Les activités du projet : «Améliorer la capacité des jeunes actrices engagées pour l’éradication des mariages d’enfants en Afrique de l’Ouest» de l’ONG Femme, Droit, Développement en Afrique (WILDAF-Togo) et l’association Forces en Action pour le Mieux-être de la Mère et de l’Enfant (FAMME) ont été clôturés, le samedi 3 octobre à Tamong dans la préfecture de Tandjouaré.
La cérémonie de clôture a permis à tous les acteurs impliqués de faire une évaluation finale des résultats obtenus, leurs impacts sur le terrain et de s’assurer que toutes les activités ont été bien menées.
La rencontre a été marquée par la mise en terre des plants par les jeunes filles bénéficiaires du projet, la remise des kits scolaires à celles-ci, la déclaration des leaders communautaires qui s’engagent à continuer le travail de lutte contre les mariages des enfants et les violences faites aux femmes. Cette déclaration précise que tout acte de mariage forcé (avant 18 ans) ou de violence faite aux femmes dans le canton de Tamong, sera désormais puni d’une amende ou d’un emprisonnement. Un mouvement de jeunes a été mis en place dans le canton pour la continuité du projet.
Démarré depuis 2016, le projet a été financé par African Women’s Development Fund (AWDF). La finalité est d’amener les différents acteurs à prendre un engagement ferme pour le changement des normes favorables au mariage des enfants. La mise en œuvre du projet a permis de renforcer et d’organiser 15 jeunes filles actrices et de mobiliser d’autres acteurs stratégiques en vue de leur contribution à l’éradication des mariages d’enfants dans cette localité.
Pendant les quatre années d’exécution, plusieurs activités ont été réalisées, entre autres, un atelier régional d’harmonisation méthodologique et de lancement du projet ; l’analyse des coutumes qui influent sur la pratique des mariages d’enfants et des approches d’évolution dans les localités du projet ; un atelier de formation des jeunes filles ; des sensibilisations des populations dans les marchés et sur les radios locales contre ce fléau.
Il y a eu aussi les dialogues intergénérationnels et multi-acteurs sur l’utilisation d’approches traditionnelles pour le changement des coutumes non conformes qui influent sur les mariages des enfants ; le plaidoyer au niveau national et régional sur les mesures à prendre dans le domaine de lutte contre ces pratiques ; les rencontres annuelles d’échanges et de réseautage des filles et garçons ; les activités réorientées pour la période de Covid-19 ainsi que l’évaluation finale du projet.
La représentante de WILDAF-Togo, Mme Anne Kpédji et la chargée de suivi des activités santé sexuelle à l’ONG FAMME, Mme Chaold Gertride, le mariage des enfants est un fléau qui hypothèque l’avenir des jeunes filles.
Elles ont relevé que les mariages d’enfants ont considérablement diminué dans le milieu, les grossesses en milieu scolaire devenus rares, ce qui démontre, le changement de comportement et la conscientisation des populations par le projet. Les oratrices ont convié les jeunes à adopter un comportement responsable afin d’assurer la relève de demain.
Le chef canton de Tamong, Kombaté Parouman a exprimé ses remerciements aux initiateurs du projet pour le choix porté sur son canton. Il a promis de continuer la sensibilisation en collaboration avec les CCD afin de pérenniser les acquis du projet.
L’implantation d’un panneau portant inscription «fin des mariages d’enfants à Tamong» a clotûré la rencontre.