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Quel rôle joue l’Afrique dans l’évolution des marchés mondiaux agricoles ?

Publié le lundi 16 novembre 2020  |  Commod Africa
Inauguration
© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. TCHAKOU
Inauguration de la 1ère Centrale de vente de produits locaux, AWEP foodies 228
Lomé, les 05 et 6 septembre 2018. Marché de Cacaveli. Inauguration de la 1ère Centrale de vente de produits locaux, AWEP foodies 228.
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Dans son dernier rapport semestriel sur les Perspectives alimentaires mondiales paru jeudi, la FAO précise et révise ses prévisions sur un certain nombre de grandes filières agricoles mondiales, soulignant certaines évolutions en Afrique que CommodAfrica a recherché pour vous. En fin d'article se trouve un tableau récapitulatif avec des données chiffrées sur l'Afrique.

Dans la filière mondiale du blé, la production sur 2020/21 ne devrait guère avoir augmenté en 2020 par rapport à 2019, à 762,7 millions de tonnes (Mt), chiffre cependant qui a été révisé à la hausse par rapport aux 758,3 Mt estimés par la FAO dans son rapport paru en juin. La consommation mondiale, quant à elle, grimperait passant de 750,5 Mt en 2019/20 à 758 Mt en 2020/21. Ce chiffre a d'ailleurs été lui aussi révisé à la hausse par la FAO par rapport à ses prévisions publiées en juin. C'est l'Afrique avec l'Asie qui sont à l'origine de cette hausse de la consommation.

Les stocks mondiaux seraient de l'ordre de 281Mt en 2021, en hausse de 1,9% sur 2020 notamment du fait de la Chine où la moitié des stocks mondiaux de blé se trouve, précise la FAO. Le commerce mondial sur 2020/21 atteindrait un nouveau record, à 184,5 Mt avec des hausses notamment au Maroc et en Egypte, si l'on regarde les seules évolutions en Afrique signalées par la FAO, ceci compensant les baisses d'achats de l'Algérie et du Kenya notamment.

Quant aux céréales secondaires, c'est-à-dire le blé et le riz mis à part, leur production grimperait de 2,4% en 2020/21 pour atteindre le record de 1 478 Mt. L'Afrique du Sud contribue au rebond du maïs dont la récolte mondiale atteindrait 1 160 Mt (+1,9%). A noter (voir tableau) que la part de l'Afrique dans la production mondiale de sorgho régresse, avec une baisse au Nigeria et au Burkina Faso mais compensée par une progression au Soudan. L'Afrique représente le quart de la production mondiale, avec 21,3 Mt estimées en 2019 et 21,7 Mt attendues en 2020.

La consommation de ces céréales, destinées essentiellement à l'embouche animale, devrait aussi grimper à un sommet de 2 745 Mt, en progression de 2,6%. Par conséquent, les stocks diminueront de 0,2%, selon les calculs de la FAO. Là encore, le commerce mondial s'envolerait de 4,7% sur 2020/21 (juillet/juin) avec, bien sur, des achats chinois massifs mais aussi européens de maïs étant donné l'importante sécheresse qui a sévi dans l'UE. Sur l'Afrique, notons que le Maroc devrait acheter davantage d'orge. Face à cette situation, les prix mondiaux resteront élevés.

C'est un nouveau record que la production de riz devrait afficher avec 508,7 Mt attendues en 2020 (+1,5% sur 2019) mais l'Afrique demeurera le parent pauvre côté offre. En effet, la FAO note un important rebond en Chine et aux Etats-Unis et plus timide en Amérique latine et dans les Caraïbes. L'Afrique, quant à elle, pâtit d'inondation et du manque d'intrants. Côté consommation, au niveau global, elle devrait atteindre 510,3 Mt en 2020/21contre 502,5 Mt en 2019/20. Rappelons que le riz est très largement autoconsommé à travers le monde mais après trois années de stagnation, son commerce devrait être en hausse et atteindre 47,2 Mt contre 44,4 Mt la campagne dernière.

L'Afrique en serait la raison. Et la FAO de citer la Côte d'Ivoire, le Nigeria et le Sénégal qui, après plusieurs années d'achats limités et de croissance de leur production nationale, devraient se tourner davantage vers le marché mondial cette campagne. Les stocks mondiaux se contracteraient légèrement à 182 Mt contre 182,4 Mt en fin de campagne dernière : la Chine continuerait à réduire ses volumes entreposés contrairement aux Etats-t-Unis et en Thaïlande. Les prix mondiaux, après avoir grimpé en mai à leur niveau le plus élevé en six ans, ce sont calmés car les achats ont baissé et les perspectives culturales étaient belles dans d'importants pays producteurs. Mais ces prix demeurent à des niveaux supérieurs à ceux de l'année dernière.

La production de graines oléagineuses devrait caracoler (+3,5%) et atteindre un nouveau record à 243,3 Mt. La production d'huile de palme, en particulier, augmenterait après le ralentissement accusé en 2019/20 car la main-d'œuvre immigrée était moins nombreuse en raison des mesures sanitaires liées à la Covid. La hausse de consommation devrait aussi reprendre, à 244,8 Mt (+1,4%).

Même attendue en hausse, la production de sucre, à 172,4 Mt, serait inférieure cette année encore à la consommation mondiale (173,6 Mt), prévoit la FAO, avec des stocks qui continueraient de baisser pour s'établir en dessous des 90 Mt, à 89 millions. Les volumes échangés sur le marché mondial, à 61,2 Mt, sont en légère hausse sur la campagne dernière avec d'importantes ventes du Brésil et de l'Inde, leurs récoltes étant pléthoriques, compensant la baisse en Thaïlande et en Russie. La Chine et l'Indonésie augmenteraient leurs achats. Aucun développement africain n'est mentionné par la FAO sur ce segment du riz.

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