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L’impact des guerres sur l’environnement dans le monde contemporain (CICR)

Publié le mercredi 11 novembre 2020  |  CICR
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Depuis 2001, les Nations unies ont décrété le 6 novembre « Journée internationale pour la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et de conflit ». Un titre bien long pour un constat simple : certaines armes et méthodes de guerre causent dommages et pollutions durables ; parfois irréversibles.
La liste des destructions des écosystèmes serait longues à établir. Mais l’histoire a par exemple retenu les millions de tonnes d’agent Orange, puissant toxique défoliant, déversées sur les jungles durant la guerre du Vietnam. Encore aujourd’hui, 50 ans après, nombre de terres demeurent stériles sans parler des conséquences sur la santé des populations.


Tous les conflits sont dommageables à l’environnement

On pourrait aussi évoquer les 20 années de conflit au Cambodge (1978-1999) ou plus d’un tiers des forêts furent détruites ainsi que la faune. Autre exemple, les 15 années de guerre au Mozambique (1977-1992) responsables de la disparition de 90% des animaux du parc national de Gorongosa. En cause ? Le braconnage pour financer l’achat d’armes, de munitions, de moyens logistiques.

En Europe, le conflit du Kosovo (1999) et les bombardements massifs de sites pétrochimiques ont dispersé durablement des produits chimiques hautement cancérigènes. La plupart des conflits contemporains ont eu à connaître tels types de dommages de l’Irak à l’Ex-Yougoslavie, de la Colombie à la Syrie.
Pour aller plus loin, découvrez le dossier guerre et environnement.

La responsabilité de certaines armes

Beaucoup d’armes sont sujettes à caution quant aux menaces et destructions qu’elles peuvent causer à l’environnement. L’utilisation de munitions à uranium appauvri par exemple. Celles-ci sont destinées à percer les plus gros blindages mais vaporisent au moment de l’impact tout autour de la cible des particules nucléaires. On imagine les conséquences durables sur la santé humaine…

Limiter par le droit

Le droit international humanitaire interdit d’utiliser l’environnement comme une arme. Il est ainsi prohibé de détruire des ressources naturelles, empoisonner des puits par exemple, ou de recourir à des techniques de modification des écosystèmes pouvant bouleverser l’équilibre écologique d’une région.

Plusieurs principes juridiques vont dans le sens de ces limites. Particulièrement le principe d’interdiction des maux superflus et des souffrances inutiles, prévu en droit international humanitaire. Celui-ci interdit « de causer des dommages ou des souffrances qui ne sont pas nécessaires pour atteindre des buts strictement militaires et l’affaiblissement du camp adverse » (art.35 du Protocole additionnel 1 aux Conventions de Genève). Cette interdiction vaut également « aux méthodes et moyens de combat qui pourraient causer des dommages étendus, durables et graves à l’environnement naturel».

Le droit doit être respecté et continuer à s’enrichir

En 1997, le traité d’interdiction des mines anti-personnel, signait la fin de l’une des pires pollutions de la planète «guerre» alors jonchée de dizaines de millions d’engins non-explosés et demeurant actifs parfois des dizaines d’années après la fin du conflit. Aujourd’hui encore, pour cette raison, des régions entières demeurent interdites.
En 2010, la Convention d’Oslo interdisait les bombes à sous munitions sur les mêmes principes que les mines antipersonnel, celui de la distinction entre combattants et non-combattants et celui des maux superflus. Pour autant ces armes continuent d’être utilisées dans certains conflits ; passé récent voire actuel.

Il y a quelques jours, la 50ème ratification (par le Honduras) du traité d’interdiction des armes nucléaires autorisait son entrée en vigueur. Gageons que cette victoire engage Etats et groupes armés à faire en sorte que les méthodes et moyens de guerre se conforment aux obligations définies par le droit international humanitaire. Il en va de l’humanité et de son hôte, la planète.

D’autant que dans nombre de régions de la planète, le changement climatique vient aggraver les conséquences humanitaires des conflits armés sur la population civile.

En savoir plus sur le lien entre changement climatique et conflits.

... suite de l'article sur Autre presse

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