements) de la Belgique et le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD-Terre Solidaire), soyons les forces du changement de France.



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