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Commémoration du 05 octobre 1990: La situation de notre pays trente ans après est toujours caractérisée hélas par la confiscation du pouvoir par les forces de déshumanisation (DMK)

Publié le lundi 5 octobre 2020  |  aLome.com
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Activité des partis politiques : L’interdiction du meeting du 04 octobre prochain de la DMK est irrecevable (Coordonnateur Attisso)
Lomé, le 02 octobre 2020. Siège du parti MPDD. Activité des partis politiques : L’interdiction du meeting du 04 octobre prochain de la DMK est irrecevable (Coordonnateur Attisso).
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"Trente ans après le 05 octobre 1990, la situation de notre pays est toujours caractérisée hélas par la confiscation du pouvoir par les forces de déshumanisation, hostiles à l’épanouissement de l’homme et au changement, pourtant la seule constante dans l’Univers".
C’est le principal bilan que tire la DMK (Dynamique Kpodzro) des 30 ans du soulèvement populaire qui a enclenché le processus de démocratisation du Togo toujours en cours douloureusement. Plus que jamais, la DMK appelle à une synergie d’actions autour de la "victoire électorale d’Agbéyomé Kodjo". In extenso, le message de la DMK autour du 05 octobre.



MESSAGE DE LA DMK A L’OCCASION DU TRENTIEME ANNIVERSAIRE DU SOULEVEMENT POPULAIRE DU 05 OCTOBRE 1990

"Mes Cher(e)s Compatriotes, Togolaises, Togolais,
Cher(e)s Amis du Togo et Panafricains,
Cher(e)s Bâtisseurs de la Nouvelle Humanité,

Il y a 30 ans, notre pays le Togo a été ébranlé par un soulèvement populaire le 05 octobre 1990. Les tenants du régime pensaient qu’il s’agissait que d’un mouvement d’humeur qui allait s’essouffler rapidement ; mais ils se sont lourdement trompés. En effet, la contestation a monté en puissance les jours et mois qui ont suivi et la pression populaire a fini par faire plier le dictateur qui a dû accepter d’abord la commémoration de la fête de l’indépendance nationale le 27 avril, avant de signer le 12 juin 1990, un accord avec les forces démocratiques. Cet accord a ouvert la voie à la Conférence nationale souveraine qui a instauré une transition, avec un gouvernement et un parlement de transition.

Malgré la résistance du régime qui s’est très vite engagé dans une stratégie de reconquête du pouvoir perdu, et grâce à la détermination des forces vives de la Nation, le Peuple togolais a pu doter le pays d’une constitution largement approuvée à plus de 97%, confirmant ainsi sa volonté souveraine de faire de notre pays un État démocratique.

Au moment où nous commémorons le trentième anniversaire de ce mouvement populaire illustratif de la souveraineté populaire, la DMK salue la mémoire de tous les Patriotes et des martyrs.

Belles Âmes qui avez ensemencé la Liberté et la Dignité Humaine par vos vies, soyez honorées à jamais car la Terre de nos Aïeux vous sera reconnaissante et très bientôt vous serez au panthéon de l’histoire nationale. La date du 05 octobre doit être dédiée à la Jeunesse togolaise. C’est dans cette perspective que la DMK salue le courage de Logo Hilaire surnommé Vodoua et Valentino Doglo Agbélenko dit Tino. Ces jeunes dont le procès a été l’élément déclencheur des soulèvements sur toute l’étendue du territoire national.

La DMK s’incline de nouveau devant la mémoire de tous les Togolais anonymes et connus tombés sur le champ de bataille : souvenons-nous des morts de la lagune de Bè, des assassinats de Tavio Amorin, David Bruce, Gaston Edeh, l’agression de Soudou ayant coûté la vie à Marc Atidépé.

Trente ans après le 05 octobre 1990, la situation de notre pays est toujours caractérisée hélas par la confiscation du pouvoir par les forces de déshumanisation, hostiles à l’épanouissement de l’homme et au changement, pourtant la seule constante dans l’Univers. Tout ceci malgré les soulèvements réédités à partis du 19 février 2019, malgré les choix pour l’alternance régulièrement réaffirmés par les Togolais et exprimés massivement le 22 février 2020 en faveur du candidat de la DMK, Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo.

Mais nous ne pouvons pas pour autant nous laisser aller et abdiquer face au devoir qui nous incombe à nous et à nous seuls, de libérer notre Patrie.

Disons-nous à la suite de Nelson Mandela, ce grand combattant devenu une véritable icône pour les africains engagés dans le combat pour un meilleur devenir de leurs pays et de l’Afrique, disons-nous : «Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends».

Prenons conscience de nos erreurs de parcours et puisons dans notre long parcours depuis le 05 octobre 1990, les ressources nécessaires pour conclure ce que le peuple a réalisé à travers les soulèvements du 05 octobre. Y puiser les ressources nécessaires qui nous conduisent à nous demander comment les victoires engrangées ont-elles été possibles pour en tirer des leçons nous permettant d’aller de l’avant.

Nous avons pu faire plier le régime dictatorial incarné par feu Général Eyadéma grâce au rôle d’avant-garde qu’a joué la jeunesse estudiantine, notamment mais les jeunes en général, dont le seul moteur était l’Amour de la Patrie.

