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Par son ouvrage «PND : L’impossible mise en œuvre», le président de Veille économique, Thomas Koumou, motive son pessimisme

Publié le jeudi 12 novembre 2020  |  Le Télégramme du Togo
Lancement
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Lancement officiel du PND par F. Gnassingbé en présence de divers invités de marque
Lomé, le 04 mars 2019. Address Hotel 02 Février. Lancement officiel du PND par F. Gnassingbé en présence de divers invités de marque comme Lionel Zinsou, Gilbert Houngbo, C. Lopes, Patrick Sevaistre (membre du Conseil français des investisseurs en Afrique et professeur à HEC). Le PND du Togo est un des documents de développement les plus réussis du continent noir, dira Carlos Lopes, le principal avocat de ce Plan dans le monde.
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l ne croit pas forcément en la mise en œuvre effective du PND (Plan National de Développement » vendu aux Togolais par le gouvernement togolais et dont en fait l’achèvement est prévu pour fin 2022. Pour le président de l’association "Veille économique", Thomas Dodji Nettey Koumou, dont l’ouvrage « PND, l’impossible mise en œuvre » est attendu pour bientôt, la mise en œuvre de ce plan est impossible. Voici un avant-goût du contenu du livre...


’’Bonjour à tous,

Je vous ai promis hier le début de la publication de mon nouveau document de près de 70 pages : PND : L’Impossible mise en œuvre. En prélude à la publication du document dans les journaux l’Alternative et Liberté, je vous livre en primeur l’avant-propos du document à vous qui me suivez sur ma page et qui m’encouragez depuis quelques années. Bonne lecture.

Avant-Propos


La vie politique de notre pays, le Togo, est animée depuis des décennies par des programmes de développement, des projets de développement, initiés par les gouvernants. Ces programmes et projets sont censés, par leur mis en œuvre, améliorer les conditions de vie des populations en sortant le Togo de la pauvreté. Ces programmes et projets, sont la plupart du temps, conçus avec la collaboration des partenaires traditionnels qui sont les principaux apporteurs de capitaux.

Les soi-disant projets de société, brandis par les gouvernants lors des campagnes électorales, sont mis de côté au profit de ces outils, qui sont plus ou moins appliqués sur le terrain par le biais des projets cofinancés par les bailleurs. Nous voulons préciser ici, qu’il s’agit bien de Programme et non de Modèle. Le Togo, y compris la majorité des pays de l’Afrique subsaharienne, n’a jamais eu de modèle de croissance ni de modèle de développement depuis les indépendances.



Malgré les multiples programmes que les gouvernants togolais ont exécutés depuis près de 53 ans, force est de constater, que le Togo demeure un pays à faible revenu et fragile[1]. Le même processus se renouvelle quasiment tous les dix ans. Le pays enregistre durant la période de mise en œuvre des programmes, une entrée massive de capitaux destinés au financement de ces derniers. Quelques années plus tard, on constate que les ressources sont dilapidées, les projets mal exécutés et la situation des populations inchangée de façon significative.

Le pays se retrouve dans une situation d’endettement élevé. Tout est à recommencer. Les gouvernants retournent voir les bailleurs, conçoivent un autre programme et reprennent les mêmes habitudes. Pendant ce temps, on remarque un taux d’enrichissement élevé des gouvernants et au niveau des thuriféraires qui gravitent autour de la gouvernance. Au même moment, le peuple s’appauvrit.

Nous avons remarqué le déroulement du même schéma depuis quinze ans avec l’avènement de son excellence, le Président Faure E. GNASSINGBE au pouvoir. Ce dernier est à son quatrième programme. Nous avons d’abord connu le Document Intérimaire de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP-I ; 905 milliards de FCFA). Ensuite, les gouvernants ont sorti le Document Complet de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP-C ; 985,6 milliards de FCFA).

