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Pire tuerie en 2020 de Boko Haram : Que Dieu convertisse les coeurs de ceux qui commettent de telles horreurs offensant gravement son nom (Pape François)

Publié le vendredi 4 decembre 2020  |  aLome.com
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© AFP
Le pape François
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La tuerie perpétrée, le 28 novembre 2020, dans une rizière près du village de Zabarmari, à une quinzaine de kilomètres de Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno (Nord-Est), vient d’être revendiquée par une faction du groupe djihadiste nigérian de Boko Haram (Jamaat Ahl Al-Sunnah Lil Dawa Wal Jihad), dirigée par Abubakar Shekau.


Face aux faits, le pape François a dénoncé ce mercredi "les horreurs", estimant que cet acte terroriste "offense" le nom de Dieu. "Je désire prier pour le Nigeria, malheureusement encore ensanglanté par un drame terroriste", a déclaré le souverain pontife à l’issue de son audience générale du mercredi, en évoquant des citoyens "brutalement tués".

"Que Dieu (...) convertisse les coeurs de ceux qui commettent de telles horreurs offensant gravement son nom", a-t-il ajouté. Au moins 76 agriculteurs travaillant dans des rizières ont été assassinés samedi dernier dans le nord-est du Nigeria par des dizaines d’hommes armés. Le groupe Boko Haram, qui a revendiqué lundi dernier le massacre dans une vidéo, affirme avoir lancé cette attaque pour venger certains de ses combattants arrêtés et livrés par des villageois aux autorités.

Le pape François a aussi mentionné en exemple quatre sœurs missionnaires qui "furent enlevées, violées et assassinées" il y a quarante ans, le 2 décembre 1980, par un groupe paramilitaire au Salvador, en pleine guerre civile.

"En courant de grands risques, elles portaient de la nourriture et des médicaments à des personnes déplacées et aidaient les familles les plus pauvres", a rappelé le souverain pontife, qui a loué leur "grande générosité".

Samedi, dernier, en début d’après-midi, des hommes armés sont arrivés à moto et ont mené une attaque brutale sur des hommes et des femmes qui travaillaient dans des champs à Koshobe. Au moins 110 civils ont été froidement tués, et de nombreux autres blessés dans cette attaque. Figurent parmi les victimes des dizaines d’ouvriers agricoles originaires du Sokoto, état du nord-ouest du Nigeria, qui s’étaient rendus au Borno pour trouver du travail dans les rizières.

"Nous avons retrouvé 43 corps sans vie, tous ont été égorgés", a déclaré dimanche Babakura Kolo, responsable d’un groupe d’autodéfense pro-gouvernemental ayant participé à l’évacuation des victimes.
Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, a condamné le massacre. "Le pays entier est blessé", a-t-il déploré, avant de condamner une nouvelle fois dimanche dernier sur Twitter cette tuerie.
Le nord-est du Nigeria est en proie à l’insurrection de Boko Haram depuis 2009. Le conflit y a fait plus de 36.000 morts et forcé deux millions de personnes à fuir leurs domiciles.

Akoyi A & V.A.
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