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Liberia: le Président Weah déclare le viol "urgence nationale"

Publié le lundi 14 septembre 2020  |  AFP
Ouverture
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Ouverture du 1er Sommet conjoint CEDEAO-CEEAC sur les défis sécuritaires communs
Lomé, le 30 juillet 2018. Grande tente de l`«Address Hôtel 02 Février». L`ouverture du 1er Sommet conjoint CEDEAO-CEEAC sur les défis sécuritaires communs a été meublée par de vibrants plaidoyers des Présidents Faure Gnassingbé et Ali Bongo Ondimba appelant à la mutualisation des moyens financiers, techniques et des ressources humaines. Le Président G. O. M. Weah.
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Le président libérien George Weah a déclaré le viol "urgence nationale" et décrété vendredi soir de nouvelles mesures pour tenter d'enrayer le fléau, après une récente explosion des cas dans ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest.

Le Liberia est depuis quelques semaines le théâtre d'une mobilisation de citoyens et citoyennes face au viol, mais aussi de protestations contre l'inaction reprochée aux autorités. Mardi dernier, à l'ouverture d'une conférence nationale sur le sujet, le président Weah avait appelé à durcir la législation face à ce qu'il a qualifié d'"épidémie" de viols dans son pays.

Vendredi, l'ancienne star du football international a notamment annoncé la prochaine nomination d'un procureur spécial chargé des viols et la création d'un fichier des délinquants sexuels, selon un communiqué de la présidence, précisant que d'autres mesures seraient prises ultérieurement.

La fréquence des viols dans ce pays éprouvé par les guerres la pire épidémie d'Ebola de l'Histoire (2014-2016 au Liberia) est une préoccupation ancienne. Un rapport de 2016 des Nations unies faisait état de 803 affaires de viol l'année précédente à travers ce pays de quatre millions et demi de personnes et dénonçait l'absence de sanctions contre les auteurs, des hommes adultes connus de leurs victimes dans la grande majorité.

L'ONU attribuait ces chiffres en partie à "l'héritage d'impunité laissé par 14 années de guerre civile", (1989-2003, 250.000 morts) au cours de laquelle le viol a servi d'arme de guerre.

Le nombre de viols semble avoir explosé cette année. Directrice de l'ONG Liberian Women Empowerment Network, Margaret Taylor a indiqué à l'AFP en août que son association avait ainsi enregistré 600 viols entre juin et août, contre 80 à 100 cas en mai.
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