La Mission d’observation électorale de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) a qualifié lundi après-midi de "libre, transparent et crédible", le second tour de la présidentielle de dimanche au Mali.
C’était au cours d’une conférence de presse dans un grand hôtel de Bamako en présence du Chef de la Mission, l’ancien Président ghanéen John Agyekum Kufuor, du Président de la Commission de la Cedeao Kadré Désiré Ouédraogo et de la Commissaire chargé des Affaires Politiques, de la Paix et de la Sécurité, Mme Salamatu Hussaini Suleiman, a constaté sur place notre envoyé spécial.
Environ 6,9 millions d’électeurs maliens étaient appelés aux urnes pour choisir leur président entre Ibrahim Boubacar Keita et Soumaila Cissé. Le scrutin s’est déroulé dans le calme, pas d’incident enregistré. Globalement, le scrutin s’est déroulé dans le calme et sans incident.
Dans sa déclaration préliminaire, la Mission d’observation de la Cédéao a noté une faible participation au début des opérations de vote dans les villes de Bamako, de Kati et de Mopti, en raison principalement de fortes pluies tombées tôt le matin sur les trois agglomérations. En revanche, la Mission a affirmé que la participation dans les Cercles de Gao, Tombouctou et Kayes était « impressionnante".
"Le décompte des voix dans les bureaux de vote a été mené avec transparence et professionnalisme en présence des représentants des partis, des délégués de la CENI, de la Cour Constitutionnelle, et des observateurs, même si le décompte était lent dans quelques centres", souligne la déclaration préliminaire de la Mission de la Cédéao.
La Mission d’observation de la Cedeao, dans son rôle habituel a également affirmé "qu’à l’exception de quelques cas isolés, comme au quartier Mali à Bamako, où le nombre d’électeurs inscrits était plus élevé que le nombre de bulletins de vote initialement fourni, le matériel électoral était disponible en quantité suffisante. En général, la position des isoloirs garantissait le secret du vote".
"Même si la réussite de l’élection Présidentielle permet au Mali d’avoir un Président et un interlocuteur légitime face à la Communauté internationale dans son ensemble, la Mission d’Observation Electorale demeure tout à fait consciente des défis majeurs qui attendent la Nation, et de la nécessité de mobiliser tous les citoyens du pays pour leur apporter une réponse collective", souligne la déclaration.
La mission n’a pas manqué de faire une série de recommandations aux deux candidats, au prochain président et aux organes de gestion des élections.
Aux deux candidats, la Mission d’observation leur demande "d’accepter le verdict des urnes et de recourir aux voies légales en cas de contentieux".
Elle a invité le prochain Président de la république à "travailler en étroite collaboration avec l’Assemblée Nationale et les autres parties prenantes pour la finalisation du cycle électoral et de la transition, en accélérant les actions pour la tenue des élections législatives". Elle l’a surtout invité à travailler "dans le sens de l’unité nationale".