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Incarcération de deux responsables de la DMK : raisons officielles de leur détention (Procureur de la République)

Publié le lundi 7 decembre 2020  |  aLome.com
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Instruction de l’affaire de la DMK: B. Adjamagbo-Johnson entendue pendant 4h d’horloge ce 14 juillet par le Tribunal de Lomé
Tribunal de Lomé, ce 14 juillet. Instruction de l’affaire de la DMK: B. Adjamagbo-Johnson entendue pendant 4h d’horloge par le Tribunal de Lomé. Kafui Adjamagbo-Johnson de la DMK (Dynamique Monseigneur Kpodzro) s’est rendue chez le doyen des juges d’instruction ce 14 juillet. Une démarche qui se situait dans le cadre de la suite de la procédure judiciaire ouverte à l’encontre de 4 leaders de la DMK depuis le 24 avril dernier, pour avoir contesté publiquement les résultats du scrutin présidentiel du 22 février 2020.
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Gérard Dodzi Djossou (chargé des questions des droits de l’Homme et des prisonniers au sein de la DMK) a été arrêté par les gendarmes le 27 novembre alors qu’il revenait d’une réunion. Son domicile a été perquisitionné le même jour. Le lendemain, dans la soirée, dame Brigitte K. Adjamagbo-Johnson, coordonnatrice de la DMK, a subi le même sort pendant qu’elle était venue rendre visite à son collègue gardé à vue dans les locaux du SCRIC (Gendarmerie).

Après avoir été entendus durant plusieurs jours par les gendarmes enquêteurs, ils ont été présentés au Procureur de la République qui, au vu du contenu des dépositions, a décidé d’ouvrir une information.

Auditionnés pendant plus de deux heures d’horloge ce vendredi 04 décembre 2020 par un magistrat instructeur du Tribunal de Lomé, ce dernier a jugé nécessaire de délivrer un mandat de dépôt à l’encontre des deux collaborateurs du Dr Gabriel Agbéyomé Kodjo.

Quelles accusations sont portées contre ces deux responsables de la DMK?

Selon un communiqué rendu public ce 06 décembre 2020 et signé d’Essolissam Poyodi, procureur de la République près du Tribunal de Lomé, deux chefs d’accusation sont retenus contre Brigitte et Gérard. Dans un premier temps, il leur reproché d’«atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat (togolais)» et en second lieu, la justice parle de «groupement de malfaiteurs». Ainsi s’intitulent les deux chefs d’accusations sans autres précisions…

Abordant le sujet des perquisitions menées aux domiciles des deux inculpés, le procureur révèle la «découverte et la saisie de plusieurs documents et des objets compromettants ». A propos des documents saisis, le communiqué précise que «leur exploitation a confirmé l’existence d’un plan de déstabilisation du pays qui devait être exécuté à l’occasion des manifestations publiques prévues le 28 novembre 2020 par la DMK».
Ces manifestations, aux dires de la DMK, visaient à exiger le rétablissement de la vérité des urnes de l’élection présidentielle du 22 février 2020 et l’arrêt des poursuites judiciaires contre le ‘véritable vainqueur’ de cette élection».

Le procureur déclare pour sa part que «ces manifestions publiques de la DMK devraient en réalité servir de prétexte pour la mise en œuvre d’un «plan de déstabilisation des institutions de la République».

Pourquoi avoir envoyé en prison B. Adjamagbo et G. Djossou ?

Nonobstant de nombreux appels demandant la libération des deux responsables de la DMK, ces derniers devraient élire domicile à la prison civile de Lomé après une mise en quarantaine dans les locaux du SCRIC. Cette période d’isolement s’explique par les mesures préventives en cours de contamination au coronavirus dans les maisons d’arrêt. La justice explique l’emprisonnement des deux inculpés par la volonté du pouvoir judiciaire de garantir la sérénité de l’information judiciaire, en évitant d’éventuelles collusions entre les personnes interpellées et toutes autres personnes pouvant intéresser la procédure.

Cette procédure, selon les avocats de la DMK, viole allègrement les droits de leurs clients.
De son côté, le conseil des présidents de la DMK continue de clamer «l’innocence de ses collègues et parle d’un acharnement politique via un appareil judiciaire instrumentalisé».


Akoyi A. & K. T.
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