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Au Mali, l’ultimatum de la Cédéao passe mal

Publié le mardi 8 septembre 2020  |  DW AFRIQUE
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© Présidence par DR
Sommet extraordinaire des Chefs d`Etat et de Gouvernement de la CEDEAO sur la situation sociopolitique au Mali
Un Sommet extraordinaire des Chefs d`Etat et de Gouvernement de la CEDEAO sur la situation sociopolitique au Mali, a eu lieu, par vidéoconférence, ce vendredi 28 août 2020
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La Cédéao a lancé un ultimatum d’une semaine au CNSP pour désigner un président et un Premier ministre civils. La décision est diversement accueillie.


À l’issue d’un sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement tenu le lundi 08.09 à Niamey au Niger, l’organisation sous-régionale a donné jusqu’au 15 septembre aux meneurs du coup d’état militaire qui a renversé le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta pour remettre le pouvoir aux civils en vue de la transition. Une annonce qui intervient 72 heures avant les concertations nationales sur la transition prévue de jeudi à samedi.

La réaction de la Cédéao était très attendue par le CNSP (Comité national pour le salut du peuple) qui avait multiplié ces derniers jours les gestes d’ouverture notamment à travers l’évacuation sanitaire de l’ex-chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keïta vers les Émirats arabes unis.
Mais l’organisation sous régionale a plutôt durci le ton face aux militaires au pouvoir au Mali pour un retour à l’ordre constitutionnel normal avec un président et un Premier ministre civils. Selon Aboubacar Sidiki Fomba, président du parti ADPM (Alliance Démocratique du Peuple Malien), la Cédéao se trompe de combat : "La Cédéao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) est dans son rôle de prédation politique. La Cédéao ayant perdu le monopole de la guerre au Mali pense pouvoir se rattraper en insistant sur un choix civil.

La Cédéao a son civil, mais pas le civil malien. Ce ne sera pas le choix de la Cédéao qui sera respecté au Mali. Nous, nous sommes dans une logique de refondation de notre pays. Le fait de dire qu’il faut un civil pour diriger la transition est une façon de nous faire revenir en arrière et de faire comme en 2012".


En 2012 en effet, il y a eu un coup d’état militaire mené par le capitaine Amadou Haya Sanogo et ses camarades d’armes pour renverser le régime d’ATT.

La question sur la durée et le profil de la personnalité qui doit diriger la transition divise dans le pays. A l’issue des réunions préparatoires des concertations nationales tenues ce week-end sur l’ensemble du territoire, les régions de Mopti dans le centre du pays et de Tombouctou dans le nord, ont porté leur choix sur un militaire pour diriger la transition.

La ville de Gao, toujours dans le nord, joue de son côté la carte d’un civil comme président de l’organe transitoire. Pour Abdoulaye Guindo, journaliste-blogeur et coordinateur de la plateforme Benbere, l’ultimatum de la Cédéao va peser sur les assises nationales sur la transition.










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