Un projet de renforcement de capacités des agents de la Force Spéciale mixte Anti-Pandémie COVID-19 (FOSAP) a été présenté le jeudi 17 septembre 2020 à Lomé par la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) Togo. Le projet intitulé «Respect des libertés individuelles et collectives en période d’état d’urgence sanitaire» vise à accroître les capacités de la FOSAP sur la problématique de la jouissance des libertés publiques dans l’exercice de leur mission.
Les agents de la force mixte ont été entretenus sur ce projet qui vise la nécessité de concilier la mise en œuvre des mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, avec les exigences des droits fondamentaux du citoyen en cette période de crise sanitaire mondiale.
Le projet non seulement a pour objectif d’expliquer la restriction de la liberté des concitoyens tout en préservant le minimum mais aussi de permettre dès lors que ceux qui ont la charge de veiller au respect des décisions prises en vertu de l’état d’urgence soient mieux outillés sur les contours de cette notion afin d’éviter que cette période exceptionnelle ne soit perçue comme une occasion de remise en cause totale des droits et libertés des citoyens.
Monsieur Blaise Komlan NARTEH-MESSAN, secrétaire général de la CNDH a relevé qu’il y a des principes qui gouvernent la mise en œuvre de l’état d’urgence. C’est pourquoi selon lui la CNDH a jugé utile de renforcer la capacité de ceux qui sont chargés de mettre en œuvre l’ensemble des mesures que le gouvernement prend afin d’avoir un équilibre entre le nécessaire et ce qui n’est pas utile. Par ailleurs il a souligné que l’intervention de la FOSAP doit être de nature que la population puisse adhérer aux mesures prises le gouvernement.
Selon Mme Nakpa POLO, présidente de la CNDH, le Togo s’est engagé à bâtir un Etat de droit dans lequel les droits fondamentaux de l’homme, les libertés publiques et la dignité de la personne humaine doivent être garantie et protégés tels que consacrés par les instruments internationaux, régionaux et nationaux relatifs aux droits de l’homme.
Enfin elle a affirmé que les agents qui détiennent l’autorité et la force publique, le respect des lois et des institutions doivent constituer leur raison d’être, et le respect inconditionnel des personnes doit constituer leur façon d’être.
Ont pris part à cette cérémonie de présentation de projet, des membres du gouvernement à savoir le préfet du Golfe monsieur Komlan AGBOTSE, le représentant du Ministre de la sécurité et de la protection civile du Togo, le Colonel Mensah AKOBI et des personnalités de l’Université de Lomé.