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USA: Le Mouvement ‘Black Lives Matter’ va meubler le mandat 2020-2024 du 46e Président américain

Publié le mercredi 4 novembre 2020  |  aLome.com
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© Autre presse par DR
Les politiques Trump et Biden
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La ville de Philadelphie (en Pennsylvanie), a été le théâtre de manifestations et d’affrontements avec la police, avec des dizaines d’agents blessés, dans la nuit de lundi à mardi dernier après la mort d’un homme noir, une nouvelle fois tué par les forces de l’ordre.

Suite à la nouvelle tragédie dans la nuit du 26 au 27 octobre, une troisième en un temps record, des manifestants s’étaient rassemblés dans le parc Malcolm X, au coin de la 51e rue et de la rue Pine, en scandant "Black Lives Matter". Puis ils ont marché jusqu’au poste de police en scandant "Dites son nom : Walter Wallace".
Pendant des heures, les manifestants ont affronté les policiers qui défendaient le poste de police avec des boucliers anti-émeutes derrière des barricades métalliques. Un groupe a également marché vers University City.

Alors que les manifestants continuaient d’arriver et de se regrouper, la police a poursuivi ses opérations de répression, intimidé les personnes présentes et arrêté une vingtaine d’entre elles. Walter Wallace Jr a été abattu par les forces de l’ordre, lundi 26 octobre 2020. Il était muni d’un couteau mais ne représentait pas un danger imminent. Sa mort violente a alors provoqué une nuit d’émeutes.

Le jeune homme de 27 ans, identifié comme Walter Wallace Jr a été abattu de plusieurs balles par deux policiers dans l’après-midi du 26 octobre dans le quartier de West Philadelphia, alors qu’il ne semblait pas un danger imminent, comme le montre une vidéo circulant sur les réseaux sociaux. Les policiers ont été dépêchés sur les lieux après un appel faisant mention d’un homme avec un couteau. M. Wallace Jr a refusé de lâcher son arme malgré les injonctions des agents, selon Eric Gripp, porte-parole de la police de Philadelphie.

Mais selon le père de la victime, ce dernier souffrait de problèmes psychologiques et était sous traitement. «Pourquoi n’ont-ils pas utilisé un Taser (pistolet à impulsion électrique)?», s’est lamenté Walter Wallace Sr. «Sa mère était en train d’essayer de calmer la situation», a-t-il détaillé.


Quand l’histoire bégaie de nouveau aux USA

Quelques heures après les faits, quelque 300 manifestants se sont rassemblés dans les rues pour protester contre les violences policières et le racisme, entraînant des confrontations avec les forces de l’ordre.
Trente policiers ont été blessés, dont plusieurs qui ont été hospitalisés, a rapporté la police de Philadelphie à l’AFP. La plupart de leurs blessures viennent de projectiles, notamment des briques, lancées par les manifestants et une policière a été renversée par un véhicule, d’après un porte-parole de la police.

La fusillade a eu lieu à 16 heures. Dans la vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, on peut voir un groupe de policiers s’approcher de Walter Wallace. Après quelques cris lui intimant de lâcher le couteau que Wallace était censé avoir en sa possession, les policiers lui ont tiré dessus de 10 balles au milieu de la rue.
L’avocat Ben Crump a publié la vidéo sur les réseaux sociaux avec un message sur ce qui s’est passé : «Les policiers de Philadelphie ont tiré sur Walter Wallace Jr. Aujourd’hui, à plus de dix reprises alors qu’il était à au moins trois mètres de là. Il aurait eu un couteau, mais la police n’a PAS tenté de calmer la situation : ils ont directement tué Wallace devant ses proche».

La mort de Wallace est survenue une semaine avant l’élection présidentielle américain de ce 03 novembre et dans le contexte des protestations croissantes contre le racisme institutionnel qui ont déferlé sur le pays cette année 2020, et qui ont eu des répercussions sur le reste du monde, suite au meurtre brutal de l’Afro-Américain George Floyd.


Des meurtres de Noirs restés impunis avant, pendant et après Obama

Les manifestations contre la mort violente de G. Floyd en mai dernier ont amorcé un grand mouvement historique de contestation aux Etats-Unis et au-delà. Cependant, le policier responsable de sa mort a été libéré après avoir versé une caution d’un million de dollars. La même ‘impunité’ dont jouissent les policiers qui ont tiré sur l’auxiliaire médicale afro-américaine Breonna Taylor. Elle avait été tuée lors d’une fouille illégale de sa maison et pendant son sommeil. Aucun des responsables de cette mort n’a été accusé de meurtre.

La libération du ‘meurtrier’ de Floyd est perçue omme une autre grande injustice, une insulte de plus pour la communauté noire et tous ceux qui se sont mobilisés dans le cadre du mouvement «Black Lives Matter».
Le Président Donald Trump aura montré ces derniers mois qu’il est prêt à défendre la police, les paramilitaires et les bandes de suprématie blanche et à réprimer les manifestants sous son slogan électoral «Law & Order». Le candidat démocrate Joe Biden a reconnu depuis le premier débat présidentiel qu’il est favorable à une augmentation du budget de la police. Tout au long de l’histoire américaine, les démocrates et les républicains ont été responsables du maintien du racisme institutionnel dans le pays selon plusieurs analystes politiques.

Une vague de contestation antiraciste, charriant parfois des violences, traverse le pays depuis la mort filmée de George Floyd, un quadragénaire noir tué par un policier blanc fin mai 2020.
«J’ai vu la vidéo de cet incident tragique et elle soulève des questions difficiles auxquelles il faut répondre», a déclaré le maire de Philadelphie, Jim Kenney. Il a annoncé qu’une enquête allait être ouverte.
«Nous surveillons la situation de près. Nous nous tenons prêts à déployer des ressources fédérales, si besoin.

Le président Trump ne tolérera pas que des violences soient dirigées contre les forces de l’ordre américaines», a assuré de son côté Alyssa Farah, directrice de la communication de la Maison Blanche. Une posture qui augure une survivance du «Mouvement Black Lives Matter» sous le prochain Président américain, le 46e. La Maison Blanche est juridiquement limitée pour intervenir dans les violences policières dans les Etats fédérés des USA, de l’avis de plusieurs spécialistes des questions politiques dans la 1ere puissance militaire au monde.

Akoyi A. & V. A.
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