Le riz de la vallée de Zio “Kovié Molou”, tient à conserver sa réputation au niveau local, national et international. Le gouvernement togolais dans sa politique inclusive de développement du secteur agricole a mis en place un projet pour la promotion et la valorisation du riz de Kovié. Un projet qui a été présenté aux acteurs de la filière riz, lors d’un atelier organisé dans la ville de Kovié (région maritime), les 22 et 23 octobre 2020.
Deux jours de partages et d’échanges pour expliquer aux différents participants, acteurs de la filière riz, la procédure de protection du riz de Kovié pour la reconquête des marchés locaux au Togo et à l’extérieur. Organisé par le ministère du commerce, de l’industrie et de la consommation locale, cet atelier a pour objectif, «d’amener tous les acteurs de la filière riz de Kovié, qu’ils soient producteurs ou commerçants à prendre conscience de l’importance de ce riz afin qu’il puisse être engagé dans la démarche de protection par le système des indicateurs géographiques », a déclaré Mnanta Komi Lamatetou, Directeur de l’Institut National de la propriété Industrielle et de la technologie (INPIT).
Au démarrage de cet atelier Mme Agbaglo Adjo, le Maire de la commune de Zio 2, dans son discours à l’endroit des participants, avait invité ces derniers à « s’armer de vaillance de courage et de curiosité pour participer activement à ce projet pour que les objectifs assignés à cette rencontre soient atteints ».
Puisque selon elle, la protection par le système des indicateurs géographiques du riz de Kovié est « un vieux projet pour la commune de Zio qui à terme, devra être profitable à tous les acteurs de la filière riz de ladite commune ». Ainsi, elle exhorte ces derniers « à faire mieux, pour qu’avec ce niveau de qualité, ils puissent accompagner, hausser la qualité et la visibilité de ce produit, désormais identitaire de la commune».
En effet, le riz de Kovié communément appelé en langue locale, “Kovié Molou” a une réputation nationale et internationale. Elle est commercialisée dans les pays de la sous-région ouest africaine notamment, le Ghana, le Bénin, la Côte d'Ivoire et partout ailleurs. Le préfet de Zio, Etse Kodjo Kadévi, a toutefois rappelé que, « la dénomination “riz de Kovié”, n’est qu’un générique donné à ce riz pour le reconnaître ».
Par ailleurs, la démarche de l’indicateur géographique laisse la traçabilité en ce qui concerne l’origine du riz. Une démarche, pilotée par l’Institut National de la propriété intellectuelle et de la technologie (INPIT) qui, selon son Directeur, explique que l’indicateur géographique, est le « nom d’une localité qu’on appose sur un produit pour prouver que le produit à une qualité, ou une caractéristique spécifique liée au milieu ». Et pour adopter cette démarche, il faut selon le maire de la commune de Zio 2 « mener des réflexions appropriées dans ce sens et dans un esprit d’union ».
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