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Les nouveaux tests rapides de COVID-19 changent la donne pour l’Afrique

Publié le vendredi 23 octobre 2020  |  OMS Afrique
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© Autre presse par Gouvernement
Pr Moustafa Mijiyawa, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique ce 17 aout 2020
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Brazzaville, 22 octobre 2020 - Le déploiement en Afrique de nouveaux tests de diagnostic rapide pour le nouveau coronavirus à base d'antigènes approuvés par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) va considérablement augmenter la capacité de dépistage et marque un véritable tournant dans la lutte du continent contre la COVID-19.

De nombreux pays africains ont eu du mal à effectuer des tests en nombre suffisant pour contrôler la pandémie, avec seulement 12 dans la Région atteignant un seuil de 10 tests pour 10 000 personnes par semaine au cours du mois dernier. Ils ont également souvent été en dessous de ce seuil par rapport à d'autres pays de taille similaire dans une autre région. Par exemple, le Sénégal a considérablement augmenté sa capacité de diagnostic, mais effectue 14 fois moins de tests que les Pays-Bas. Le Nigéria effectue 11 fois moins de tests que le Brésil.

«L'utilisation généralisée de tests rapides de haute qualité en Afrique peut révolutionner la réponse du continent à la COVID-19 », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique. «Les nouveaux tests de diagnostic rapide basés sur la détection de l'antigène aideront à répondre aux énormes besoins de diagnostic en Afrique».

La plupart des pays de la Région effectuent des tests d'amplification en chaîne par polymérase ou PCR, la norme de référence, qui nécessitent des laboratoires, des réactifs et des experts, limitant les tests de COVID-19 principalement aux grandes villes. Le délai d'attente des résultats varie de 48 heures à plus de dix jours, car les résultats sont envoyés à des laboratoires pour vérification.

Les nouveaux tests rapides sont faciles à utiliser, moins chers que les tests PCR et fournissent les résultats en 15 à 30 minutes seulement, ce qui permet aux pays de décentraliser les tests.

«La plupart des pays africains se concentrent sur le test des voyageurs, des patients ou des contacts, et nous estimons qu'un nombre important de cas ne sont pas détestés. Grâce au test rapide, les autorités peuvent garder une longueur d'avance sur la COVID-19 en intensifiant la recherche active de cas dans des endroits difficiles, tels que les quartiers urbains surpeuplés et les communautés à l'intérieur du pays», a déclaré Dr Moeti.

Les tests rapides basés sur la détection de l'antigène sont un complément aux tests PCR, et non un remplacement de ceux-ci, et l'OMS recommande des tests dont la précision est supérieure à 80 %. Ils sont plus fiables chez les patients qui présentent des symptômes, une charge virale élevée ou une quantité importante de virus dans leurs voies respiratoires supérieures.

Actuellement, les deux tests que l'OMS a approuvés pour une utilisation en urgence sont le « test standard de l'antigène Q COVID-19 par SD Biosensor Inc» et le «Panbio COVID-19 Antigen Rapid Test Device» fabriqué par Abbott. Ils testent les protéines produites par le virus du SRAS-CoV-2, qui est à l'origine de la COVID-19. Les fluides corporels sont prélevés à partir d'un écouvillon nasal et appliqués avec du liquide sur une bande de papier, où un colorant donne le résultat.

L'OMS recommande d'utiliser les tests rapides basés sur la détection de l'antigène dans quatre cas de figure : dans les foyers suspects où il n'est pas possible d'avoir accès au test PCR, y compris dans les zones reculées et difficiles d'accès ; pour déterminer l'étendue d'un foyer où au moins un cas est détecté par PCR, y compris dans des environnements à contact étroit tels que les prisons ; parmi les groupes à haut risque tels que les travailleurs de la santé ; et dans les zones où la transmission communautaire est répandue.

À l'échelle mondiale, 120 millions de ces tests sont mis à la disposition des pays à faible et moyen revenu par l'intermédiaire de l'ACT-Accelerator, une coalition lancée par l'OMS et ses partenaires comprenant des organisations internationales, le secteur privé et le secteur philanthropique.

Elle vise à accélérer le développement, la production et la disponibilité de tests, de vaccins et de traitements porteurs pour la COVID-19. Sous le couvert de l'ACT-Accelerator, UNITAID, le Fonds mondial, FIND et les Centres africains de contrôle des maladies distribueront les tests dans 20 pays africains. L'OMS appuie également les pays pour qu'ils se procurent les tests par le biais du portail d'approvisionnement mis en place par les Nations Unies.

L'OMS travaille de concert avec les pays et les partenaires pour préparer le déploiement des tests rapides en envoyant des experts techniques, en élaborant des modules de formation et en publiant des documents d'orientation clés contenant des informations détaillées sur les situations et les modalités d'utilisation des tests.

Dr Moeti s'est exprimée lors d'une conférence de presse virtuelle organisée aujourd'hui par le groupe APO. Elle a été rejointe par le Pr Abdoulaye Touré, directeur général de l'Institut National de Santé Publique de Guinée, et Dr Susan Ndidde Nabadda, chef des services du laboratoire national de santé et du laboratoire central de santé publique de l'Ouganda.

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