Ils étaient exemplaires dans la manière dont ils ont su mettre le Togo d’abord en haut de leurs échelles de valeurs. Ils étaient exemplaires en veillant à ce que les chefs de partis constitués à la veille de la Conférence nationale souveraine gardent la même échelle de valeur. La jeunesse du 05 octobre était composée en somme d’irréductibles pourfendeurs d’un ordre abject, égoïste et vermoulu qu’ils ont pu ébranler.

Les femmes, les syndicats et autres forces vives de la Nation, la diaspora n’y ont pas été du reste. Souvenons-nous des manifestations gigantesques et redoutées par le régime qu’organisaient le CAF, le Collectif des associations de femmes, regroupant à l’époque les femmes de la société civile et de toutes les tendances Politiques.

Souvenons-nous encore de l’engagement des syndicats qui ont consenti le sacrifice d’une grève qui a duré 09 mois entre 1992 et 1993. Jeunes, femmes et syndicalistes avaient toujours eu leur place au sein des regroupements qui étaient à la tête de la lutte, et je peux vous dire pour l’avoir vécu que leurs voix comptaient !

Souvenons-nous enfin de la contribution inestimable et multiforme de la diaspora, notamment financière, intellectuelle et par un retour au pays pour participer directement au combat !

Une dernière leçon que nous voudrions tirer est celle de l’union de toutes les forces politiques et de la société civile. Malgré les tentations, malgré les désaccords internes, les dirigeants des partis politiques essayaient en permanence de donner la priorité à la lutte commune par rapport aux intérêts partisans pourtant légitimes.

Alors que le régime a tout mis en œuvre pour remettre en cause nos acquis, nous devons tout de même admettre qu’il est considérablement affaibli. Tel un agonisant qui ne veut pas partir, il s’agite désespérément essayant de se relever.

Mais il ne le peut pas ! Plus rien ne lui réussit pour l’instant. La preuve en est que le gouvernement qu’il vient de former passe pour un non-évènement. Les Togolais restant fermes sur leur volonté d’aller vers l’Alternance en faveur de laquelle ils se sont prononcés le 22 février dernier. La preuve en est que montrant qu’ils sont à l’écoute du peuple souverain, aucun parti politique de l’opposition n’a daigné composer avec le régime agonisant qui n’a pu ainsi entrainer dans sa chute aucune force de l’opposition.

Oui même la mise en place d’un soit disant nouveau gouvernement illégitime qui s’apparente à un jeu des chaises musicales et à une duperie qui mise sur une instrumentalisation de la promotion des femmes aux postes de responsabilités ne peut nous amener à renoncer à notre devoir patriotique de nous mobiliser pour conclure la lutte trente ans après le 05 octobre. A ceux qui sont tentés de nous prendre pour des rêveurs, nous disons à la suite encore une fois de Nelson Mandela , «un gagnant est un rêveur qui n’a jamais abandonné».

Voilà pourquoi la DMK voudrait lancer un appel à tous les Togolais au niveau national et à vous de la diaspora, jeunes, femmes, syndicats et autres couches socioprofessionnelles, afin que chacun apporte sa contribution historique indispensable à l’achèvement de notre lutte patriotique.

La DMK appelle solennellement les partis politiques de l’opposition à accepter l’idée d’un moratoire sur les ambitions et intérêts partisans légitimes pour qu’ensemble, nous puissions provoquer l’Alternance et au cours de la transition à venir, créer les conditions pour la prévalence des règles de jeu normales en démocratie. L’état de décrépitude actuel de notre pays justifie le triptyque Transition-Constituante-Refondation de la République. Il s’agit d’un impératif catégorique auquel ne peut se soustraire sous quelque motif nul Patriote et encore moins la DMK.

Aujourd’hui plus que jamais, en refusant tous d’être du côté des bourreaux de la Nation, c’est la preuve à n’en point douter qu’ensemble nous pouvons le faire comme dans la première phase de la lutte dans les années 1990, et comme nos frères Maliens et Ivoiriens le font en ce moment. Au Mali ils ont déjà réussi à imposer la volonté souveraine de changer de dirigeants et en Côte d’ivoire, ils sont sur la bonne voie. Faisons-en sorte que le Togo ne demeure une exception dans la sous-région, et c’est une mission générationnelle à ne point trahir. Nous avons donc ensemble l’impérieux devoir de réaliser l’Alternance cette année 2020.

Mesdames, Messieurs,

L’Union est le seul levier par lequel nous bougerons les pierres à bâtir du Togo "Or de l’Humanité" et de la Renaissance africaine.

La mutualisation de nos énergies s’impose et c’est l’appel de Cœur de la DMK à toutes les filles et tous les fils du Togo tout entier et de l’Afrique. Aucun sacrifice n’est trop grand pour ce faire et sachez que le Président démocratiquement élu, S.E. Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo et toute la DMK sont au service de l’intérêt supérieur de la Nation tout entière.

Que Dieu nous donne tous le regain d’énergie nécessaire pour transcender nos divergences et rallier ensemble le Front Citoyen et Patriotique de la Libération nationale du Togo !

Dieu bénisse le Togo, l’Afrique et l’Humanité tout entière" !
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