Quarante huit heurs seulment après avoir déposé leurs candidatures pour le compte des élections législatives du 21 juillet prochain, l’opposition togolaise monte au créneau pour demander le report de ces élections.
Sur RFI vendredi matin, Jean-Pierre Fabre, le président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), parti membre du Collectif « Sauvons le Togo » (CST) qui participera à ces élections, a déclaré que ces échéances ne peuvent pas avoir lieu le 21 juillet prochain, date fixée par la CENI.
« Les élections ne peuvent pas tenir le 21 juillet, ce n’est pas possible », a-t-il dit.
Il exige que ces échéances soient repoussées de 2 ou trois mois pour la tenue d’un dialogue politique préalable. Autrement, a dit l’opposant de Faure Gnassingbé, ce sera la catastrophe.
« Je pense que nous finirons par obtenir ce dialogue parce qu’on ne peut pas aller aux élections dans les conditions actuelles. A un moment donné la raison va prévaloir. Je crois que l’empressement, l’agitation et la gesticulation du pouvoir en place ne peuvent déboucher que sur une catastrophe ».
Pour le président national du Parti Républicain pour la Rédemption (PRR) de Nicolas Lawson, les élections ne peuvent pas tenir dans ces délais parce que « cela n’a aucun intérêt et ne règlera aucun problème ».
Pour justifier sa demande, Jean-Pierre Fabre table sur l’échéance constitutionnelle pour ces élections législatives qui était octobre 2012.
« Nous sommes en juin 2013, ce qui veut dire qu’on a eu 9 mois de retard, on peut prendre encore quelques mois, deux ou trois mois pour régler tout ce qui mérite de l’être avant d’aller aux élections ».
Les partis d’opposition comme l’ANC demandent que des réformes soient faites avant ces élections.
On parle du découpage électoral, du fichier électoral et de la composition de la CENI.
Le pouvoir acceptera-t-il un nouveau report ? Si cet ènième dialogue n’a pas eu lieu, c’est à cause du refus catégorique de l’Union des Forces de Changement (UFC) de Gilchrist Olympio, dont le parti partage le pouvoir avec Faure Gnassingbé depuis 2010.
Jean Pierre Fabre qui est actuellement en séjour à Paris a été reçu jeudi à l’Elysée et au Quai d’Orsée. Sur France 24, il a déclaré jeudi que le CST avait fait le dépôt des dossiers pour prendre son destin en main