Le président actuel de l'Union africaine, Cyril Ramaphosa, a appelé mardi à l'augmentation du nombre de pays africains au Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU).
M. Ramaphosa a fait ces remarques en s'adressant à la 75e session de l'Assemblée générale des Nations unies par vidéo, soulignant qu'un CSNU réformé aiderait à résoudre les conflits dans le monde.
"La composition actuelle du Conseil de sécurité ne reflète pas le monde dans lequel nous vivons. Nous réitérons notre appel à une plus grande représentation des pays africains au Conseil de sécurité et demandons que cette question soit abordée d'urgence lors des négociations intergouvernementales", a déclaré M. Ramaphosa, qui est également président de l'Afrique du Sud.
L'Afrique du Sud est actuellement membre non permanent du CSNU. Parallèlement, le chef de l'Etat sud-africain a demandé que l'Afrique soit exemptée d'intérêts sur sa dette pendant qu'elle se remet de l'épidémie de COVID-19.
"Nous appelons également à la suspension des paiements d'intérêts sur la dette extérieure et publique de l'Afrique. C'est dans l'esprit de ce nouvel accord mondial que nous demandons à la communauté internationale et à nos partenaires internationaux de soutenir le déploiement d'un plan de relance global pour les pays africains", a-t-il fait remarquer.
M. Ramaphosa a par ailleurs indiqué que l'Union africaine saluait la collaboration entre le G20, le FMI, la Banque mondiale et l'ONU pour trouver des solutions à l'endettement dans les pays en développement, rappelant aussi que la collaboration entre l'ONU et l'Union africaine a contribué à faire taire les armes dans certains pays du continent.
Les pays africains ont appelé à plusieurs reprises à une plus grande représentation dans les agences des Nations unies. Sur ce sujet, les ministres des Affaires étrangères de l'Union africaine sont parvenus au "Consensus d'Ezulwini" dans lequel ils ont proposé une position commune pour que l'Afrique soit représentée dans tous les organes décisionnels de l'ONU.