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Covid-19 : la pandémie a changé la façon de vivre des Africains (Dr Moeti de l’OMS)

Publié le jeudi 17 decembre 2020  |  UN NEWS
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
La Directrice régionale de l`OMS pour l`Afrique, Dr Matshidiso Moeti, a conclu une visite officielle de 03 jours au Togo
Lomé, le 26 avril 2019. Conférence de presse. La Directrice régionale de l`OMS pour l`Afrique, Dr Matshidiso Moeti, a conclu une visite officielle de 03 jours au Togo. Visite durant laquelle elle s’est entretenue avec les plus hautes autorités du pays. Dr Matshidiso Moeti a effectué des visites de terrain qui lui ont permis de toucher du doigt les réalités de la contractualisation des formations sanitaires et l’assurance santé mise en place par le Gouvernement togolais pour aller vers la Couverture Santé Universelle (CSU). Dr Matshidiso Moeti
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«La Covid-19 a changé notre façon de vivre», a déclaré mercredi la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dre Matshidiso Moeti, relevant comment le nouveau coronavirus a bouleversé notre quotidien alors que «s’égrène le compte à rebours jusqu’à la fin de cette année tumultueuse».


Selon la cheffe de la branche africaine de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la pandémie mondiale et les mesures restrictives mises en place pour l’endiguer auront eu raison des habitudes de vie des millions d’Africains, soulignant qu’il n’aura fallu que le printemps ou la saison sèche pour bouleverser leur quotidien et leurs rapports à l’autre.

«La pandémie de Covid-19 nous a tous touchés d’une façon ou d’une autre», a déclaré la Dre Moeti dans son message pour la fin de l’année.

«Au minimum, elle a modifié notre vécu quotidien», a-t-elle ajouté, précisant qu’en Afrique, environ 2,4 millions de personnes ont été infectées par le nouveau coronavirus et au moins 56.600 en sont malheureusement décédées depuis que le premier cas d’infection a été notifié sur le continent en février dernier.

Ainsi a l’approche des fêtes de fin d’année et au moment où se prépare le déploiement des vaccins, l’agence onusienne rappelle certains fondamentaux qui font jusqu’ici que « l’Afrique est le continent le moins touché par l’épidémie».

Selon la Dre Moeti, les capacités et les interventions des personnes physiques, adossées sur de fortes capacités de santé publique, restent essentielles pour déterminer l’évolution de la pandémie.

Les autorités sanitaires très tôt en pointe

Dre Moeti a ainsi rappelé la prise d’initiative qui a «permis d’éviter d’innombrables cas d’infection et de décès». Témoins des ravages causés sur les systèmes de santé dans d’autres parties du monde, les autorités de la plupart des pays africains ont agi rapidement en fermant les frontières. Elles ont ainsi limité les rassemblements et intensifié les interventions de santé publique.

Plus largement, des contrôles de température systématiques ont été effectués dès le mois de février dans les aéroports de l’Afrique subsaharienne et dans de nombreux pays du continent, les passagers en provenance de Chine étaient placés en quatorzaine. Mais un «succès» ainsi obtenu a eu «un coût important pour les moyens de subsistance et les économies», a toutefois souligne la cheffe de l’OMS en Afrique.

S’agissant du registre de la vaccination, le bureau régional de l’OMS pour l’Afrique a aussi intensifié son soutien aux pays du continent afin de les aider à planifier l’introduction des vaccins.

«Nous espérons que l’équité et la solidarité seront au rendez-vous en ce qui concerne l’accès mondial aux vaccins», a plaidé la Dre Moeti.

En attendant, l’une des leçons tirées lors de cette pandémie mondiale et d’autres situations d’urgence, c’est l’importance de la mobilisation des communautés et de l’équité. De telles actions sont requises pour obtenir «de meilleurs résultats sanitaires». D’autant que le coronavirus a fait ressortir «les déterminants des inégalités, qui comprennent les revenus, la race, le genre et le lieu de résidence des personnes».


Situations d’urgence et édification de systèmes de santé résilients

La pandémie a également mis en évidence « l’interdépendance étroite » des capacités de préparation pour faire face aux épidémies et autres crises.

«Les personnes les plus vulnérables pendant cette crise ont été celles qui souffraient d’affections préexistantes et celles qui avaient un accès limité aux soins de santé de qualité », rappelle l’Agence onusienne. De nombreux pays ont donc signalé des perturbations au niveau des services essentiels destinés aux femmes, aux enfants et aux personnes atteintes de maladies infectieuses et chroniques.

Cependant, grâce au rôle directeur des autorités nationales, certaines interventions prioritaires ont repris rapidement et dans des conditions de sécurité. À titre d’exemple, entre juillet et octobre de cette année, 35 millions d’enfants ont été vaccinés contre la poliomyélite dans 13 pays africains.

Les interventions visant l’élimination des maladies tropicales négligées ont progressé malgré des circonstances difficiles. L’élimination de la filariose lymphatique en tant que problème de santé publique a été validée au Malawi, comme l’élimination de la trypanosomiase humaine africaine l’a été au Togo. Enfin, afin d’éviter les ruptures de stock de médicaments contre le diabète, l’OMS a collaboré avec l’entreprise pharmaceutique danoise, Novo Nordisk, pour organiser une donation de glucagon à 27 pays africains.

Alors que 2020 laissera forcément des traces, l’Afrique entrevoit 2021 comme un tournant. Une nouvelle donne dans laquelle « la santé conserve sa place au plus haut niveau des programmes politiques».

Pour la Dre Moeti, il s’agit d’investir dans la préparation aux situations d’urgence et dans l’édification de systèmes de santé résilients en permettant aux populations africaines de mener une vie saine.













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