Ensuite, les gouvernants élaborent et exécutent la Stratégie de Croissance Accélérée pour la Promotion de l’Emploi (SCAPE ; 3 955,6 milliards FCFA). Actuellement, il y a une intense communication sur le Programme National de Développement (PND ; 4 622,2 milliards de FCFA). Résultat, le Togo reste un pays pauvre, présentant les mêmes défis à relever afin de sortir de la pauvreté, et qui sont pratiquement identiques à ceux des années 70 ou 80.

Face à l’incompréhension exprimée par nos compatriotes d’une part, par rapport au manque de résultat des gouvernants dans la mise en œuvre de ces programmes et d’autre part, par rapport à la multiplication de ces programmes, nous avons décidé d’écrire le présent document afin d’éclairer l’opinion. Nous souhaitons démontrer, grâce à des faits, des cas et des diagnostics précis, que le PND est quasiment impossible à mettre en œuvre.

En parcourant le document, vous comprendrez les raisons pour lesquelles les programmes antérieurs depuis 1974, ont connu des échecs. Nous allons nous appuyer sur plusieurs rapports des partenaires, FMI, Banque Mondiale, Banque de France, Banque Africaine de Développement etc. Nous nous appuyons également sur des rapports des gouvernants, notamment les Plans Nationaux de Développement Sanitaire (PNDS), les Plans Sectoriels de l’Education (PSE), le Budget etc.

En terme de méthodologie, nous avons décidé de comparer les vœux exprimés par les gouvernants dans le PND avec ceux émis dans les programmes antérieurs, afin de montrer leurs similitudes. L’objectif est de révéler à l’opinion que tout ce qui est miroité aujourd’hui, l’a déjà été, parfois depuis les années 70. Vous découvrirez que les mêmes projets ont déjà été financés dans le passé sans résultat inscrits dans la durée.

Nous allons analyser des choix de politiques publiques opérés il y a dix ans, et qui sont incompatibles avec les désirs actuels des gouvernants en matière d’industrialisation. Des cas précis en matière de politique sectorielle seront présentés pour confirmer notre assertion selon laquelle, le PND est quasiment impossible à mettre en œuvre. Nous avons choisi deux principaux effets attendus au niveau de chaque axe du PND, sur lesquels ont porté les analyses. Des résumés sont proposés par rapport aux autres effets, afin de montrer grâce à des contre-exemples, la difficulté de réalisation de ces effets.

Le présent document sera structuré autour de trois grands chapitres :
📷 Premier Chapitre : il sera consacré à l’axe N°1 du PND. Ce chapitre va montrer les raisons pour lesquelles le hub logistique rêvé par les gouvernants autour du port et de l’aéroport se heurtent pour l’instant aux choix optionnels qui ont été faits il y a dix ans.

📷 Deuxième Chapitre : le second chapitre sera consacré à l’axe N°2 du programme. Nous montrerons dans ce chapitre que les désirs actuels des gouvernants pour une transformation de nos matières premières agricoles et minières, ne reposent pas sur des bases solides. A la limite, ce processus d’industrialisation risque de ne profiter qu’aux détenteurs de capitaux étrangers.

📷 Troisième Chapitre : le troisième chapitre sera consacré à l’axe N°3 du PND. Grâce à des cas précis, nous montrerons que la mise en œuvre de cet axe en termes de consolidation du développement social et de l’inclusivité, sera quasiment impossible à implémenter comme ce fut dans le passé.

Tout ce que nous présentons dans le présent document, n’est pas totalement inconnu aux populations qui vivent au quotidien les réalités dans toutes les régions du pays. Notre travail a juste consisté à démontrer par des cas et faits précis les incohérences de la gouvernance actuelle. Nous formulons le vœu qu’un jour le peuple togolais connaisse une autre gouvernance afin de faire la part des choses en opérant des comparaisons en terme de gouvernance.

[1] Perspectives Economiques Régionales : Afrique Subsaharienne : les flux de capitaux et l’avenir de l’Emploi, Fonds Monétaire International, octobre 2018.

Puisse la Divine providence veiller sur nous et marcher à nos côtés.
FORCE & HONNEUR

Thomas Dodji Nettey KOUMOU

Veille Economique’’


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