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L’UL exonère de droits d’inscription la Togolaise qui a décroché son BAC à 51 ans lors de la session de septembre 2020

Publié le mardi 27 octobre 2020  |  aLome.com
Yawa
© Autre presse par Togo Daily News
Yawa Denise Mensah, 51 ans, couturière de son état, a été honorée par l`UL ce 26 octobre pour avoir décroché le BAC 2
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La démarche imposante sur une forte corpulence, ses convictions profondes ancrées en elle-même, Yawa Denise Mensah, 51 ans, couturière de son état, a été honorée par l’UL (Université de Lomé) ce 26 octobre pour avoir décroché le BAC 2 après une suspension des études durant 28 ans. Elle a dû reprendre les études depuis la classe de 4e pour parvenir au résultat décroché en septembre dernier : l’admission au BAC 2.

Dame Mensah confie qu’elle ne supportait pas le fait de se contenter d’un niveau d’études du secondaire. Passer à deux reprises le BEPC ne l’a pas découragée non plus dans sa quête du BAC 2. C’est son activisme au sein d’une ONG qui a servi de déclic à sa quête du BAC 2. Elle y côtoyait des «consoeurs nanties du précieux sésame universitaire et qui avaient une capacité de réflexion supérieure à la sienne», se souvient-elle.

La quinquagénaire Denise Mensah a choisi l’option de fréquenter en cours du jour pour décrocher son BAC 2. Elle a rejeté l’option des cours du soir qui n’offre pas la même qualité d’enseignement selon ses dires. La persévérance de Denise Mensah l’a amenée à être major de sa promotion au BAC 1.

L’UL, par la voix de son Président Dodzi Komlan Kokoroko entendait saluer ce 26 octobre la persévérance de Mme Denise Mensah, sa capacité à affronter les vicissitudes de la vie et à les surmonter. Pour récompenser cette conception de la vie et du monde des études, l’UL a décidé d’exonérer la couturière Yawa Denise Mensah des droits d’inscription et de scolarité universitaires, si jamais elle décide d’embrasser les études supérieures dans cette citadelle de l’intelligentsia. Une option qui apparaît comme un secret de Polichinelle car dame Mensah répète à qui veut l’entendre qu’elle ne compte pas se contenter de son baccalauréat.
Elle envisage des études en management centrées sur la thématique du développement. Elle encourage les jeunes filles à exceller dans leurs études et à aller loin autant que possible. Elle incite aussi toutes les couturières qui ont un bas niveau d’études à reprendre le chemin de l’ école pour approfondir leurs connaissances.

Denise Mensah est patronne de l’atelier de couture «SAKY’A STYLE» qu’elle a fondé en 1988, dans la capitale togolaise, Lomé.

Akoyi A. & E. G.
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