Dans le cadre de la commémoration de la 72e journée internationale des droits de l’homme, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) du Togo a organisé le 10 décembre 2020 à la Mairie d’Aného, dans la Préfecture des Lacs, une séance de sensibilisation à l’attention des élus locaux, des chefs traditionnels et des différents responsables de corps de métiers de la préfecture des Lacs. La rencontre a été présidée par le président de la CNDH, Madame Nakpa POLO, en présence du Préfet des Lacs et du maire de la Commune Lacs 1.
Placéé sous le thème : «Reconstruire en mieux : défendons les droits de l’homme », la 72e édition de la journée internationale des droits de l’homme avait pour objectif de réfléchir ensemble sur comment relancer les activités de développement au Togo en général et en particulier dans la préfecture des lacs, pendant et après la COVID-19, afin d’atténuer les effets néfastes de la pandémie sur les populations.
Ce thème qui est lié à la pandémie de la COVID-19, met l’accent sur la nécessité de reconstruire notre humanité, en veillant à ce que les droits de l’homme soient au cœur des efforts de relèvement.
Dans son allocution de bienvenue, le Maire de la Commune Lacs 1, Me Alexis Coffi AQUEREBURU s’est dit heureux d’abriter cette activité dans sa commune. Il a émis le vœu que la CNDH puisse s’engager dans la voie de la décentralisation ou de la déconcentration de ses services afin de permettre aux populations de mieux tirer profit de cette institution.
En ouvrant les travaux, le Président de la CNDH a rappelé l’ambition des plus hautes autorités du pays, à travers le Plan National de développement (PND) 2018-2022, qui est de transformer structurellement l’économie afin que le pays installe une croissance forte, durable, inclusive, créatrice d’emplois décents pour tous et induisant l’amélioration du bien-être social.
Pour Madame Nakpa POLO, tout le monde est concerné par le combat pour la reconstruction. « Chacun de nous a un rôle à y jouer. Des individus aux gouvernements, de la société civile aux communautés locales en passant par le secteur privé, tout le monde a un rôle à jouer dans la création d’un monde meilleur pour les générations présentes et futures au lendemain de la COVID-19. Nous devons nous montrer solidaires pour éviter l’échec tout en plaçant les droits de l’homme au cœur de la lutte contre la COVID-19», a-t-elle déclaré.
Le Président de la CNDH a estimé que le 10 décembre de chaque année est «une journée pendant laquelle nous devons travailler pour nous assurer que toutes les personnes puissent être traitées avec égalité, dignité et liberté, et que chaque jour doit être pour nous une journée des droits de l’homme».
La rencontre a été marquée par deux (02) communications, l’une portant sur la CNDH, notamment sa composition, sa mission, son organisation et son fonctionnement, et l’autre sur le thème de l’année à savoir : Reconstruire en mieux – Défendons les droits de l’homme.
Pour la communicatrice, Madame la Commissaire Ashira AÏSSAH-ASSIH, Membre de la Sous-commission promotion et protection des droits de l’homme à la CNDH, la reconstruction suppose qu’il faille mener des actions qui encouragent et alimentent l’édification d’un nouvel ordre mondial inclusif et durable basé sur le respect des droits de l’homme.
Reconstruire en mieux et de manière plus durable nécessite, selon elle, des perspectives novatrices qui doivent inclure une approche basée sur les droits de l’homme. A cet effet, elle a invité les différents acteurs à initier au quotidien des actions porteuses de changements en développant des stratégies innovantes capables de soutenir la relance au lendemain de la pandémie.
Ce serait la seule et unique façon de contribuer à “reconstruire en mieux” susceptible de promouvoir des sociétés plus résilientes et plus justes. Selon l’oratrice, il s’agit concrètement de mettre fin à la discrimination sous toutes ses formes, de lutter contre les inégalités, d’encourager la participation et la solidarité, de promouvoir le développement durable.
Les échanges ont permis de clarifier les préoccupations des participants qui portaient entre autres, sur la mise en place d’un observatoire ou d’un cadre de concertation dans les différentes localités du pays, la nécessité de disposer d’un programme pour une plus grande sensibilisation des corps de métiers sur les droits des apprentis, la non intervention de la CNDH dans les affaires pendantes devant la justice et la visibilité de la CNDH.
Clôturant les travaux de cette rencontre, Madame le Président de la CNDH a invité les participants à servir de relais auprès des populations à la base.
Elle a saisi l’occasion pour remettre officiellement à la préfecture des Lacs, aux communes Lacs 1, Lacs 2, Lacs 3 et lacs 4, au commissariat de police et à la brigade de gendarmerie d’Aného des encadrés de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH). Les participants ont également eu droit à quelques exemplaires de la DUDH.