L’Etat togolais et le sport africain en deuil : Disparition ce 21 novembre du Gal Séyi Mémène

Publié le samedi 21 novembre 2020 | aLome.com

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Disparition ce 21 novembre 2020 du Gal Séyi Mémène

La liste noire des personnalités togolaises de premier plan qui passent de vie à trépas en 2020 s’est rallongée ce 21 novembre avec la disparition du Gal Séyi Mémène, ancien ministre de l’Intérieur sous feu Eyadèma Gnassingbé, dirigeant sportif de premier plan durant de longues années dans son pays.

Général d’armée à la retraite, le ministre Séyi Mémène est décédé ce samedi dans la capitale togolaise. Il y était hospitalisé depuis plusieurs jours suite à une crise. «L’équipe médicale à son chevet attendait la stabilisation de sa santé en vue de l’évacuer à l’étranger», confie un proche parent du défunt ministre, en étalant son dépit devant cette subite disparition.

Séyi Mémène a été Président de la FTF (Fédération togolaise de football). Il fut aussi membre de l’équipe directionnelle du CNO Togo (Comité national olympique du Togo). La Présidence de Séyi Mémène à la FTF a coïncidé avec la période de renaissance de plusieurs clubs togolais en Coupes continentales au milieu et à la fin des années 90, comme Sémassi de Sokodé (club le plus titré en D1 au Togo) et surtout Agaza de Lomé. Son passage à la FTF a également vu le Togo renouer avec la qualification aux phases finales de la CAN, à partir de 1998.

Homme d’action, discret, Séyi Mémène, c’est aussi l’une des principales figures du Togo ayant incarné le management du sport en Afrique ces 50 dernières années. A l’image de feu Anani Mathia ou Godfried Ekue. Tem du sous groupe ethnique Sémon (du nom du principal groupe ethnique qui a rayonné sur la Région centrale au Togo), Séyi Mémène a incarné sous Issa Hayatou durant de longues années le poste de vice-Président de la CAF, grand connaisseur des rouages du football africain.

Sur le plan politique, le Gal Mémène fut ministre de l’Intérieur dans le Gouvernement d’Edem Kodjo. Il avait hérité de la délicate période de suspicion sécuritaire, après la nouvelle tentative de renversement du pouvoir d’Eyadèma Gnassingbé par les armes, en janvier 1994. Presque un an après la violente attaque du camp RIT de 1993 de Lomé qui a vu l’affreuse disparition et dans des conditions atroces de plusieurs officiers de premier plan des FAT (Forces armées togolaises).

E. G. & J. G.

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