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Education et Covid-19 au Togo: les activités scolaires connaîtront des perturbations du 16 au 19 novembre 2020

Publié le mardi 3 novembre 2020  |  aLome.com
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© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
La FESEN et la CSET en AG sur le devenir de leurs revendications
Lomé, le 18 mars 2017. Centre communautaire de Tokoin. La FESEN et la CSET se prononcent sur les concessions du Gouvernement autour des revendications des enseignants.
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Les écoliers, collégiens et lycéens ont repris les chemins des classes ce 02 novembre 2020 après près de huit mois de rupture avec les activités pédagogiques. Cette rentrée scolaire s’effectue dans des conditions toutes particulières marquées par la pandémie à Covid-19. Et risque de connaître des revendications des enseignants dans les prochains jours.


Dès les premières heures de ce lundi 02 novembre, les ministres en charge des Enseignements primaires et secondaires et de l’Enseignement technique et de l’Artisanat ont sillonné plusieurs établissements pour se rendre compte de l’effectivité de la reprise des activités scolaires. Ce à quoi ils ne s’attendaient sûrement pas, ce sont les deux préavis de grève dans le monde de l’éducation brandis depuis hier par la FESEN et la CSET (coordination des syndicats de l'éducation du Togo).

Portés par deux géants du monde éducatif togolais, ces deux préavis interpellent le Gouvernement sur ses engagements pris en 2018 et les dispositions idoines à mettre urgemment en œuvre pour épargner les apprenants et leurs formateurs des risques de contamination au coronavirus.

Les conditions de vie et de travail des enseignants togolais préoccupent au premier chef la FESEN (Fédération des syndicats de l’éducation nationale). Leurs problèmes sont au cœur du préavis de grève de trois jours introduit par cette Fédération auprès de l’autorité de tutelle. Dans un premier temps, la Fédération réclame l’indexation des enveloppes promises par le Gouvernement depuis 2018 dans le compte des années 2019, 2020 et suivantes. Dans la vague des revendications, elle exige également la révision à la hausse et la mise à disposition des crédits de fonctionnement en totalité au profit des établissements préscolaires et primaire.

Face au double flux des classes pour se conformer aux mesures-barrières anti-Covid-19 dans les écoles, la FESEN demande en outre au gouvernement de procéder sans délai à un nouveau recrutement dans le personnel enseignant, tel que promis par l’Etat togolais.

Le Secrétaire Général de la FESEN, le sieur Senon Hounsimé a fait un tour dans plusieurs établissements où il a observé une pléthore de dysfonctionnements ce 02 novembre. Manque de dispositifs de lave-main, des élèves sans bavettes et une inobservance de la distanciation sociale. Visiblement très touché par ces manquements et inconduites, le SG déplore l’inaction des plus hautes autorités et parle de nécessité d’une action syndicale pour forcer les mains aux gouvernants : «Vu tout ce que le Pr Dodzi Kokoroko a réalisé comme œuvre à l’Université de Lomé, nous sommes confiants qu’il pourra trouver des solutions aux problèmes des enseignants et apprenants du primaire et du secondaire».


Mais le SG de la FESEN ne baigne pas dans un optimisme béat. Il avertit : «Si rien n’est fait pour une reprise apaisée des classes, nous serons obligés d’observer une cessation des activités scolaires de 72 heures, à compter du 16 novembre prochain. La décision a été mûrement réfléchie et prise par l’instance dirigeante de l’organisation. Nous regrettons la rencontre avortée du 22 octobre dernier avec le Ministre Kokoroko, rencontre au cours de laquelle tous les acteurs du monde éducatif devaient accorder leurs violons sur les dispositions préalables de reprise des classes».



Akoyi A. & K. Tchakou
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