Lomé, 17 nov. (ATOP) – La Fédération togolaise des associations de personnes handicapées (FETAPH), en partenariat avec l’International Disability Alliance et la Fédération ouest africaine des personnes handicapées (FOAPH), organise du 16 au 18 novembre à Lomé, un séminaire d’échanges et de collecte d’informations sur la situation des personnes handicapées au Togo.
Cette rencontre entre dans le cadre de l’élaboration d’un rapport alternatif de la société civile pour l’examen du Togo par le Comité sur les droits des personnes handicapées (Comité CDPH) des Nations unies.
Elle a pour finalité de renforcer les capacités des acteurs du handicap sur la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) et de recueillir des informations précises sur le niveau de mise en œuvre de cet instrument juridique des Nations unies avant l’examen du Togo par le comité des droits des personnes handicapées.
Le comité CDPH attache une grande importance à la participation de la société civile, en particulier des Organisations des personnes handicapées (OPHs), dans l’examen des Etats partis de la Convention, conformément aux dispositions des articles 4.3 et 33.3. Afin de permettre au comité CDPH d’avoir plus d’éléments à sa disposition lors de l’examen du Togo, il s’avère nécessaire que les organisations de la société civile œuvrant pour la promotion des droits des personnes handicapées et pour leur inclusion dans la société togolaise soumettent leur appréciation de la mise en œuvre de la CDPH à travers un rapport alternatif.
A cours de cette rencontre, il sera question de revisiter la Convention, à travers ses principes, obligations générales et les droits inscrits dans ce document, tels que l’éducation inclusive, le travail, l’emploi puis l’égalité et la non-discrimination. Les participants examineront, entre autres, les articles 4.3 et 33.3 relatifs à la participation de OPHs dans l’implémentation et suivi de la CDPH.
Le séminaire sera aussi marqué par la présentation de la situation des personnes handicapées au Togo et des travaux de groupes et de partage d’expériences de certains pays de la sous-région qui ont déjà soumis leur rapport à l’instar du Niger et du Sénégal.
Le président de la FOAPH, Alzouma Maiga Idriss, a indiqué que leur souhait est que le rapport alternatif soit la réelle voix des personnes handicapées, précisant que les personnes handicapées du monde se sont battues pour avoir l’avènement de la CDPH avec son adoption en 2006.
«Cette Convention prévoit que la société civile des organisations des personnes handicapées puisse aussi faire un rapport alternatif. C’est dans ce sens que nous sommes venus accompagner notre membre qui est la FETAPH à élaborer un rapport alternatif qui sera présenté au comité des experts sur la Convention», a-t-il souligné.
Selon le président du conseil d’administration de la FETAPH, Ayassou Komivi, dans le cadre de la prévision de la CDPH adoptée par les Nations unies en 2006 et ratifié par le Togo en 2011, il est prévu l’examen des Etats partis. Il a indiqué que le processus de l’examen du Togo a déjà commencé depuis la 14ème session du Comité CDPH rappelant qu’aujourd’hui ils veulent amorcer la phase de l’élaboration du rapport parallèle de la société civile pour l’examen du Togo.
D’après M. Ayassou, la situation des personnes handicapées n’est pas désespérée eu égard des actions menées par le gouvernement. Il y a un début de mise en œuvre des droits des personnes handicapées, dit-il, mais le chemin reste encore long pour qu’on parvienne à une société véritablement inclusive.
«Aujourd’hui la personne handicapée a quand même sa voix, son mot à dire par rapport à toutes les actions qui se font, des mesures d’inclusions sont intégrées dans toutes les politiques sectorielles, mais le chemin qui reste à parcourir ; comment ces actions peuvent impacter le quotidien des personnes handicapées pour qu’elles retrouvent leur dignité au sein de la population», a-t- il dit.