Primature Dogbé & sujets politiques : Il n’y aura plus de 19 aout 2017 au Togo, le pays doit se développer (Dr Trimua)

Publié le samedi 10 octobre 2020 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
Ouverture du dialogue intertogolais 2018: arrivée de diverses personnalités
Lomé, le 19 février 2018. Coupole présidentielle de l`hôtel du 02 FEVRIER. Ouverture du 27e dialogue intertogolais, arrivée de diverses personnalités. C. TRIMUA d`UNIR.

Après le ministre Gilbert Bawara en 2018, un autre officiel du Togo réaffime la non-réédition des évènements du 19 aout 2017 en terre togolaise (Ndlr : enclenchement de géantes manifestations synchronisées de contestation dans plusieurs villes du Togo).

«Toute nouvelle tentative de réédition du 'Mouvement du 19 août 2017' aura une réponse adéquate. Il n'y aura plus de 19 aout 2017 au Togo. Le pays doit avancer sur la voie du développement», a déclaré ce 9 octobre le ministre Christian E. Massia Trimua, l’un des porte-paroles du Gouvernement Dogbé. Ministre des Droits de l’Homme et des Relations avec les Institutions de la République, Dr Trimua a approfondi sa pensée autour du 19 aout sur «Kanal Fm» ce vendredi, en soulignant que «le Togo ne peut plus se permettre de renouer» avec des différends politiques qui empêchent ses fils et filles de travailler collégialement au développement de leur terre natale, qui concentrent les énergies togolaises sur la politique au lieu du développement.

Cheffe du Gouvernement togolais, Victoire Dogbé avait aussi évacué toute survivance de crise politique au Togo en livrant son discours-progamme voté favorablement par 85 des 91 députés togolais.
Durant sa déclaration de politique générale devant le Parlement le 02 octobre dernier, le Premier ministre Victoire Dogbé a consacré très peu de temps aux maux politiques du Togo. Elle a même nié l’existence de tels maux au Togo.
En soulignant que «Faure Gnassingbé a été plébiscité dès le 1er tour de la présidentielle de février 2020. Une présidentielle qui a clos un cycle admirable d’élections au Togo entamé depuis 2018 avec les législatives». «Nous devons maintenant nous remettre au travail», avait fait remarquer l’ex Directrice de Cabinet de Faure Gnassingbé.

Sortir de l’illusion de la fin de différends politiques au Togo

A la faveur de la commémoration des 30 ans de l’enclenchement du processus démocratique au Togo le 05 octobre 1990, l’APED (Association pour la promotion de l’Etat de Droit), une ONG ayant statut d’observateur auprès de la Commission africaine des droits de l’Homme et des Peuples, a appelé Gouvernement et Opposition togolais à s’inventer «un nouveau cadre de discussions autour des maux politiques du Togo, pas forcément un nouveau dialogue». «L’apparence de stabilité politique actuelle du Togo est fugace. Il faut un sursaut patriotique du Chef de l’Etat pour prendre des initiatives fortes», a diagnostiqué Me Djovi Gally au nom de l’APED.

Selon Maîtres Djovi Gally, Zeus Ajavon et Yaovi Degli de l’APED, deux principales raisons sont à la base de l’échec de l’ancrage démocratique au Togo depuis 30 ans. D’une part le «refus obstiné du pouvoir en place de d’accepter la Démocratie et donc de reconnaître le caractère naturel de l’Alternance politique. Avec le soutien de certaines forces obscures, la gouvernance politique au Togo est devenue au fil des ans un pilotage à vue». Et d’autre part «l’incapacité de l’opposition démocratique à définir une stratégie cohérente, avec un leadership éclairé, c’est-à-dire dévoué, compétent, rigoureux, généreux et désintéressé».

Depuis les évènements du 19 aout 2017 au Togo, l’Etat togolais rappelle que 04 armes sont toujours dans la nature à Lomé et 01 à Sokodé.

E. G. & J. G.

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Publié le: 5/10/2020 | aLome.com Radio

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