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Réflexion/Afrique : Le contentieux électoral à l’épreuve de l’administration de la preuve

Publié le jeudi 5 novembre 2020  |  Flambeau des Démocrates
Présidentielle
© AFP par ISSOUF SANOGO
Présidentielle : Les Togolais aux urnes pour élire leur président
Samedi 25 avril 2015.Togo
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En de nombreux pays d’Afrique, le contentieux électoral en lien avec les résultats des scrutins présidentiels qui s’y tiennent, met de façon récurrente en scène quelques-uns des opposants politiques locaux qui trop souvent semblent considérer que leur seule appartenance au rang de l’opposition politique leur confèrerait mécaniquement, une légitimité et un statut de « chevalier » des principes démocratiques.

Or, sachant que plusieurs pays d’Afrique sont structurellement et techniquement dépourvus de dispositif et/ou d’outil : fiable, sécurisé et moderne, de collecte, de compilation et de projection immédiate des premières estimations sorties des urnes dès la fermeture de tous les bureaux de vote à l’échelle nationale, il est néanmoins fait le fâcheux constat de ce qu’en de nombreux pays d’Afrique, le candidat issu de l’opposition politique, sur le fondement d’une combinaison arithmétique aléatoire et sujette à caution, s’auto-proclamera instantanément vainqueur du scrutin présidentiel sans attendre l’achèvement de la collecte nationale, l’achèvement des opérations de dépouillement complet des votes, l’achèvement de la compilation complète, puis la proclamation officielle des résultats provisoires.

Comment se peut-il que quelques-uns des candidats africains issus de l’opposition politique, candidats au scrutin présidentiel dans leur pays, puissent prétendre à hue et à dia être habités de vertus démocratiques et de contenance légaliste, et en même temps, au mépris du devoir d’exemplarité et du devoir de diligences qui leur incombent, s’affranchissent du respect de tous les principes et de toutes les règles de droit, s’exonèrent de la production du moindre élément de preuve tendant à établir la réalité de la prétention dont ils se prévalent, faisant le choix d’un passage en force, sans être en capacité de mettre sur la place publique le moindre élément matériel constitutif de début de commencement de preuve susceptible d’accréditer leur gain électoral et/ou de démontrer que le déroulement du scrutin fut entaché de fraudes réelles et sérieuses, rendant insincères le contenu des résultats proclamés ?!

Très prosaïquement, et n’en déplaise aux esprits chagrins, il me paraît fondamental de retenir qu’en matière de droit, la preuve est un acte ou un fait juridique versé au soutien d’une prétention pour étayer les allégations de la partie qui s’estime lésée.

Or, j’observe qu’en Afrique, quelques-uns des candidats déclarés battus à un scrutin présidentiel ne produisent jamais aucune preuve matérielle tangible en lien avec la victoire électorale que pourtant ils allèguent, ni ne versent au cours des débats judiciaires le moindre procès-verbal falsifié y afférent, privilégiant permanemment la vacuité de leur contestation et un déluge de considérations lunaires dont ils inondent les réseaux sociaux.

En l’espèce, il s’agit de ce qui ne saurait être apprécié autrement que de tartufferie, de vaste duperie tendant à tentative d’escroquerie au jugement.

Sur le fond et en la forme, le constant foutoir généré par quelques-uns issus de l’opposition politique de quelques pays d’Afrique, résulte d’affabulations motivées d’une part, par une volonté de passage en force ; d’autre part, par une entreprise de manipulation de leur opinion publique nationale ; et enfin, par l’intoxication tapageuse à l’endroit de la communauté internationale en méconnaissance lamentable du [compromis politique] qui pourrait en quelques circonstances (…) être la … panacée.

Procéder en matière politique en campant la posture d’un schizophrène est inquiétant. C’est de l’esbroufe populacière ! C’est de l’imposture ! C’est de la barbouzerie bananière. Il faut être atteint du trouble neuropsychologique d’anosognosie pour agir de cette sorte.

Ces situations qui sont directement génératrices de troubles graves à l’ordre public au moyen de déclarations mensongères, de manipulation de l’opinion publique, d’inondation des réseaux sociaux au moyen de vastes foutaises, sont-elles admissibles ?

Les agitations folkloriques manœuvrées et les affirmations ronflantes dénuées de la moindre once de vérité se révèlent aussi irréalistes qu’imaginaires, en ce qu’aucun élément matériel constitutif de preuve irréfutable et confondante aux dépens du [compétiteur incriminé], ne viendra jamais [les] corroborer.

Camper des postures de circonstance ne fondent pas la vérité sortie des urnes électorales. Les incantations mille fois pérorées ne fondent pas plus la vérité électorale.

La tentative d’escroquerie d’un gain électoral commence dans les rayons de la mégalomanie se poursuit dans le petit bazar de la mythomanie et se termine en un ailleurs soi-disant bucolique.

Aucun accommodement n’est admissible face à des hâbleurs emberlificotés dans des ruses égocentrées, à vocation mystificatrice. Au reste, j’ajoute qu’il est hautement regrettable que les sempiternelles victimes sacrificielles de ces désordres soient toujours les pauvres populations.

Enfin, considérant que l’alternance politique est consubstantielle au fonctionnement normal de tous les États démocratiques à travers le monde entier, s’agissant des pays d’Afrique en voie de démocratisation, le personnel politique qui prétend concourir à l’avènement de l’alternance politique dans leur pays, doit être porteur d’une offre politique solide, sérieuse, exclusivement soucieuse de l’intérêt général, exempte de performances tendancieuses, et de posture nihiliste du point de vue de l’éthique.

Armand ADOTEVI, Juriste d’affaires


Of Counsel BNZ-AVOCATS

Paris (France)

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