Politique : C. Améganvi à la quête d’un million de signatures pour contraindre F. Gnassingbé à la démission via une pétition

Publié le mercredi 21 octobre 2020 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. Tchakou
Claude Ameganvi à la quête d`un million de signatures pour contraindre Faure Gnassingbé à la démission via une pétition
Lomé, le 21 octobre 2020. Restaurant C. S. Claude Ameganvi à la quête d`un million de signatures pour contraindre Faure Gnassingbé à la démission via une pétition. Claude Henri Ameganvi

Le Secrétaire chargé de la Coordination du Parti des travailleurs, Claude Henri Améganvi semble avoir trouvé le meilleur moyen pour amener le Chef de l’Etat togolais à quitter le pouvoir. Il a choisi la voie des pétitionnaires.

Ce mercredi 21 octobre, le plus politique des architectes professionnels du Togo était de nouveau face aux professionnels des médias à Lomé pour lancer officiellement une «Campagne pétitionnaire exigeant la fin de la dynastie Eyadèma-Gnassingbé et la démission de son actuel représentant au pouvoir, Faure Gnassingbé». Cette pétition qui bénéficie déjà de l’adhésion de 149 Togolais vivant au pays ou hors des frontières togolaises constitue aux yeux du tribun politique Améganvi une «forme d’expression des peuples, un moyen de lutte utilisé depuis l’époque coloniale».

Au moment où certains opposants au régime de Lomé optent pour la voie électorale et d’autres la voie de la rue, le leader du Parti des Travailleurs choisit pour sa part de contraindre le président Faure Gnassingbé à la démission via une pétition qu’il intitule «Appel à la démission de Faure Gnassingbé-Eyadèma».

Pourquoi l’option de la pétition contre le régime de Lomé?

Claude Améganvi répond en ces termes à cette interrogation : «Nous avons fait le choix de recourir à la pétition car c’est la manière la plus citoyenne, la plus pacifique pour atteindre notre objectif». La méthode douce pour détrôner celui qui a l’effectivité du pouvoir au Togo est une option de la part de Claude Améganvi qui pourrait laisser perplexes certains analystes locaux qui connaissent bien cet acteur des premières heures de la lutte démocratique au Togo. Anti-conformiste politique à souhait, Claude Améganvi n’a pas toujours épousé un certain nombre de points de vue de ses homologues de l’Opposition togolaise depuis la tenue des législatives de 2013. Une position qu’il ne se prive pas souvent d’exprimer publiquement.

A terme, le Parti des travailleurs du Togo souhaite recueillir (recueil que les pétitionnaires n’enferment dans aucun délai) au moins un million de signatures de Togolais, qu’ils vivent sur le territoire ou à l’étranger.

Comme il sait bien le faire, C. Améganvi est largement revenu ce 21 octobre sur les différentes violations des droits humains perpétrées sous la gouvernance des Gnassingbé, du père au fils. Des violations caractérisées selon lui par des «assassinats massifs de civils et militaires». Il a également dénoncé de nouveau la tribalisation du jeu politique au Togo. En bon architecte, le sieur Améganvi a peaufiné son nouveau plan de lutte politique. L’étape d’après la signature de la pétition consistera à la porter collégialement à «Faure Gnassingbé pour exiger de lui qu’il démissionne pour mettre fin aux 53 ans de sa dynastie familiale».

Kodjo Tchakou & Akoyi A.

Commentaires