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Réorganisation au sein des FAT… Les Sécurocrates vers la porte de sortie ?

Publié le lundi 12 octobre 2020  |  Fraternité
Défilé
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Défilé militaire et civil pour commémorer les 59 ans d`indépendance du Togo, en présence du Président Faure Gnassingbé et d`officiels
Lomé, le 27 avril 2019. Cité OUA. Défilé militaire et civil pour commémorer les 59 ans d`indépendance du Togo, en présence du Président Faure Gnassingbé et d`une multitude d`invités officiels. Faure Gnassingbé et l`officier Felix Ayao Kadangha.
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Dans la foulée de la formation du nouveau gouvernement, le Chef de l’État a procédé vendredi dernier à un réaménagement au sein de l’armée. Il s’agit de nouvelles nominations aux allures d’une redistribution des cartes au sein de la grande muette.


Une semaine à pas de charges…

La semaine dernière était bien garnie au Togo. Démarrée en trombe avec la série de nominations au sein de l’Exécutif dont celle du Premier ministre, la semaine s’est poursuivie à pas de charges avec la composition du gouvernement, jeudi, puis s’est achevée avec la présentation, vendredi, du Discours programme du Gouvernement devant les députés.

Axé sur le renforcement de la paix, de l’inclusion sociale et financière et le développement participatif, le programme, jugé pertinent par les élus du peuple, a conséquemment reçu l’assentiment de ces derniers. Victoire Tomegah-Dogbe et son équipe ont donc carte blanche pour dérouler leur gouvernance, avec l’espoir d’apporter du mieux aux togolais qui, faute d’une gestion saine du pays, ploient toujours sous le poids de la pauvreté.

Faure et le grand ménage

Pendant que les observateurs y vont de leurs analyses et débats sur le nouvel exécutif, Faure Gnassingbé, lui, a poursuivi sa série de nominations. Ainsi,le Colonel Kolémaga est nommé Chef d’Etat Major de l’Armée de terre. Pendant ce temps, le Colonel Djato est fait Chef Etat-Major de l’Armée de l’air.

Quant au Colonel Apedo, il est promu Chef d’Etat-major général Adjoint, pendant que le Général Komla Adjitowou est nommé, lui, Chef d’Etat-major particulier du Président de la République. À ce titre, ce dernier occupe une place de choix dans l’organigramme de la présidence. Et comme prérogatives, il rend compte directement au chef de l’État en matière de défense, et sert également de pont entre Faure Gnassingbé et l’Etat-Major Général.

Une porte de sortie pour les sécurocrates?

À l’analyse de ces différentes nominations au sein des Fat se dégage un constat. Si ces nominations paraissent normales dans une approche de susciter plus d’émulation et de dynamisme dans la gestion des affaires publiques, tout porte à croire tout de même que Faure, par ce qui s’apparente à un grand ménage au sein des Fat, veut non seulement mieux réorganiser et assainir son entourage, mais aussi et surtout en polir son image et celle de l’Exécutif auprès des partenaires. Ceci, en se séparant progressivement des sbires dans la posture puante de sécurocrates. Des noms généralement à mauvaise presse auprès de l’opinion pour leur triste renommée.

Une approche, à l’arrivée salutaire pour Faure qui entame cette nouvelle mandature, la quatrième tant décriée au sein de l’opinion et qu’il a besoin de rendre rendre normale.

En effet, …nombreux sont des hommes en uniforme qui, hier comme aujourd’hui, sont cités dans plusieurs dossiers. Mieux encore, pointés du doigt accusateur par plusieurs rapports tant nationaux qu’internationaux sur les violations et bavures dans le pays. C’est un secret de polichinelle que c’est au mérite des bavures extrêmes commises par ces hommes en treillis et autres affidés que Faure Gnassingbé est arrivé au pouvoir, au lendemain du décès de son géniteur en 2005.

Des exactions qui ont fait quelques 500 morts selon le rapport Doudou Dieng, sinon 1000 selon d’autres rapports dressés par des organisations de la société civile. Ces bavures qui portent généralement la griffe des sécurocrates bien connues et qui agissent toujours à visage découvert et en toute impunité. Les dernières évolutions de l’actualité dans le pays marquées par l’assassinat du Colonel Madjoulba Bitala, Chef corps du Bir, les décès en cascade qui en ont suivi au sein des Fat et les suppositions à ne point finir sur les éventuels commanditaires viennent encore assombrir ce tableau et renseignent encore plus le gros cailloux que constituent, à bien d’égard, cette poignée de caïds dans les souliers de Faure.

Toutefois, mieux vaut tard que jamais. Si pendant quinze ans, des situations conjoncturelles ont retenu le fils d’Eyadema dans sa volonté de combattre l’impunité et dégonfler les sécurocrates, puisque redevable à ces derniers, il semble désormais plus que jamais engagé sur la voie opportune.

Remettre la pendule à l’heure

En nommant des femmes à des postes stratégiques du pays, c’est un signal fort qu’envoie désormais Faure Gnassingbé à tous ceux qui se croient intouchables. Quoi de mieux aux premières heures de ce nouveau mandat qu’il dédie au développement. Et cela nécessite de remettre les pendules à l’heure en adoptant une meilleure collaboration avec les partenaires en développement et la communauté internationale très regardants sur les questions de droit de l’homme. Terrain sur lequel le Togo peine toujours à faire bonne mine. Et généralement la faute à ces sécurocrates qui, imbus de leur cynisme, décident de la vie et de la mort de leurs concitoyens.

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