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La détention prolongée de leaders politiques au Togo inquiète et énerve

Publié le mercredi 2 decembre 2020  |  RFI
Aimé
© aLome.com par J. T.
Aimé Addi, directeur de la branche Togo d`Amnesty international
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Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson est toujours en garde à vue au service central des renseignements et d’investigations criminelles où elle continue de répondre aux questions des gendarmes. Plus de quarante-huit heures après son interpellation et après plusieurs heures d’interrogatoire, on vient seulement de lui notifier ce qu’on lui reproche. Mais pour Maitre Darius Atsoo, son avocat, c’est un scénario injustifié et infondé en droit subtilement déguisé en poursuite pénale.



La garde à vue de Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson est prorogée, les enquêteurs lui ont notifié les chefs d’accusation : groupement de malfaiteurs et atteinte à la sécurité intérieure de l’État.

Cette arrestation des deux opposants semble, selon Amnesty International, être strictement liée l’appel à manifestation et apparaît comme une nouvelle illustration des autorités de vouloir réduire au silence l’opposition et les voix dissidentes.
«Ces perquisitions et ces gardes à vue, renouvelées d’ailleurs, ont suivi l’appel lancé par DMK [pour Dynamique Monseigneur Kpodzro, NDLR] à une grande manifestation qui était prévue le week-end dernier pour protester contre les résultats de l’élection présidentielle de février dernier qui a vu le président Faure Gnassingbé renouvelé dans ses fonctions pour un quatrième mandat, mais aussi pour protester contre le harcèlement judiciaire à l’encontre de certains membres de l’opposition», remarque Marceau Sivieude, directeur régional adjoint de l’ONG pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.

«Libertés fondamentales en danger»

«Donc nous considérons que ces perquisitions et ces gardes à vue sont strictement liées à cet appel et qu’elles s’inscrivent dans un contexte plus large qui voit les autorités togolaises tenter de réduire au silence les voix dissidentes et critiques», poursuit le responsable. L’ONG de réclamer "la libération de ces personnes" et de demander «aux autorités de respecter leurs obligations au regard de la liberté d’expression et de réunion».

Une situation grave qui inquiète David Dosseh, porte-parole du Front citoyen Togo-Debout : «Cela met en péril l’État de droit, cela met en péril la démocratie, et augure des lendemains très difficiles pour mon pays. Aujourd’hui au Togo, les libertés fondamentales sont en danger, la liberté de manifester n’existe plus».




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