Emmanuel Anani Akoly n’est plus Président de la Convergence patriotique panafricaine (CPP). Lui et son bureau sont destitués. Un nouveau Président national chargé de la Coordination en la personne d’Adrien Beliki Akouete et une équipe provisoire de dix-sept (17) membres sont élus. Ce sont les grandes décisions d’un conseil national organisé ce samedi 21 novembre 2020 sous le thème « La CPP face aux enjeux de la restructuration et de la redynamisation » et ayant regroupé des délégués des dix (10) Fédérations que compte le parti.
Elu à la tête du parti au cours d’un congrès extraordinaire le 7 décembre 2019 à Brother Home à Lomé, Emmanuel Anani Akoly et son équipe sont en effet démis par le conseil national de ce jour. « 1-La destitution du Bureau Exécutif issu du congrès du 7 décembre 2019 ; 2-Tout acte ou toute activité fait par tout membre du Bureau destitué au nom de la CPP est nul, de nul effet et n’engage pas le parti pour compter de ce jour». Telle est la quintessence d’une motion portant destitution adoptée par les participants.
Il est reproché à Emmanuel Akoly, et subsidiairement à certains membres de son équipe, selon les termes de la motion, «un refus catégorique de se plier aux décisions des réunions du 26 août et du 3 octobre 2020 relatives à la tenue d’un conseil national », relevé des «agissements antidémocratiques du Président national et du 1er Vice-président en matière de management du parti», un « comportement désobligeant, agressif et violent du Président national sur la 2é Vice-présidente en date du 14 octobre 2020» et un «dysfonctionnement général au sein du Bureau».
Selon les indiscrétions, ce sont au total douze (12) membres du Bureau Exécutif sur dix-sept (17) en tout – 16 en réalité puisqu’un est décédé – et neuf (09) Fédérations sur les dix (10) dont dispose la CPP qui ont requis l’organisation du présent conseil national, mais Emmanuel Anani Akoly a refusé. Au-delà de ces problèmes factuels, l’organisation au forceps de ces assises se justifie par l’obsession de ce dernier de s’accrocher à la présidence contre les résolutions du congrès du 7 décembre 2019.
«Lorsque vous conduisez un mouvement, qu’il soit une association ou un parti politique, quand les Fédérations qui constituent le socle de ce parti demandent quelque chose, vous ne pouvez pas vous y dérober. Même si on doit aller vous critiquer d’une manière véhémente, vous devez y aller, donner votre bilan ; le bilan peut satisfaire ou pas, les délégués vont trancher (…) Nous sommes des démocrates, lorsque la majorité demande, il n’y a pas de roi super puissant qui dise non, on se plie à la majorité (…) La majorité peut se tromper, mais la majorité demeure la majorité», a déclaré Adrien Beliki Akouete.
A en croire les informations, le Bureau Exécutif destitué était élu le 7 décembre 2019 pour une période de six (06) mois durant laquelle il devrait s’employer à restructurer la CPP avec l’installation des Fédérations, entre autres actions. Mais Emmanuel Akoly n’a pas rempli cette mission. En plus, les membres le soupçonnent de manœuvrer pour s’accrocher à la tête du parti. Le débat de l’organisation de ce conseil national se poserait depuis le 5 août 2020…
«Traduire dans les faits la feuille de route qui dort dans les tiroirs, qui ne consiste pas à faire de petites actions. La feuille de route a été très claire, il faut nouer des relations, redynamiser les structures qui sont là pour faire en sorte que demain, la CPP soit présente sur l’échiquier national en tant que parti politique », a indiqué le nouveau Président national élu par vingt-quatre (24) délégués sur vingt-six (26) présents comme mission de son Bureau Exécutif provisoire.