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Togo : Les députés touchent du doigt les souffrances des femmes victimes de l’érosion côtière

Publié le lundi 21 septembre 2020  |  Societe civile Media
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© aLome.com par Parfait
Visage actuel de la plage de Lomé, section centre-ville et hôtel PALM BEACH
Lomé, le 23 juin 2015. Petit tour d`horizon de la plage de Lomé, lieu privilégié de détente et de repos pour plusieurs Loméens.
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L’association Nouvelles Alternatives pour le Développement Durable en Afrique (NADDAF) attire l’attention des députés togolais sur la souffrance qu’endurent les victimes de l’érosion côtière. Elle était ce vendredi 18 septembre devant la Commission de l’Environnement et des changements climatiques de l’Assemblée Nationale où elle a procédé à la diffusion de son film documentaire «les oubliés de la côte».

A travers cette sortie, il s’agit pour NADDAF de permettre aux élus du peuple de toucher du doigt les conséquences néfastes de ce phénomène, et surtout ses répercussions sur les femmes de Baguida.

Le film documentaire, réalisé en février 2020, présente le quotidien des populations de Baguida, notamment celui des femmes, impuissantes face à l’avancée de la mer sur le littoral togolais et surtout face à la destruction de leurs activités économiques par l’érosion côtière.

A travers sa présentation à l’Assemblée nationale, NADDAF, qui accompagne déjà les victimes, entend faire un véritable plaidoyer auprès des députés togolais afin que ces femmes soient assistées pour le renforcement de leur résilience. Au-delà, il s’agit de contribuer à la mise en œuvre de l’ODD 5, «Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles».

«Depuis plus d’un an, nous assistons ces populations mais nous avons constaté qu’il faut maintenant un plaidoyer de haut niveau pour arriver à protéger ces victimes de l’érosion côtière. On a voulu associer les ministères et l’Assemblée nationale. Et nous sommes devant les représentants du peuple ce matin pour attirer leur attention sur la situation précaire des femmes victimes du phénomène à travers la diffusion du film documentaire», explique Komlanvi Adjivéna KOISSI, Commissaire au compte et responsable des questions liées à l’environnement à NADDAF.

La démarche a été saluée par la Commission en charge des questions environnementales à l’Assemblée Nationale du Togo, vu qu’elle avait déjà, avant l’arrivée du Covid-19, prévu dans son programme des sorties qui devraient lui permettre de récolter des informations liées aux difficultés et problèmes sur la côte, de Katanga à Hilacondji en passant par Aného.

«La démarche de NADDAF est un stimulus qui nous réveille afin d’évoluer dans nos projets et programme pour rapidement aborder les populations victimes de l’érosion côtière et si possible réviser les codes et lois miniers, faire l’état des lieux de ce qui n’est pas respecté, les lois qui ne sont pas appliquées ni respectées sur le terrain et voir ce qu’on peut ajouter ou retrancher pour pouvoir sauver les populations victimes de l’érosion côtière sur la côte togolaise», a précisé Anani Kokou KPOMEGBE, Député et Président de la Commission de l’Environnement et des Changements Climatiques.

Pour cet élu, le phénomène de l’érosion côtière est alarmant sur la côte ouest africaine. Et sur la côte togolaise, il est devenu si inquiétant qu’il faut sérieusement l’implication non seulement des députés, mais aussi des ministères.

«Nous allons interpeller les ministres en charge de l’Environnement et des mines pour pallier à ce problème. Même si des fonds colossaux doivent être déboursés, il faut qu’on commence par y réfléchir et ériger des lois, si possible voter un budget conséquent et constituer des barricades et endiguements pour faire obstacle à l’avancée de la mer», a-t-il ajouté.

Du côté du NADDAF, on est reparti avec un sentiment de satisfaction et de devoir accompli après la diffusion du film. Les députés ont d’ailleurs donné leur aval pour l’organisation d’un plaidoyer de haut niveau qu’envisage NADDAF sur le sujet. Ils ont d’ailleurs réclamé la version numérique du film documentaire pour le partager avec l’ensemble des députés du parlement.

La production du film, il faut le rappeler, rentre dans le cadre de la mise en œuvre du projet «Action des Volontaires Européens et Nationaux Investis pour la Résilience» (AVENIR).


Jean de Dieu SOVON





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